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Helmet Mailer
Helmet est un grand groupe. Il n'a pas seulement posé des bases d'un genre nouveau en son temps, il incarne aussi l'indépendance musicale d'un projet à l’identité forte, peu importe les aléas du succès. Helmet a survécu grâce à l'amour de la musique de Page Hamilton, son frontman définitivement serein, seul membre d'origine. Aujourd’hui Helmet revient en force pour célébrer les 20 ans de Meantime, un album lourd, puissant et massif qui a su se faire une place au panthéon des albums innovants et cultes des années 90, pourtant en pleine période grunge/Nirvana. Dans cette interview Page nous parle de Meantime, du pré-Helmet et de sa vision bien particulière de la production. Vous êtes tournez actuellement pour célébrer les 20 ans de Meantime en l’interprétant en intégralité. 20 ans plus tard, quel regard portez-vous sur cet album ? Page Hamilton
(chant, guitare) : Un chef d’œuvre ! Hahaha… On apprécie toujours
jouer ces titres 20 ans après, j’imagine donc qu’il n’est pas trop mal. Cette musique est honnête. Nous n’avons jamais essayé de faire plaisir à quiconque sur le plan musical mais plutôt de faire ce qui nous semblait bon.
Ouais, j’adore Band of Susans. Je me sens
vraiment redevable envers Robert Pross pour m’avoir fait découvrir de la
musique que je n’avais jamais entendue auparavant, pour ses conseils à propos
de composition et son usage intéressant de la distorsion et du larsen. C’est un
vrai artiste et il a un super son à la gratte. C’est tellement rare
aujourd’hui… En fait il n’y a pas de différence entre la manière de laquelle je travaille aujourd’hui et à l’époque. J’ai produit ces albums avec l’aide précieuse de Wharton Tiers, aujourd’hui j’ai Toshi Kasai. Ça avait l’air plus humble de dire « produit par Helmet »… Puis merde, j’ai produit ce truc (rires) ! Il y a plusieurs manières de penser à propos du terme « production ». Maintenant que j’ai « produit » de nombreux albums pour des artistes variés, je me sens plus à l’aise en référant à moi-même en tant que producteur. Je ne suis pas ingénieur du son, bien que j’ingénieurise et mixe mes propres bandes sons de films en ce moment… Ouais….
Laisse les guitares en avant et naturelles (pour Helmet, pas pour tous les styles de musique). Ne compresse pas excessivement à moins que tu cherches un effet particulier. Laisse l’aspect « brut » du groupe survivre au processus d’enregistrement. Trop de groupes éditent leur musique de merde jusqu’au fin fond de son cul pour que ça sonne « mieux ». C’EST CHIANT. Pour moi, la musique c’est de l’expression humaine et les machines doivent servir à transcrire ces expressions musicales.
Ta page française Wikipédia indique que tu es considéré comme un des guitaristes les plus innovants des années 90. Te considères-tu comme un innovateur ? Hmmm… ce n’est pas à moi de le dire. Une sorte de gros accident qui durerait dans le temps ! J’adore ce
que je fais, à savoir : jouer, écrire et chanter. Je pense que j’ai de la
chance. Helmet s’est séparé en 1998 et après plusieurs années jouer cette musique m’a vraiment manqué. J’ai tellement mis de mes tripes et de mon âme dans tout ce que nous avions accompli que je n’étais pas prêt à arrêter. L’âge finira peut-être par avoir raison de moi et qui sait combien de temps je pourrais encore jouer du Helmet… Peut-être que je serais comme Sting et que je ferais des versions jazz/lights à la con des chansons de Helmet quand j’aurais 60 piges. Comment s’est passé la collaboration sur le titre de Norma Jean que tu as co-écrit ? Je ne m’en rappelle plus vraiment. Ce sont des fans de Helmet et ils
m’ont contacté j’imagine… Des types cools. Axl a été super avec nous. On s’est autant amusé sur cette tournée que lors de toutes celles que nous avions faites dans passé, dont la tournée-débauche avec Nine Inch Nails de 1994 qui était mortelle.
Je ne sais pas trop. Nous sommes en train de parler d’une tournée US pour cet été et sud-américaine pour Novembre. Je croise les doigts, j’adore jouer en live… Pas de projets d’enregistrement pour le moment. J’ai besoin de thunes pour faire un album !
C’est dominé par la musique classique depuis des années, du jazz aussi et du jazz plus vieux… Là, j’écoute Clifford Brown&Max Roach en tapant. J’essaye de comprendre les changements d’accords d’une pièce de Clifford qui se nomme « Daahoud » ce matin. Je suis obsédé par Ralph Vaughan Williams, un compositeur anglais. J’ai survolé le 3ème mouvement de sa 5ème symphonie (Le mouvement Romanza) qui est une des compositions les plus extraordinaires qu’il m’ait été donné d’entendre. De même que « Norfolk Rhapsody » et « The Lark Ascending » qui sont terribles. Un vrai génie. Merci à H.I.M. Media Jeanvaljean (Mars 2012)
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Commentaires
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On retrouve l'esprit des 90 ies dans cette interview...ce côté "bricolage" dans la musique qui s'est un peu perdu aujourd'hui ou tout est lissé et compressé. Puis au moins Helmet savait écrire de bonnes paroles comme pas mal de groupes alternatifs de l'époque...loin des clichés émo/metalcore "ma copine me fait souffrir" comme actuellement.
scorp-mikaLe Lundi 26 mars 2012 à 08H24
j'aime beaucoups ce groupe,pas assez connus en france hélas :/ ◄1► |
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