Yann et Thibaut de Falling Down Par Mail


Depuis une paire d'années, Falling Down s'évertue à offrir une compilation d'artistes de divers horizons. Les 2 architectes, Yann et Thibaut, ont eu la gentillesse de répondre à quelques unes de nos questions, comme ils l'avaient fait il y a 2 ans.

1- Comment s'est passée la mise en place de ce 3ème volume de la Compilation ?


T. : Je tiens, premièrement, à exprimer mes quelques réticences concernant les interviews (quand tu as envie d'expier en clarté quelques faits) ; non pas que cela ne fasse pas plaisir, ne soit pas un moyen de mettre quelques 'i' sous les points justement ou que sais-je, mais simplement il y a ce mal qui tourne et pique, ce fait que jamais rien, à travers certains biais comme ici l'écriture, permettra de faire comprendre clairement une pensée ou un chemin de réflexion, à une entité face à son écran.
Ce volume n'était initialement pas une évidence certaine, mais il en a pris l'étroit sentier allant grandissant.
Une envie au fond, pas si consciente que cela, qui déboule et, lucidement cette fois, la réaction en chaîne s'avère inarrêtable. Doucement, s'établissent en nous quelques noms de groupes, nous nous représentons vaguement l'objet final, les possibilités, selon nos désirs de passages. Et puis que faire ? Nous ne pouvons plus rien stopper, c'est le commencement de la chute à multiples variations. De quoi s'occuper l'esprit...

Y. : Incompatible avec la vie que je mène actuellement. Trop épuisant, mec...

2- Pourquoi cette Endless Edition en sus de la version de base ?

Y. : Le pourquoi se justifie et se comprend par le pour quoi. Pour ça, voilà tout. Cette édition .endless est un pur plaisir dans le sens où, rationnellement, il y a bien longtemps que je n'avais pas fait quelque chose d'aussi absurde, et je dois à la vérité de préciser que c'est pourtant l'un de mes hobbies préférés, l'absurdité. Je ne me rappelle plus de qui/comment/pourquoi cette idée nous est venue, même si je peux aisément en deviner le contexte. Cette édition représente des dizaines d'heures de job supplémentaire, pour seulement quelques copies au final. Sous le prisme rationnel actuel, du dérisoire à l'état brut. Un gouffre financier, dont les ventes pallient à peine les coûts occasionnés. Mais quoi ? Un pur plaisir, particulièrement intime, pour nous en premier, et également pour ceux qui nous soutiennent depuis le début, ceux qui ont été les plus réactifs et fidèles. Qui plus est, cette boîte métallique a une fonction au quotidien qui saute aux yeux.

T. : Il fallait quelque chose d'à la fois absurde et magique, et je pense que cette édition sans fin amène à cette alchimie. Pour le plaisir d'une galère, et d'une jolie entité également. Ainsi aussi le contenu de cette dernière nous est grandement appréciable, il y a de belles choses.
Et puis il faut bien avouer l'impossibilité de ne faire que des versions .endless...



3- On a droit une nouvelle fois à Pelican cette année. Sont-ils des interlocuteurs privilégiés ou représentent-ils ce qui vous a motivé pour créer Falling Down ?

T. : A priori, non. Nous avons simplement à immensément les remercier de leurs participations, malgré la non-présence, dommageable, d'une réelle chanson inédite ; sans avoir à réfléchir au-delà, nous apprécions ce groupe, au milieu de tant d'autres.

Y. : Les Pelican n'étaient originellement pas prévus. Quoique nous les avions contactés au tout début, lorsque le volume IIV commençait à peine à prendre forme. Ils n'étaient pas intéressés. Puis, vers la fin du projet, alors que nous bossions sur le contenu du dvd avec mariexxme (cheeers!), j'ai mailé Larry pour lui demander son accord : nous les avions filmés à Lausanne au Romandie (tous des pédés, les Lausannois! Haha), et nous voulions utiliser un clip. Il a à nouveau refusé. Quelques jours après, il nous envoie un mail pour nous proposer ce morceau à moitié inédit : incroyable. C'est l'un des premiers gros groupes avec lequel nous avons eu le plaisir de collaborer, et c'est un plaisir de constater que, plus de 4 ans plus tard, l'expérience continue. Thanks a lot guys !



4- Maintenant que vous avez créé de toute pièce ces 3 volumes, les choses sont-elles plus faciles à mettre en place ?

Y. : Oui, mais non. Nous aurions repris l'idée du premier volume, il est certain que tout cela aurait été d'une plus grande évidence. Mais dès que l'idée du troisième volume a émergé, nous savions que nous voulions repousser les limites (« the tendency is to push the limits as far as we can »). Que ce soit à travers l'objet et ce que ça implique dans sa réalisation, ou l'objectif traduit moi ça girl sang pour sang inédit fixé et atteint (un groupe est un groupe, qu'il ait une certaine notoriété ou non, c'est un chemin semé d’embûches dans tous les cas de mettre la main sur un morceau inédit, un chemin du combattant et d'assassin), nous savions que nous nous corsions nous-mêmes les affaires.



5- Un regret pour ce volume ? Un groupe qui n'a pu participer ou a répondu trop tardivement ?

T. : Il y a toujours du regret, partout et en tous temps, mais quand parvient une finalité, il ne faut pas s'en imprégner. Le visuel et le son sont là, nous apprécions réellement, tentant d'esquiver éphémèrement le désagréable.
Ce qu'il y a de regrettable est l'épuisement général entraîné par des lacs de désagréments tout du long, qui atteint et touche l'apaisement et la contemplation.

Y. : Ces groupes absents seront ceux du prochain volume : nous sommes devenus des personnes pouvant être foncièrement intimidantes et convaincantes. Dans le cas inverse, le IIV est notre conclusion à ce type d'expérience.



6- Vous semblez fuir un peu le monde numérique, avec juste quelques infos jusqu'au grand jour (ou presque). Comment est votre rapport à ces nouveaux moyens de communication ? 

Y. : Voilà une question fort intéressante. C'est donc ici que je vous prie de renouveler votre attention, et de m'accorder un peu de votre esprit. Voici ce que j'ai expliqué à une jeune fille il y a peu : je lui ai confié que je trouvais paradoxal d'être écologiste (dans le sens, qui a un intérêt certain pour la préservation de la biodiversité, le fait de sortir du nucléaire, la pollution atmosphérique, ou maritime, etc., etc.) et, également, partisan d'un Internet libre, non entravé par je ne sais quelle barrière (allusion, aussi évidente qu'actuel, à ACTA).
Pour que nous puissions faire ce que nous sommes entrain de faire, c'est-à-dire accorder une place centrale à l'Internet, et tout ce qui en découle, dans nos vies personnelles ou professionnelles, « notre "avatar" consomme autant d'électricité pour son existence en "second life" qu'un brésilien réel, ou que dix camerounais adultes pour leur entretien » (c'est-à-dire pour la consommation d'énergie de notre ordinateur et de ses périphéries); « qu'il y a aujourd'hui branché au réseau 2 milliards d'ordinateurs et 30 millions de serveurs (qu'il faut refroidir jour et nuit », mais peut-être que ces chiffres sont à revoir à la hausse, ils dates de quelques mois). « Ces chiffres-là sont toujours négligés quand on nous parle des modifications climatiques ou de la pénurie d'énergie exigeant tout de suite la création de parcs éoliens off-shore », ou le recours au nucléaire, etc.


J'ai vu ACTA comme une incroyable opportunité de saboter l'Internet: privant ce qui fait de ce réseau sa force incroyable (l'apparente liberté de pensée, d'expression, de partage, etc.), cela aurait pu permettre une prise de conscience globale sur notre dépendance vis-à-vis de ces nouvelles technologies, et peut-être même permis que, enfin!, des critiques envers l'Internet puisse émerger (la fascination des "gauchistes" (dans le sens qui critique le "système" ou la "société" dans ces nombreux aspects) ou « progressistes », croyance pour le progrès technique, est jusqu'à présent restée inébranlable, et ce même si c'est là la cause et le moteur de tous les maux que nous connaissons actuellement, et non pas que ceux liés à l'écologie, pour rebondir sur ma première allusion, et pour preuve: génie civile, nucléaire, terrorisme, nanotechnologies, maladies infectieuses, inégalités économiques, effritement des liens sociaux, pollution, espionnage civil, destruction de la faune et de la flore, etc., etc., puisque les exemples ne nous manquent vraiment, mais alors vraiment pas).
Si nous nous focalisons uniquement sur ce qui nous intéresse présentement, je regrette que tous les débats actuels soient d'une telle inconsistance et inutilité. Se demander si le téléchargement est un malheur pour la musique ou une fantastique opportunité revient à considérer ce progrès technique, me semble-t-il, uniquement sous un angle obtus, le gel déposé sur la toute pointe de l'iceberg alors que la plus grande partie du souci est dissimulée. Se demander si la démocratisation des home-studios, des moyens d'expression tels que les webzines ou les blogspots, des productions numériques aseptisées à la Pro-Tools, de la promotion via les iPools, de projeter par hologramme des artistes décédés, etc., etc., sont préférables ou non, ce n'est pas considérer ces effets comme les sous-branches d'un même et seul problème, qu'il faut bien plus considérer dans sa globalité, car ce n'est qu'ainsi qu'il peut être formulé et entendu correctement.
J'offre ma boîte métallique sérigraphiée .endless, avec tout ce qui la compose actuellement (et tout n'est pas peu dire) à celui qui me démontrera que mon raisonnement est faux et ne tient pas la route.
Merci pour votre attention.

T. : Par rapport à .fallingdown, le monde numérique est une nécessité, sans doute hélas, vitale ; il n'y a pas d'alternatives convaincantes.
Je ne vais pas enfoncer l'ensemble des progrès, mais plutôt, et j'en suis bien obligé, les pensées massives confrontées à tout cela : comme Yann l'écrit sur ce phénomène (il y en a des tas et tas d'autres), les débats/questions/interrogations actuels se trouvent dans une médiocrité rare et strictement sans aucun recul sur les choses et les faits. Alors, comment dire, c'est mort... Fuyez vers l'ombre des arbres et non vers les progrès de la décadence.



7- J'ai l'impression que, plus qu'avant, cette compilation joue sur les sensations, l'ésotérisme ou le voyage spirituel. Comment voyez-vous ceci ?

T. : Nous ne pouvons qu'être dans l'enthousiasme devant cela... Nous plongeons vers les cœurs des ressentis à travers des univers à la fois complexes, différents mais dans une osmose certaine, et certes extrêmement peu accessibles à la masse, car inapte elle-même justement à la sensation profonde.
Suivre la fusion des pensées et l'infini recul ne doit pas être une mauvaise chose... Chacun après perçoit les choses qu'il veut/peut, mais plus l'immersion est de mise, plus l'appréciation est juste.

Y. : Merci pour cette remarque. Il y a bien des choses que je cache au quotidien, il est donc évident que cette évolution si manifeste est intentionnelle, de notre part. Nous n'y pouvons rien, nous ne contrôlons pas tout.



8- Question qui peut sembler très bête, mais pourquoi IIV et non pas III ?

Y. : Ce(ux) qui me semble(nt) bête(s), ce sont ceux qui nous demandent si c'est une erreur de notre part, et qui prenne le temps et la peine de nous préciser que le chiffre trois s'écrit III, et non pas IIV, selon l'héritage culturel de la civilisation romaine. La connerie semble être quelque chose qu'on croit inévitablement commun avec les autres.
J'ai proposé l'idée à Thibaut, il a également été enthousiasmé. C'est absurde, et pourtant logique ; c'est rationnelle et à la fois irrationnelle. Pour moi, c'est un message : « Reconsidérer continuellement les évidences ». J'imagine que s'il y a un quatrième volume, l'effet de surprise sera moindre : des amis belges sont passés par là avant nous. Il a proposé l'idée du nom « .endless edition », j'ai également été enthousiasmé.

T. : C'est une question de logique. Nous jouons sur la logique. C'est bien cela, une simple logique. Rien d'autre. En somme, je suis aveugle de la non clarté de cela.



9- Sur cet opus, vous avez Julie Christmas qui participe. Thibaut, tu avais indiqué vouloir avoir un de ses projets sur votre compilation en 2010. Du coup, quel est le prochain challenge ?

T. : Je ne pense qu'on peut véritablement appeler ça un challenge ; une simple envie, que Julie Christmas, entre d'autres, a merveilleusement réalisé. D'autant plus en nous confiant une nouvelle piste, c'est... barge.
Pour le futur, nous verrons bien comment cela se passera... Il y a des espoirs, et des épuisements ; nous aimerions, pouvoir remettre une couche, bien opaque, mais seulement à cette condition.
S'il faut des noms, j'ai peur que nous ne soyons pas d'un grand secours, mais bon...

Y. : Je crois que nous aimons l'effet de surprise, tout simplement.



10- Pouvez-vous nous expliquer un peu le visuel de cette compilation ?


Y. : L'expliquer, je ne pense pas. Nous sommes incroyablement satisfaits du résultat. Synckop/Sylvain a écrasé toutes nos attentes avec une aisance incroyable. Nous commençons à bien le connaître : quelques consignes uniquement, nous savons qu'il aime avoir une marge de liberté. Il a un style bien à lui à présent, reconnaissable aisément. Je pense vraiment que le visuel dans son ensemble nous caractérise, à un moment donné de notre vie, en tous les cas. Quelque chose de tourmenté, psychédélique, complexe et nuancé, et atypique.

T. : Une sorte de néant aimanté de lequel on ne peut que plonger et se perdre...

11- J'ai souvent l'impression d'une volonté de démocratiser la scène "Métal" (et assimilés) pour dédiaboliser cette culture et pourtant les gens veulent rester marginaux de peur de s'intégrer à une société qui les uniformiserait pour eux. Comment ressentez-vous ce paradoxe ?

T. : Ne me sentant que bien peu actif dans ce phénomène, je n'ai pas de ressenti particulier. Je ne veux pas qu'on pense que nous voulons démocratiser quoi que ce soit avec .fallingdown, d'ailleurs.
Il faut être libre de pens(er)(ées) et s'accorder (sur celles-ci) ; penser en tant que simple vision de l'extérieur (répercuté possiblement ensuite à l'intérieur).
Il faudrait apprécier sans s'uniformiser, à rien, mais a priori, dans une société qui ose encore sortir des exemples, et ses suiveurs qui se baignent allègrement dans cette merde, c'est mal barré.
Et donc tout frétillant à leurs uniformisations uniques et au phénomène d'appartenance, selon les styles, et les vents et les nombres, des masses courent bêtement vers un étau d'identité, régit en fait par de simples institutions. Le ''metal'', culturellement, peut offrir ce genre d'alternative, ou simple colère, à des masses bien misérables (moins dans l'élan méprisable de la civilisation toutefois).

Y. : Voyez réponse numéro 6, quatrième paragraphe.



12- Quel est votre rapport à la culture, globalement parlant ? Un peintre préféré ? Un auteur ? 

Y. : Je préfère et privilégie la nature. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, j'inclus également la musique dans ce choix, si un jour je suis confronté à le faire.

T. : La culture est un subtile piège. Parfois proche d'une certaine connaissance, parfois même elle se confond avec la putain d'information... Dans tous les cas, je pense qu'il ne faut vouer aucun culte culturel et donc, non pas d'ignorer, mais d'être éloigné de cela, de relativiser les choses et pour la plupart des cultures, s'en outrer.
La peinture est trop subjective, et la technique est la mort de l'artistique. D'où l'incroyable mépris que je peux avoir pour toutes les écoles d'arts, maîtresses de la dénature de ceux-ci, et ces pauvres aspirants moins talentueux qu'un enfant de trois ans.
Un auteur, si je réponds à cela, je ne peux que nommer Cioran, qui, de plus de ses petits paragraphes saignants et sûrement trop appréciés sans savoir, a un recul des plus absolus sur ce monde, beaucoup moins accessible dans ces chemins-ci.



13 - Quel est votre dernier CD ou LP acheté ? D'ailleurs Yann, toujours à fond sur Kickback ?

Y. : No Surrender restera à jamais pour moi une référence. Je le pense vraiment.
Pour ce qui est du dernier, non. Ils n'ont pas réitérer l'exploit.
Ces mecs sont parmi les derniers dont il ne m'a jamais été possible de rencontrer, discuter, ou que sais-je. J'aime ça. J'aime qu'il reste quelques formations à l'aura mystérieuse, où tu ne sais pas finalement qui sont-ils, de quoi ils sont vraiment capables. Qui postent leur photo de catering de merde sur leurs réseaux-sociaux de merde pour je ne sais quelle raison... de merde ? Précisément. Ou le trailer d'un trailer en comptant le nombre de « likes ». Etc.
Pourtant, je suis attiré, je pense que nous pourrions nous entendre à bien des égards. Je leur ai écrit une chronique du « Et le diable rit avec nous » provocatrice au possible, et ils n'ont laissé filtrer aucune réaction. À ma grande surprise. Ces mecs ne sont peut-être pas aussi cons qu'on veut bien le dire.
Le dernier LP acheté, je crois que c'est le split Farflung/White Hills à Chambéry, au concert de Farflung. Ces mecs sont réellement incroyables. Ils dépassent nos croyances. Époustouflant...

T. : J’achèterais bien le tout récent album de Wreck&ReferenceNo Youth, mais... ? Pas de version physique, tristesse ! Ainsi soit-il pour l'instant.

14 - Yann, tu es quelqu'un qui a pas mal voyagé en Amérique du Sud il y a quelques temps. Qu'est ce qui t'a accompagné durant tes découvertes ?

Y. : Partir plusieurs mois à l'autre bout du monde, et devoir choisir ce que tu emporteras avec toi comme musique, de manière évidemment très limitée, serait un supplice que je ne réserve qu'aux personnes dont je méprise l'existence. Pas de putain de folie d'originalité, juste les classiques. Et mine de rien, ça en fait déjà beaucoup.
Je suis lassé de parler de ce voyage. Personne ne m'a vraiment écouté. Je ne suis pas arrivé à partager ce que j'ai vécu là-bas. C'est évidemment très frustrant. Pour les prochains, je réagirai autrement.

15 - Thibaut, tu indiquais il y a 2 ans que tu adorais clubber, armes à la main. C'est toujours le cas ?

T. : Ahah... Je pense que ta phrase comporte deux mots qui ne peuvent m'aller ensemble. J'imagine que tu veux parler de mon mépris pour ces cons là ? (Tout autre imagination est à bannir sévèrement !) Que dire... Bien sur, c'est toujours le cas, c'est tant loin de la réflexion et de l'évasion... Genre des clowns sans QI dans un zoo à qui on lance des friandises. Putain, effrayant...
Mais outre cela, c'est l'humain qui s'avère insupportable à moi-même, absolument tout ce qu'il englobe et ce qui l'englobe. Encore il y a des points décisifs où on ne peut plus lutter, mais les pensées et aspirations de ces masses (marginales (pour eux) ou non, adorables ou méchantes), sont d'une fatigue incroyable, d'une connerie incurable et d'un mépris logique ; quelque chose a lâché... (peut-être ce putain de Dieu lui-même tiens...)

Y. : SI tu savais la quantité d'énergie que je déploie pour essayer de le calmer, tu n'en reviendrais pas. C'est effroyable. J'y passe ma santé... J'essaie de le convaincre de faire une marche arrière sur l'autoroute, en plein jour afin de ne pas avoir les phares des voitures qui nous indiquent leurs arrivées, sur plusieurs dizaines de mètre, la prochaine fois qu'on se retrouve ensemble dans sa caisse.


16 - La question alacon du jour : Quel est l'animal le plus métal pour vous ?

Y. : Les vaches sont des psycowpathes. Je n'aborderai pas, certains points, tels que les agressions physiques, notamment au visage par jet de projectiles diverses, ou encore les troubles psychiques, et a fortiori de mémoire, dont je suis la cible. Je ne me plains pas. Et puis c'est privé, voilà tout.

T. : Un chaton noir.

17 - Comment doit être la musique pour vous toucher ?

T. : Une jolie chevelure, (des lèvres à peindre, à toucher la grâce, un visage d'ange, un sourire à ravir, à raviver, des yeux perçant, tourmentant et noyant, un corps à plonger, une douce peau, une voix qui glace au paradis du néant, etc.), belle quoi...

Y. : Avec de belles et sensuelles mains.


18 - Et comme d'habitude, je vous laisse le mot de la fin. Vous pouvez remercier tout le monde, leur dire que vous les haïssez, les inciter à prendre des actions sur le cours de l'or ou simplement dire que tout est parfait. 

Y. : N'oubliez pas, une boite pleine à craquer est à gagner. Je me porte garant de la qualité des produits que je vous propose.
Merci à ceux qui nous soutiennent : on se rencontrera bientôt tous dans une clairière, en pleine montagne, devant des concerts ultimes de groupes ultimes, sur plusieurs jours, flottant dans un univers d'ondes soyeuses et agréables, le sentiment de plénitude exacerbée, originelle, celui où l'on saisit le présent, sans nuisance du passé, sans souci de notre avenir désormais certain. Pour les autres, patientez.

T. : Rideau. J'embrasse ma main et je souffle, à personne, à ceux qui le veulent.

Euka (Mai 2012)

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