Interview Torëto Clermont-Ferrand, novembre 2008

Torëto : duo noise hardcore de Clermont-Ferrand. Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils font de la musique de sauvage foutrement bien et ils s’apprêtent à conquérir le monde avec la sortie de leur premier EP fin 2008. Rapide Entrevue fin 2008 avec les deux compères.

 

L'origine ?

Jérèm (guitare-cris) : C'est l'envie de faire de la grosse noise qui tache avec un minimum de personnes, c'est parti avec thom (ancien batteur de sofy major). Au départ y’avait des guitares bleues fluo et un clavier new wave, ça partait un peu dans tout les sens. Et puis après avec la rencontre de Martin on s'est un peu énervé, c'est parti plus dans un trip HxC voire Métal...

Martin (batterie) : En fait tout est parti de Jérèm, avec Thomas (qui a joué dans Sofy Major par la suite) à la batterie. Moi je suis arrivé il y a 2 ans et demi, pour prendre la suite de Thom, et j'étais un peu nouveau dans ce style de musique. Il m'a fallu un peu de temps pour apprivoiser le truc mais je pense que ça c'est vite fait, et depuis ça évolue sans cesse.


Pourquoi Martin ?

J : Thom s'est barré suite à des prises de tête et puis j'ai mis ce projet en stand-by.
Puis j'ai rencontré Martin qui m'a proposé de bosser sur un projet funk rock qui a duré 1 ou 2 ans.
C'était le seul vrai batteur avec qui j'avais jamais joué, j'ai vraiment énormément progressé avec lui (et d'ailleurs avec les autres gens du groupe).
On a splitté et mon envie de reprendre torëto ne m'avait pas lâché. J'ai pas hésité une seconde pour demander à Martin, vu son niveau on pouvait se permettre des trucs que je n'avais pas fait avant.


C'est quoi ce nom ?

J : Ben j'ai jamais cherché de noms de groupes avec des significations, je trouvais que ça sonnait bien.

M : J'en sais rien du tout, en fait il était la avant moi. Quand j'ai demandé à Jérèmie pourquoi ce nom, il m'a dit "ça veut rien dire mais ça sonne pas mal je trouve...". On peut chercher une meilleure réponse pour la prochaine fois si tu veux !
Par contre, aucun lien avec un certain film de fans de tunning ( ouais torëto c'est un as du volant gars), genre rapide et furieux (quoi que...)...
 

Clermont-rock city ?

J : Je trouve que ça bouge quand même pas mal vu la taille de la ville, y’a une poignée de personnes qui se bougent pour faire venir des groupes. Le public est rarement très nombreux mais c'est du public de qualité et assez convivial quoi, quand je vois certains concerts à Paris ou Lyon où tout le monde est blasé je me dis qu'on est pas mal chez nous. Après tout dépend des style.

M : Clermont c'est l'avenir de la musique en France, tu lis pas Le Monde?

Non sinon gros réservoir de gens pour jouer de la musique, ça se bouge et c'est cool. Par contre niveau public c'est un peu Clermont Loose City, y'a souvent peu de monde aux concerts, ça oblige a faire attention à qui tu fais jouer. Par contre, c'est une petite ville donc tout le monde se connait plus ou moins, ça ajoute une sorte de ... Proximité.
J'aime bien être ici


L'Ep-démo ?
J : On l'a enregistré en Novembre 2007 en un temps très limité chez mouffi à Montpellier (ndm : guitariste Goodbye Diana), on va sortir ça en format K7 à la rentrée après moult reports. On peaufine l'artwork improbable fait main et on devrait faire une petite release en Novembre sur moncler (ouaich!) et aussi du coté d'Erstein chez nos potes de Dream comes true qui nous filent un coup de main sur cet EP.

M : Niveau contexte : 4 titres enregistrés vers Montpellier, par Mathieu Croux, alias Mouffi, enregistrement + mix en 2 jours et demi.
C'est un peu brut, enregistré en live, rapidemment, mais on est content du résultat pour voir le peu temps qu'on a passé là bas..
Tu rencontres plein de gens qui viennent te voir au studio, mais tu bosses dans de bonnes conditions, on va y retourner dès qu'on pourra.
Sinon ces titres sont sortis sur format cassette, par un label Alsacien, Dreams Comes True.
4 Titres, les premiers morceaux qu'on a composés et qu'on a mis du temps à pouvoir sortir, avec pas mal de péripéties (galère pour trouver un label, tout ça...), faites vous une idée, on en a encore plein !
Erstein Rock City !


Les paroles ?

J : Pas de paroles...ou très très peu. La musique ne m'inspire pas de textes, le chant est là pour structurer, c'est plus des phonétiques. J'ai absolument rien n'a dire de spécial, je ne vois pas l'intérêt d'écrire des paroles pour écrire des paroles. Quand je fais de la musique, c'est par pure envie, pas par contrainte. Après j'aurais pu dire : c'est un concept et tout, mais non. Je veux que ça sonne.

M : C'est à dire, j' moccupe pas trop de ça, j'essaye d'écrire un peu mais à vrai dire c'est naze, enfin ça me plais jamais, mais faudrais peut-être que j'y mette comme il faut...
Du coup c'est Jérémie qui s'y colle !


La composition ?

J : Au départ, Martin n'avait pas du tout un jeu dans ce style. Du coup y’a eu un très long processus d'assimilation de trucs à la converge, botch et cie. J'amenais systématiquement mes riffs en répète et on bossait, il se posait dessus.
Maintenant, le point de départ d'une chanson est en répète. Tout est fait en concertation, notre style est plutôt complexe, y’a énormément de boulot de mise en place. Mais bon à deux ça va très vite, et notre méthode est bien huilée maintenant. On essaie quand même de faire des trucs plus cohérents, du coup davantage de passages plus simples et moins de riffs tordus mis bout à bout. Maintenant c'est du rock'n'roll quoi (tout le monde est mort de rire ...)

M : Faut pas que ça soit trop préparé en fait. On compose la plupart des trucs à 2, en général avec des bases de grattes, auxquelles on ajoute du mieux. Je pense qu'on est assez long pour composer, dans le sens où on modifie tout le temps un truc, on a jamais fini vraiment une chanson. Ca doit être pour ça qu'on est long pour sortir des trucs, tout évolue tout le temps.
Sinon, en ce qui concerne les nouveaux morceaux, je dirais que c'est plus efficace et moins destructuré qu'avant, enfin c'est ce qu'on essaye de faire.


Les concerts ?

J : Les concerts sont un peu en stand-by cette année, Martin est en prépa donc il bosse un max. Moi je taffe les week-ends donc pas de répètes en dehors des vacances scolaires. Ca va être très limité de ce coté là...

M : Jusqu'ici, quelques concerts par ci par la, sur Clermont et en France.
Mais niveau concert, Y'a un gros manque de temps cette année, jérémie est néo toulousain, et moi j'ai pas trop de temps pour la musique avec mes études... Mais ça va arriver !


Les copains ?

J : Ben je pense qu'on est les mecs les plus connus de Clermont, tout le monde est pote avec nous. Non, ben en fait en ce qui me concerne je suis pas du genre à avoir une grosse bande de potes, je passe pas mal de mon temps libre à jouer donc je fréquente surtout des zicos (chui un fou en fait).

M : Niveau side projects (Martin / Stetson, Jérémie / Oreille = projet tout neuf monté avec Thom, et Max, ancien gratteux de Sofy Major, un truc bien cool entre Fugazi, Akimbo et Unsane. ça devrait jouer d'ici peu...)
 
Comme tu l'as dit ici c'est Clermont-Rock City, il se passe toujours un truc quelque part, musical ou non, et y'a surtout plein de copains.


2009 ?

J : Depuis notre passage en studio l'an dernier notre musique a pas mal évolué et on a vraiment envie de retourner en studio l'année prochaine. peut-être sortir un maxi 9 titres. Et puis essayer de tourner un peu, du moins se remettre à jouer si on est pas trop éloignés.

M : Pour l'avenir un maxi CD - Vynil, c'est notre prochain projet, mais pas avant fin 2009 (études pour moi + boulot pour Jérèm, c'est pas trop compatible avec les répètes pour le moment). On compte bien faire plus de concerts aussi, c'est un truc qui nous manque, mais à la rentrée 2009 tout devrait se débloquer pour nous...

Dam (Février 2009)
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