Les anecdotes de tournée n°5 Ddent, Weaksaw, Dragunov

Cet article est rendu possible grâce à vos dons sur Tipeee. Si 1% des visiteurs donne 1€ / mois on pérennise cela, mais pour le moment nous sommes encore loin du compte.





Dans cette période sans concerts on a eu envie de vivre quand même un peu cette ambiance particulière. Du coup on a demandé à plusieurs de musicien.ne.s de nous raconter leurs anecdotes de tournée. En effet être dans un groupe ce n'est pas tout le temps évident et ça l'est encore moins de tourner pour jouer en concert. D'un point de vue extérieur, on peut avoir l'impression que le groupe monte sur scène, joue ses morceaux et puis tout roule et on recommence le lendemain. Sauf que la réalité des tournées est toute autre : tourner en van, entassés à plusieurs ce n'est pas que du fun, les accueils craignos sont légions et les galères peuvent tomber à tout moment. C'est aussi des anecdotes marrantes, des rencontres étranges, des situations ubuesques et tout cela fait en quelque sorte partie "du jeu". Ainsi, qui de mieux pour parler de ces choses là que les groupes eux-mêmes ? On a donc recueillis plusieurs témoignages de musicien.ne.s qui nous racontent quelques anecdotes de tournées et on poursuit cette série d'articles avec Vinz (Ddent), Léo (Weaksaw) et Tristan (Dragunov)



Vinz (Guitare - Ddent)

C'était fin 2017, on avait quelques dates de prévues sur un week-end avec Ddent. Et on s'en souviendra tous de celle-là, je pense !

Tout d'abord, on arrive sur place le vendredi après-midi après pas mal de route, dans un petit bar situé dans une zone portuaire. L'orga bien cool, bon accueil, affiche sympa, un peu de monde, bref, une chouette date. Après le set on se pose à la table de merch, on discute avec quelques potes et spectateurs, on boit quelques coups / shots, soirée classique. Puis c'est l'heure de ranger le matos dans le van et de dire au revoir. C'est à ce moment-là qu'on aperçoit une cliente du bar bien éméchée qui se met à danser seule en plein milieu du bar quasiment vide pendant qu'on essaye tant bien que mal de passer avec nos amplis et flight-cases. Quand je dis danser, c'était plutôt un mélange d’air-pôle dance, twerk, et tout le tintouin. Le tout en essayant de nous aguicher du regard les uns après les autres à chaque fois qu'on passait près d'elle. Voyant que l'on "résiste" à ses "appels de fard" (attention, jeu de mot), elle décide de passer à l'étape supérieure en venant nous demander ce qu'on faisait après, qu'elle connait un endroit, qu'elle peut nous donner son numéro pour qu'on la rejoigne... et ce jusqu'à ce que l'on monte tous dans le van et qu'on décide enfin de partir, pour ne pas dire fuir... après avoir récupéré son numéro et en promettant de l'appeler une fois le matos mis en sécurité histoire qu'elle nous lâche un peu ! Il va sans dire que nous ne l'avons jamais rappelée.

On arrive ensuite à la seconde partie de l'histoire, là où on était logés. Notre hôte nous laissait gentiment l'intégralité de son appartement pour la nuit, la seule condition étant de faire attention à ses chats, de mémoire. Contrat respecté. On débarque, on monte le matos, on boit encore une ou deux canettes et on se couche. À part quelques bonds de chats sur le lit en pleine nuit, RAS. Le lendemain on se lève, il fait jour. C'est à ce moment que Louis, qui dormait avec l'un de nous dans le lit du mec, s'aperçoit que les draps dans lesquels il a dormi sont loin d'être immaculés... mais qu'ils étaient parsemés de petites croûtes blanchâtres et sèches... bref, on n’a pas osé chercher plus loin, mais c'était possiblement du foutre ! De chat ? D'humain ? Mystère... Puis je décide d'aller prendre une douche, et en ouvrant la porte de la salle de bain, c'est un enfer : c'est là que sont les litières des chats, au pied de la baignoire. Et visiblement, elles sont rarement vidées et nettoyées, vu l'intensité de l'odeur âcre qui règne dans la pièce. Je réussis à prendre ma douche tout de même, ce genre de douche où tu as l'impression de ressortir plus sale que lorsque tu es entré. Rebelote, on est tous dégoûtés par l'endroit, donc on se barre au plus vite. 

Et enfin la troisième et dernière partie : après avoir quitté le logement, on fait route vers chez moi car on avait un day-off et c'était sur la route. Comme on a le temps, on se dit qu'on va en profiter pour se faire un petit restau ensemble sur la route, en bord de mer, donc fruits de mer. On trouve un restau je sais plus où, on s'installe et on commande tous des moules-frites. Repas terminé on repart, on fait encore une petite pause bière sur la route, et c'est là que Nico commence à se trouver pas bien, mal au ventre, mal au cœur. On repart quand même en se disant que c'est la fatigue, que ça va passer s'il dort un peu. Mais non, c'est de pire en pire, je suis à l'arrière du van avec lui et je le vois de plus en plus livide. On est en train de rouler sur une 4 voies avec peu d'aires ou de sorties, la nuit commence à tomber, avec de la brume, et Marc avait mis un album de Secret Chiefs 3. Une ambiance bien apocalyptique ! Et d'un coup, Nico sort "les gars, si on ne s’arrête pas maintenant, je dégueule partout". On commence à flipper, mais heureusement on aperçoit une sortie qu'on prend, et à peine le temps de s'arrêter et d'ouvrir la porte latérale du van que le pauvre ne pouvait plus rien retenir... je vous laisse imaginer la suite ! Le geyser. Mais de mémoire il a réussi à maîtriser le flux et finalement, c'est « juste » ses vêtements et chaussures qui avaient pris ! Chapeau l'artiste. On repart après une petite pause et un peu de nettoyage, on s'arrête au supermarché à côté de chez moi pour acheter de quoi passer une bonne soirée, pendant que Nico termine son nettoyage sur le parking... avant de s'apercevoir une fois chez moi qu'il a perdu une de ses chaussures, qui était bien évidemment restée sur le parking du supermarché et que nous avons réussi à retrouver le lendemain matin avant de repartir sur notre dernière date ! Une bien belle journée en somme, surtout pour le pauvre Nico, qui ne peut depuis plus manger de fruits de mer !



Léo Sendra (Guitare - Weaksaw)

Au préalable, j’insiste, lisez ceci en écoutant de la musique médiévale. À l’invitation de Metalorgie, nous allons donc vous narrer des histoires - voir des légendes - dont Weaksaw a le secret depuis des siècles et des siècles. Excréments, excédents d’alcools, urine dans des lieux improbables, plans foireux, PNJ mystérieux… Tout peut arriver.

Cette histoire se déroule entre 2010 et 2015, ma mémoire me fait hélas défaut… Un peu de contexte est nécessaire : nous étions alors un jeune groupe fort en pomme, prêt à devenir des stars mondiales du Rock, mais l’étape d’alors en était plutôt au fameux combo : sandwich camembert-saucisse-de-morteau et bière 33 Export chaude. Il s’avère qu’un jeune homme fringuant, avec un manteau super long - que nous appellerons Norbert Mytho - se rapproche de nous un beau jour de printemps, en tant que tourneur expérimenté et ambitieux, afin de nous proposer des expériences folles et un support total : tournées, m&ms sauf les bleus, femmes, liqueurs, moules-frites à volonté en guise de catering… Quelques réunions professionnelles plus tard, je vous laisse imaginer alors notre engouement : fraîchement munis de quelques œuvres discographiques, il nous fallait coûte que coûte les défendre !

Bref, vient la première date de notre tournée mondiale de la France, qui s’avèrera être une succession de plans foireux et d’annulation, le tout élaboré par le fameux Norbert Mytho : à nous la ville de Lyon pour la première date ! Selon Norbert, après notre concert, nous devions être accueilli par un mystérieux « ami » - appelons le Jean Christobald - afin de nous héberger. Le concert se passe, dans une « salle » de la taille d’un studio parisien. Tant bien que mal, nous tentons de faire le Rock en digérant notre catering incroyable, sans doute composé de pain rassis et d’eau tiède. Niveau star system, c’était déjà moyen, mais bon, on est pas là pour faire les princesses. Le concert se passe, on attend avec impatience notre « contact » afin de jouir d’un repos bien mérité.

Le jeune homme étant cuisinier, il finit tard. On attend, attend encore… Quant alors la voix de Jean Christobald nous parvient sur nos smartphones flambant neufs : « ouaaaiss eeeeuh j’arrive les potes, burp ». L’homme était donc passablement éméché. À son arrivée, nous pensions rejoindre nos pénates improvisées, accueillantes et salubres. L’homme se présente à nous, titubant, maigre et habillé de couleur, et là stupeur : quelque chose cloche. Cet homme a un pendentif au cou. Ce pendentif, brillant, à l’aspect lourd et puissant possède une particularité : il s’agit d’une tête d’oiseau décédé.

Une caille, de mémoire ? Le fou rire et le dégoût furent total. Jean Christobald nous dit :  « Ca vous dit pas d’aller boire des coups ouaaiiiis les potes ouaiis » ou quelque chose comme ça. Nous nous retrouvâmes donc dans une soirée de débauche, dans un établissement de nuit nommé « Le Citron ». Les Jägerbomb se sont enchaînés de longues minutes, sans que la moindre carte de crédit ne soit nécessaire. Nous étions alors pris de frénésie et d’ivresse, le temps passant. Vient le moment de partir. Jean Christobald est introuvable, ne répond plus à nos appels. Nous avons donc errés dans Lyon, saouls et fatigués, de longues heures attendant qu’il nous rappelle… Pour au final dormir dans notre 4x4 de tournée, à cinq dans un coffre. Être des stars a du bon !

Je ne me souviens plus exactement l'année pour cette seconde histoire, les concerts se mélangent dans une brume de flatulences lourdes et d'haleines liquoreuses. Je dirais 2011. On avait fermement sympathisé avec la scène paloise depuis quelques années, avec d'excellentes et juteuses formations telles que KnoxDawn Of Justice ou encore Yurakane. Tout ce petit monde nous avait invités à un fest sur une soirée, dans une salle des fêtes de la campagne béarnaise. Il y avait une belle chiée de groupes et ces sagouins nous avaient programmés en avant-dernier, aux alentours d'une heure du mat'. On n'aime pas bien jouer aussi tard, parce que ça retarde cruellement l'apéro (on arrive pas à exécuter notre musique en état d'ébriété, un mystère...). Donc on se retient, pendant que tous nos camarades engloutissent des hectolitres de spiritueux herbacés et exhibent fièrement les olives aux anchois qui leur servent de parties génitales. Vient notre tour de monter sur scène, on fait ce qu'on a à faire puis nous nous ruons sur la divine bouteille. Problème, il commence à se faire tard, et nous ne sommes pas du tout sur la même énergie que nos camarades béarnais, qui discutent sereinement adossés aux murs de cette fringante salle des fêtes. Du coin de l'œil, j'aperçois une partie de Weaksaw en train de tremper ses couilles dans un Jägerbomb, breuvage qui sera ensuite goulûment lapé par un camarade local. Un frisson me saisit. Et si ce baptême de testicules était en fait le noir présage d'une spirale infernale de débauche ? Certes.

Un quart d'heure plus tard, la section rythmique nous rejoint, une fois qu'elle eût fini de patauger dans la flaque de bière qui ornait le centre de la salle. D'une voix lourde et pâteuse, elle nous glisse à l'oreille : « Les mecs, y'a une alarme incendie au mur ». Le temps se suspend, nous sommes unanimes : pas moyen d'appuyer là-dessus, les bonnes relations avec nos amis béarnais en dépendent. Nous nous quittons d'accord. 30 secondes s'écoulent. Puis le ululement caractéristique de l'alarme vrille nos chastes oreilles. Sourire goguenard du batteur. Panique dans les yeux béarnais. Appel d'excuses aux pompiers. Ultimatum des palois : « C'était votre dernière connerie de la soirée les gars, tout le monde se calme ! ». Acquiescement général, murmures d'excuses, la soirée reprend tranquillement. Je baisse ma garde, quand une jeune bénévole revient nous voir paniquée avec ces mots funestes à la bouche : « Je crois que votre bassiste est en train de faire pipi dans le frigo...».  

On se précipite pour constater les dégâts : Indiana C. avec le froc sur les chevilles, hurlant et pissant dans un saladier de chili abandonné dans le frigo, et L.P. lui prodiguant moults encouragements avinés. Panique. Recadrage immédiat. L.P. abandonne la partie, non sans avoir fait exécuter un triple salto à une caisse claire innocente. Mais Indiana C. refuse catégoriquement d'aller se coucher. Il se saisit d'un bidon de cinq litres de rosé de marque « Qué tal ? » qui traînait là, et commence à en asperger son solide pénis au milieu de la salle, tout en hurlant « J'abreuve mon seeeeeexe ! » devant les yeux médusés des survivants. Il continue en enchaînant des moulinets du dit bidon en déclamant la célèbre réplique hollywoodienne « Spartiate, quel est votre métiiiiieeeeeeereuuuuuuuaaaaaargh ? » puis finit sa folle chevauchée en inondant de piquette un malheureux couple de bénévoles qui dormait dans un coin.

Il s'endort ensuite à même la scène, une bouteille de Four Roses dans une main, son duvet fétiche entortillé autour de ses grolles de camionneur. Le réveil fût moins glorieux. Nettoyage de frigo pisseux, évacuation du saladier de chili rempli du fameux mélange « haricots-urine », plates excuses auprès des orgas et des bénévoles, regards noirs des autochtones, cheveux dressés fixés au rosé, yeux qui saignent, pieds qui puent, série de petits pets très odorants et honteux... Malgré cette soirée un poil chaotique, les palois ont continué à nous fréquenter assidûment, et Weaksaw rime depuis lors avec frigo.



Tristan Monein (Batterie - Dragunov)

Comme tout groupe ayant tourné, on est tombés sur la douane et le fameux "Vous avez des choses à déclarer ?" "Non monsieur l'agent, juste le matos de musique !" Et pour le moment on a été plutôt chanceux, on est toujours repartis sans avoir à vider le van. Nous avons aussi déjà connu des problèmes techniques de véhicules… en février 2020 nous sommes tombés en panne d'essence sur l'autoroute entre Bordeaux et Nantes. On était à 25 km de la Scène Michelet et l'ordinateur de bord du van, annonçait 80km d'autonomie. Il mentait. Depuis on fait le plein dès que la lumière de la réserve s'allume.

On a aussi connu des déboires plus mécaniques avec mon ancienne voiture qui était un vieux 4x4. En allant jouer à Rennes, au moment de charger le matos : bruit chelou venant du dessous de la bagnole. Me voilà à quatre pattes sous le véhicule pour démonter un arbre de transmission. Heureusement, ce n'était pas la première fois que cela m'arrivait et on avait tous les outils dans la voiture. Départ de Paris à 16h, pour un show à 20h à Rennes, c'était tendu mais ça l'a fait, le tout avec le 4x4 en propulsion ! On se rappelle aussi d’une belle aventure avec un Renault Espace, en 2019. On rentrait donc de République Tchèque avec nos potes de Daerrwin, propriétaires du fameux véhicule. Mais à un moment entre Nancy et Paris, les Tchèques ne suivent plus… ils nous retrouvent rapidement sur une aire de repos et ils nous annoncent qu'ils ont un problème de turbo : tous les cinq ou dix kilomètres, ils sont obligés de couper le moteur et de le rallumer pour que le turbo se remette en route. S'en sont suivis de multiples arrêts pour vérifier que tout allait bien et trois ou quatre bonnes heures de retard pour le show parisien. Le must sera pour les Tchèques qui reprendront la route le lendemain sans arrêt direction Prague… mais ils sont bien arrivés après 1200km et quelques 15h de route, tout ça en redémarrant le moteur régulièrement !  
 
Comme le disait Sam de Point Mort dans la précédente édition de ces anecdotes, on a tous dormi dans des lieux assez insolites. Nous, on a cru qu’un jour on allait mourir dans un mobil-home asphyxié au monoxyde de carbone… on dormait sur place, dans un endroit derrière la salle où on avait joué. Je vous replace le contexte : Allemagne / février / hiver / 2h du matin / froid. On avait déjà bien compris que c'était pas l’endroit le plus clean du monde, (vieux mobil home surement bourré d’amiante, matelas à même le sol…) ça partait bien et on se marrait déjà. C’est devenu encore plus marrant lorsque que nous avons demandé à notre hôte si y'avait pas du chauffage. Affirmatif, il y en avait ! Mais il était bien évidemment dans le même genre que le bâtiment tout entier. On a galéré à l'allumer, ca puait le gaz, et puis d’un coup ça a chauffé fort, très fort… Finalement, on s’est réveillé le matin et tout allait bien ! On adore vraiment dormir chez les gens qui nous font jouer, ça nous permet de faire plus ample connaissance et ça nous permet de découvrir leur appart / maison et souvent, on y trouve des objets qui nous font la soirée. On a le souvenir à Ghent d’avoir dormi dans la maison de Sam. On a trouvé un tricorne et une flûte à bec. Cette nuit là, on a pas beaucoup dormi… 

Ça nous est aussi arrivé, étant un peu “joyeux”, de réveiller compagne / enfants chez les gens chez qui on dormait… et de se faire re-réveiller en contre partie par ces même enfants le lendemain matin. Mais finalement, les deux fois où ca nous est arrivé, on s’est retrouvés à jouer avec les gosses et même à les garder, à Boulogne sur Mer, pendant que le père était parti chercher le p’tit dej. Il nous a retrouvés avec ses deux filles autours de la table basse en train de faire des gommettes, et nous on s’est retrouvés avec des étoiles à paillettes sur nos flight cases ! On devrait proposer un package Dragunov / babysitting. 
 
Autre délire: un jour, le lendemain d’un concert, sur la route du retour, on reçoit un message privé sur l’Instagram du groupe : une nana s’excuse platement de son comportement la veille. Il s’avère qu’elle nous a volé des CDs étant un peu trop éméchée… Nous on avait rien vu. Je vous laisse imaginer la crise de rire quand on s’est rendu compte qu’on se rappelait bien d’elle, vu son état la veille. Au final la gentille demoiselle nous a renvoyé les CDs via la poste et a même participé au Ulule du nouvel album !  Niveau “oublis”, on a notre champion du monde : Loris, notre ingé light. Au moment de passer la frontière tchèque, en 2019, ça fait trois heures qu’on roule depuis Leipzig où on a joué la veille. Petite pause sur une aire d’autoroute : Loris nous demande “eh les gars vous avez pas vu mon sac à dos ?” Je vous laisse deviner la suite… Heureusement rien de vital dans le sac, juste le reflex et la gopro. On fera sans et le promoteur local nous renverra le sac à la fin de la tournée. On avait aussi oublié un oreiller et nos serviettes de toilette chez lui ce même matin, aucun de nous trois ne devait être réveillé. 
 
Berlin - Tournée 2019 : Ce soir là, on dort chez Olol, un pote de longue date… synonyme de longue soirée. Olol nous apprend en début de soirée qu’il vient d’ouvrir un magasin de vélos dans le centre de Berlin à deux pas de chez lui. Une fois le concert fini et le matos remballé, on se met donc en route vers là bas. En arrivant, on fait comme d’hab : on décharge les trucs de valeur et facilement transportables du van pour les mettre dans le sous sol du magasin sécurisé et on continue notre soirée dans le sous sol du magasin, dans lequel on trouvera une batterie homemade, et un ampli de guitare… on a donc jammé avec Olol qui est aussi batteur. Puis la soirée a suivi son cours, à base de Dizzee Rascal et de bières fraîchement ramenées de Belgique et c’est vers 4/5h, qu’on se décide à aller se coucher. Mais avant il faut qu’on repasse au van pour récupérer les duvets et nos valises de fringues. Et là, grosse surprise en arrivant au van : la porte coulissante du van est ouverte. Non non, pas déverrouillée comme ca peut arriver, réellement ouverte en grand. L’hallu totale ! Heureusement, on se rend compte rapidement qu’on a juste oublié de fermer la porte en partant et que rien n’a bougé dans le van… mais une question reste encore aujourd’hui… comment on a pu oublier de fermer le van alors qu’on fait tout le temps hyper gaffe ? Heureusement, c’est resté ouvert entre deux et cinq heures du mat, pas les horaires les plus fréquentés, même à Berlin, et il ne manquait rien dans le camion. Désormais, on fait réellement attention !
 
Pour finir, je vais vous raconter une anecdote réellement liée à la musique. On part en avril 2017, au lendemain de la sortie de Korolev, notre premier album, en tournée qui s'arrête à Laval parce qu’on doit y jouer au VNB, la fameuse chaîne de magasin de bière ! Etant amateur de bière, jouer dans un VNB s’avérait être un rêve pour nous. Niko le Jacko, un bon pote, est à l’époque gérant du VNB, d'où le fait qu’on puisse venir jouer dans son bar. Il va en fait s’avérer que Niko, tout bon pote qu’il est, n’est pas métalleux et n’avait pas du tout calculé l’ampleur des dégâts de nous faire jouer vers 18h, en after work dans une si petite ville. On a dû nous demander plusieurs fois de jouer moins fort devant des gens qui n'étaient pas du tout venus ici pour se faire ruiner les oreilles par le volume sonore de Dragunov. Au final, Seb jouait en effleurant à peine les cordes, j’ai joué avec des rods, qui sont des baguettes faites en petits fagots de bois, qui ont moins d’impact sur la batterie, grande première pour moi, mais les gens se plaignaient encore que c'était trop fort et très bizarre comme musique ! Au final, ça a donné un concert unique pour nous, à moitié jazzy, dont on se rappelle et dont on parle encore aujourd’hui (et puis on a quand même vendu du merch, aux deux seules personnes qui étaient venues pour nous voir nous). Et en plus, on a terminé en beauté dans le VNB après la fermeture alors la soirée s’est très bien finie !

Vous avez apprécié cet article ? Alors pour 1€ par mois on pourra continuer à faire ce genre de contenu. Aidez nous.

Pentacle (Juin 2021)
Partager :
Kindle
A voir sur Metalorgie

Laisser un commentaire

Pour déposer un commentaire vous devez être connecté. Vous pouvez vous connecter ou créer un compte.

Commentaires

Pas de commentaire pour le moment