"Spiritual Instinct parle d'une guerre intérieure, de deux opposés qui devraient plutôt être en harmonie." Neige (Alcest) [Paris, septembre 2019]

Avec le succès de leur précédent album Kodama, Neige a payé un lourd tribut résultant de la fatigue et de la pression causées par des tournées incessantes, une charge qui s'est aussi manifestée par des doutes importants et une dépréciation de soi. Selon lui, cette part de négativité a influencé la création de leur nouveau disque. En effet, Spiritual Instinct parle de ces démons intérieurs qui peuvent nous déconnecter de nous-même. Avec Neige, nous sommes revenus sur ce qui a donné naissance à ce sixième album d'Alcest



En préparant cet entretien, j'ai lu et écouté pas mal d'autres interviews et j'ai l'impression qu'il y a beaucoup de questions qui reviennent.

C'est les mêmes. Pour toutes les interviews  que j'ai faites pour cet album, il y a des questions qui sont revenues à chaque fois. En fait le problème, c'est que les journalistes se réfèrent trop au dossier de presse. Ils ne font que ça, ils ne posent que des questions dont les réponses sont déjà dans le dossier de presse en fait. Après je m'en fous, c'est son interview mais bon... C'est bizarre quoi.

En écoutant Kodama, on avait l'impression d'écouter un album cinématographique et lumineux. C'est peut être moins le cas pour Spiritual Instinct, qu'on sent plus sombre et introspectif. Comment expliquerais-tu ce revirement ?

Je suis complètement d'accord. Spiritual Instinct est un peu le produit de tout le cycle Kodama, pendant lequel on a tourné sans arrêt pendant trois ans. Kodama a bien marché, on ne savait pas trop à quoi s'attendre avec cet album. C'est un album un peu différent dans la discographie du groupe, presque un concept-album avec tout cet univers japonais. Les gens ont beaucoup aimé et du coup on a beaucoup tourné. Et tu sais quand tu tournes beaucoup, quelque chose comme la musique se transforme quasiment en vrai travail avec tout ce que ça implique. Tu vas faire la même chose tous les jours, tu vas un petit peu t'oublier. Et à une certaine période, je pense que je me suis vraiment perdu, je ne savais plus trop qui j'étais. Je ne me sentais pas très bien et j'ai notamment un peu perdu contact avec tout mon côté spirituel. C'est quelque chose dont j'ai besoin dans ma vie, ça a toujours été très présent et il y a une période où je m'en étais un petit peu éloigné. Quand j'ai recommencé à composer en ayant toutes ces choses en moi, je me suis rendu compte qu'il y avait un truc... assez sombre qui sortait et je me suis dit : « Bon bah, ça va être un album plus sombre, plus lourd. », presque un retour à des choses plus Metal aussi. Et c'est un peu un mélange de cette part de lumière, de ce côté très spirituel mais aussi, pour une fois, de mes ténèbres plus bassement humaines quoi, avec les angoisses que je peux avoir qui se sont retrouvées dans ce mélange. Alors que d'habitude, j'ai plutôt tendance à les mettre de côté dans Alcest ou en tout cas à ne pas en mettre trop, puisque cette musique est censée rester assez lumineuse.

C'est un peu une grande première, ça.

Quelque part, ouais.

L'un des points marquants de l'album est Protection, où on entend des guitares sous-accordées, mais il y en avait également sur Untouched et Ecailles de Lune. Qu'est-ce ce qui te pousse à prendre ce genre de décision dans la composition ?

Tu sais, des fois, tu essayes un accordage, il y a un riff qui va te venir dans cette accordage et tu vas le garder tel quel. Et c'est vrai qu'à la guitare, j'aime bien changer mes habitudes et essayer de nouvelles choses. J'ai donc plusieurs accordages, je passe de l'un à l'autre et j'essaye des trucs comme ça. Et là, il y a plusieurs morceaux qui sont accordés très bas. Depuis le début du groupe, j'ai un accordage un demi-ton en dessous et à ceci j'ai rajouté un Drop sur la corde la plus grave.

Kodama était axé sur la confrontation entre l'homme et la nature. Si je comprends bien, cette fois, c'est encore une confrontation, mais plus intérieure ?

C'est ça. Spiritual Instinct parle d'une guerre intérieure, de deux opposés qui s'affrontent alors qu'ils devraient plutôt être en harmonie. Pour grandir en tant que personne, il faut pouvoir se voir tel qu'on est et accepter sa part un peu plus sombre. C'est peut être quelque chose que j'avais mis de côté pendant quelque temps et là, je ne peux plus le faire, parce que j'ai traversé des périodes pas évidentes et il va falloir que je fasse de la place à tout ça aussi.

Donc quelque part, c'est presque cette part de toi qui se débat ?

En un sens, oui. Mais il faut aussi l'accepter. C'est pas évident parce qu'il y a aussi des défauts, des choses qu'on n'aime pas chez nous. J'ai assez peu confiance en moi en tant que personne, j'ai pas une estime hyper élevée de moi et du coup, j'ai toujours tendance à vouloir me rabaisser. Et il ne faut pas, il faut s'accepter tel qu'on est. On est tout ce qu'on a en fait et on n'a pas le choix. On va devoir devoir travailler avec ça pour pouvoir s'améliorer. Et ça fait partie d'une démarche spirituelle, comme tu peux t'en douter.



J'ai lu que tu avais un côté un peu synesthète.

(rires) Ouais, en fait je pense que je suis un faux synesthète. Il y a des gens qui vont entendre une note et ils vont voir une couleur. Ce n'est pas ça pour moi. C'est plutôt qu'avec un certain type de mélodie ou d'ambiance, je vais voir un certain type de paysage et une certaine couleur va correspondre à ce paysage. Par exemple, le premier album était printanier, du coup ça va donner du vert. Ecailles De Lune est un album plus marin dans ma tête, il va donc être bleu. Et Spiritual Instinct, vu qu'il est introspectif, il va quasiment être noir. C'est l'intérieur de toi, c'est un environnement neutre, un espace ouvert donc il n'y a pas vraiment de teinte possible. Mais ouais, c'est vrai que j'aime bien travailler avec des couleurs, toujours, parce qu'il y a toujours ce côté visuel qui entre jeu dans Alcest. Ce n'est jamais que de la musique, les pochettes, illustrations et autres sont importantes... Même nos fans y sont très attachés. ‎

Une des autres grosses nouveautés de l'album est l'utilisation d'éléments électroniques et de claviers (Ndr : L'île Des Morts et Le Miroir), même s'il n'y en a au final pas tant que ça. Qu'est-ce qui t'a poussé à faire ça ou comment l'expliquerais tu ? 

Ca fait partie d'une démarche d'évolution, de vouloir se faire plaisir, se rafraîchir les oreilles et travailler avec d'autres textures sonores. J'écoute beaucoup de musique électronique... après, comme tu dis, c'est pas très prononcé mais si ça l'était, ça serait difficile à intégrer. J'ai acheté un synthé analogique qui nous a vachement servi en studio pour créer cette ambiance presque un peu à la John Carpenter sur Le Miroir, avec des synthés assez eighties. Pour presque donner un aspect musique de film.

On pourrait aussi penser à Dead Can Dance

Ouais, ce morceau est très Dead Can Dance ! Je le verrais limite sur Within The Realm Of A Dying Sun. Cet album, c'est un peu le Within The Realm Of A Dying Sun d'Alcest, quand tu vas puiser au fond de toi. Parce que cet album de Dead Can Dance, pfffou, il est bien sombre aussi... mais génial.

Est-ce que tu penses que tu pourrais explorer cette direction électronique de manière plus approfondie dans le futur ? 

En fait, à chaque fois que je dis quelque chose comme ça, je prends finalement une autre direction. Je ne sais jamais ce que je vais faire. Quand j'ai commencé à composer cet album, je ne savais pas du tout ce qui m'attendait. C'est ça qui est cool, quand t'as une démarche très spontanée, tu ne sais pas ce que tu vas faire. C'est après quelque morceaux que tu te rends compte qu'il y a une ligne directrice. Mais au début, tu laisses vraiment venir les choses telles quelles.

Mais en théorie, tu penses que plus d'électronique serait compatible avec Alcest ?

Oh oui, bien sûr ! C'est juste qu'il faut trouver le moyen de le faire. Je me vois pas faire une musique avec aucun arrangements, à la Darkthrone, avec deux guitares, basse, batterie. Je sais que Winterhalter, c'est ce qu'il aime, les trucs dépouillés avec de l'énergie. Moi, je suis plus dans les textures sonores.

Justement concernant Winterhalter, tu m'avais dit que Kodama était sans doute l'album où il s'était le plus exprimé, que les thèmes du disque lui parlaient et que vous aviez énormément travaillé les parties de batterie ensemble. Comment ça c'est passé cette fois ?

C'était assez similaire, je pense. Il s'est aussi beaucoup impliqué dans les parties rythmiques. Autant que sur Kodama, je ne sais pas. Mais ça reste un album rythmique. C'est quelque chose qu'on a développé au cours des deux derniers albums, après Shelter qui a été un petit peu difficile pour Winterhalter parce que la batterie est complètement sous-mixée, elle est vraiment là pour accompagner. Pour moi, le Shoegaze et la Pop ne sont pas les genres où il y a les batteries les plus démonstratives, elles vont juste être là pour donner le rythme. Mais c'est vrai que lui, ce n'est pas trop son école et j'ai pu comprendre qu'il était soulagé de pouvoir plus s'exprimer sur Kodama. Et je pense que cette dimension rythmique développée ces dernières années apporte beaucoup à Alcest

D'ailleurs, je ne sais pas si j'ai bien entendu, mais sur la chanson-titre, j'ai cru percevoir des tapements de main. 

Non non, c'est un cerclage de caisse claire. (rires)



Pour revenir sur les claviers, je me demandais si ça pouvait venir de ta collaboration avec Ison, qui est pour le coup un groupe très planant axé sur cet instrument. 

Je ne pense pas que ça soit lié, parce que ça fait longtemps que j'écoute de la musique avec des synthés. J'ai découvert Ison parce qu'on était en contact avec Daniel Änghede (Crippled Black Phoenix) et c'est un fan d'Alcest. On s'était rencontré en festival et un jour, il me dit qu'il a formé un nouveau groupe avec Heike Langhans (Draconian). "Ca s'appelle Ison, je t'enverrai un disque." D'habitude, quand on me parle d'un projet comme ça, je ne fais pas forcément hyper gaffe. Et là, j'ai écouté et j'ai complètement flashé dessus. Pour moi, c'est un des meilleurs trucs récents dans la sphère Dark Metal. Je trouve ça génial et je lui ai dit que si jamais un jour, ils avaient besoin de moi pour faire quoi que ce soit, je serais là. Et ils m'ont proposé de chanter sur un morceau, ça c'est fait comme ça et je suis vraiment très content. 

Ils t'ont donné une direction ?

Non pas trop, juste un texte parce que je n'écris pas pour les autres en général. Au niveau des mélodies, si je me souviens bien, ils m'ont laissé carte blanche. 

Toujours dans les collaborations, tu as récemment chanté avec Vampilia, dont tu es un grand fan et ami. J'ai trouvé que vos deux univers se mariaient très bien ensemble. Comment vous avez travaillé là-dessus ?

(rires) Complètement à l'arrache ! En fait, rien, on n'a pas travaillé ! Quand on a fait le premier concert, on n'avait jamais répété ensemble. J'ai essayé mes parties sur scène.

Tu veux dire que c'était improvisé ?

Non, j'ai fait des essais chez moi en mettant leur musique sur mon ordinateur et en chantant par dessus. Mais je n'avais jamais vu si ça fonctionnait dans le contexte d'un groupe sur scène. Le problème quand tu habites aussi loin, c'est que tu ne peux pas répéter. J'ai vu qu'ils venaient en Europe et je leur ai demandé si je pouvais m'incruster sur quelques dates pour chanter. Et ils m'ont dit : « Bah oui, bien sûr ! ». Et ça s'est fait comme ça. C'est sûr que ça aurait mérité un peu plus de travail mais quand tu ne peux pas... tu ne peux pas. J'espère que j'enregistrerais quelque chose pour eux un jour. 

Tu as déclaré que Le Secret était le morceau le plus « Alcest ». 

Un petit peu, ouais. C'est le premier que j'ai composé pour Alcest et je ne considère pas la première démo comme du Alcest.  

Du coup, comment lies-tu Spiritual Instinct avec le concept original d'Alcest ?

Quand je dis que j'ai besoin de spiritualité dans ma vie, il y a une raison à ça : si je n'avais pas eu cette expérience que j'ai vécue étant gamin, peut être que ça ne m'intéresserait pas du tout. Forcément, il m'est arrivé ce truc là et j'ai lu beaucoup de choses là-dessus, notamment sur les expériences de mort imminente, des gens qui sortaient de leur corps en ayant eu un accident et qui voyaient toutes sortes de mondes. C'est comme ça que j'ai fait un parallèle avec ce que j'ai vécu. Ce que je lisais dans les témoignages de ces personnes, c'était parfois mot pour mot ce à quoi j'avais eu accès quand j'étais petit. Du coup, ça entraîne plein de questions et à ce moment-là, tu décides que tu vas commencer un cheminement spirituel qui ne s'arrêtera pas, parce que dans la spiritualité, c'est des questions et pas forcément de réponse. Ce n'est pas la religion, t'as pas de règles, de dogme, de bible, t'es tout seul. Mais c'est intéressant parce que toutes tes réponses, tu vas essayer de les trouver en toi directement, par l'expérience. Tu fais l'expérience du « divin » toi-même dans la spiritualité, tu ne la fais pas par le biais de quelque chose ou en appliquant bêtement des règles à ta vie sans savoir pourquoi. Mais par contre c'est un chemin difficile parce que du coup, tu es livré à toi-même et tu sais que tu n'auras pas forcément de réponse. Cette spiritualité dont je parle dans l'album, elle prend sa racine dans cette expérience. Le fait d'avoir eu ça, ça m'a fait toujours fait me sentir un peu déconnecté, comme si je faisais littéralement partie d'un autre monde et pas vraiment d'être de celui-ci. C'est quelque chose qui revient souvent dans mes textes, j'en parle dans le premier morceau de l'album : « Nos parcelles d'âme non-humaines », c'est presque comme si je considérais qu'une partie de moi était pas vraiment humaine dans son essence. Et je pense que je ne suis pas le seul, il y a énormément de gens... voire peut être tout le monde. Peut être que notre âme vient ici pour vivre une expérience humaine mais que dans son essence, elle ne l'est pas nécessairement. Du coup, c'est ce mélange entre ma vie, mes angoisses plus terrestres et cette part de spiritualité. Spiritual Instinct, c'est ce combat des deux opposés qui s'affrontent. 



Il est connu que l'imagerie est très importante pour toi dans Alcest, j'imagine que c'était une évidence de retravailler avec Førtifem ?

Ouais, ça c'était très bien passé pour Kodama donc je voulais voir ce dont ils seraient capables pour un deuxième album. Je suis très très content une fois de plus, c'est très facile de travailler avec eux, ils sont extrêmement ouverts et moi je suis un peu « tyrannique », j'ai une idée très précise de comment les choses doivent être ou pas. Dès que je demande une petite modification, ils ne sont pas du genre à m'envoyer chier. Et ça, c'est super. J'aime vraiment travailler avec des gens qui restent à l'écoute. 

Comment avez-vous collaboré par rapport à Kodama ?

C'était un peu similaire, on voulait une illustration par morceau. Là, je ne pense pas qu'on en ait six, mais il y en a bien quatre ou cinq. Et ensuite on a pris l'une des images pour la pochette, le Sphinx.

Du coup, comment tu lies ce Sphinx au concept ?

Comme tu as pu le voir, le Sphinx est une créature hybride avec un côté très noble dans le visage, ce côté réfléchi, mélancolique qui pourrait représenter le questionnement, la spiritualité, sa part un peu éthérée. Tu as justement les ailes qui sont presque angéliques. Mais il y a aussi les griffes et les membres, presque comme des pattes de lion, avec des traits de caractère plus sauvages. T'as encore ces deux opposés et le fait que ce soit une créature indéfinissable, c'est un peu ce que je ressens moi aussi quelque part, ce côté un peu outsider, "alien", de m'être toujours senti un peu en marge. Et ça vaut pour ma musique avec Alcest, où on a jamais vraiment pu se cadrer dans une scène, comme en tant que personne : j'ai grandi dans le sud de la France, j'étais complètement différent. Je m'en rends compte maintenant, je ne le réalisais pas à l'époque. J'étais en décalage totale, c'est un peu l'histoire de ma vie, toujours différent. Sinon, c'est aussi le simple fait que le Sphinx est un clin d’œil au mouvement symboliste, des artistes comme Gustave Moreau ont beaucoup utilisé le Sphinx parce que c'est une métaphore de la spiritualité. C'est le symbole de l'énigme et dans la spiritualité, tu as toute cette dimension mystérieuse, énigmatique.

Le morceau Sapphire a un côté Post-Punk, presque dansant. C'était volontaire de ta part ?

Ouais, j'aurais aimé que ça soit vraiment encore plus le cas. Mais bon, la production a fait que... ceci dit, c'est marrant parce que le remix de Perturbator complète parfaitement la vision que j'avais pu avoir du morceau. James a complètement assumé ce côté tube de dancefloor goth, il est allé encore plus loin là dedans avec les batteries électroniques. C'est vrai que j'aurais aimé un truc qui aille encore plus dans ce style-là, déjà assez présent dans le morceau d'origine. C'est un peu ce que j'aurais aimé faire avec Amesoeurs à l'époque, ce côté un peu hybride Metal / The Cure, très eighties.

A l'écoute, j'ai l'impression que c'est votre album le plus travaillé en termes de complexité d'arrangements et de composition.

Oui, il est assez dense. Il y un gros travail qui a été fait sur le chant, beaucoup d'harmonisations de parties différentes, je me suis bien fait chier pour les harmonies, les arrangements, les textures, pour qu'il y ait un côté un peu surprenant, que tu puisses écouter l'album plusieurs fois et redécouvrir certaines parties. C'est assez complexe et ce qui est marrant, c'est que les gens ne s'en rendent pas forcément compte à la première écoute, ça se fait au fil du temps. 

D'ailleurs, il me semble qu'à un moment, il y a du chant clair et du chant Black en même temps. Encore une nouveauté !

Ouais, c'est possible. Il y a plusieurs passages comme ça, je crois bien. 

Et du coup, c'est Zero qui fera le chant clair sur scène ?

Exactement, ça sera lui dans ce cas-là. 

Tu étais connu pour déjà avoir une vision de ce que tu allais faire pour l'album suivant au moment où tu en finissais un. Est-ce encore le cas cette fois ?

Tout à fait. Je pense avoir déjà une idée. Pour le coup, ce serait de faire deux albums très différents. Je sais juste que je vais peut être revenir au style des vieux Alcest et justement me débarrasser de cette part d'ombre et quelque chose de complètement perché quoi, un petit peu dans l'esprit de Le Secret ou de Souvenirs d'Un Autre Monde, quelque chose d'anormalement lumineux. Je te dis ça maintenant, mais j'aurais peut être changé d'avis dans deux semaines. (rires) Mais ouais, je suis toujours en train de réfléchir un ou deux albums en avance. Il y a trop de choses que je veux faire, en fait. Et c'est marrant parce qu'au bout de toutes ces années, on me demande si c'est pas trop difficile de trouver l'inspiration mais en fait non, j'ai plein d'idées ! Mais après, c'est pas facile, parce que tu manques de temps.

Dernière question : quelles ont été tes écoutes de ces derniers mois ?

J'écoute beaucoup de vieux trucs, je découvre assez peu de nouvelles choses en ce moment. J'ai beaucoup écouté Type O Negative ces derniers temps. Sinon j'ai écouté le dernier morceau de Grimes, qu'elle a sorti il y a quelques jours. Je l'ai trouvé super, très Pop et très éthéré. Sinon, on m'a fait découvrir Billie Eillish et j'ai bien aimé. J'ai trouvé ça hyper chiadé, très sombre aussi et bien foutu. C'est fait du bien d'entendre des choses d'une autre scène. Il y a Brutus que j'ai beaucoup aimé aussi.

Neredude (Novembre 2019)

Photos par Andy Julia, illustration par Førtifem.

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