Ryan O'Keeffe (Airbourne) Rock en Seine, Saint-Cloud, le 24 août 2014

Too much, too young, too fast... Une maxime qui semble vraiment bien coller à Airbourne, groupe ébouriffant qui a réussi à atteindre une grande popularité en l'espace de seulement 3 albums. Les clés du succès d'après Ryan O'Keeffe : prendre du bon temps, tout simplement. Extraits.



Ça fait un peu moins d'un an la dernière fois que vous êtes passé à Paris, ça vous fait plaisir d’être là aujourd’hui ?

Grave ! On a été super bien accueillis, on a trop bien mangé. Et il y a de bonnes vibrations ici, regarde le cadre de ce festival, et puis le temps qu’il fait [NDLR : grand ciel bleu ensoleillé à ce moment là].

Ça vous fait quoi de jouer dans un festival généraliste comme Rock en Seine ? Je veux dire, vous êtes le groupe le plus violent, si on peut dire, à l’affiche de cette édition.

(Rires) En fait, on a joué dans pas mal de festivals de ce type récemment, c’est vrai que ça nous fait un peu bizarre, mais en même temps c’est souvent là que le public est le plus déchaîné, qu’il se lâche le plus ! Hier on jouait également dans un festival avec le même type de programmation [NDLR : ils étaient à l'Eco-festival Cabaret Vert], la scène était archi-blindée de monde et on a même eu droit à un énorme circle pit. C’était excellent.

Comment avez-vous eu l’idée du titre et de l’artwork de votre dernier album Black Dog Barking ?


En fait, c’est la chanson du même titre qui a ensuite donné son nom à l’album. On cherchait une idée simple, percutante à développer. On avait fait des photos du groupe sur les deux premiers albums, et là on voulait complètement changer de style. C’est un dessin ultra basique, et tu comprends tout de suite le message. Ce message a même pris de l’ampleur par la suite.

Pourquoi avoir réenregistré Ready To Rock ?

Toutes les chansons qu’on a écrites sont sorties sur nos différents albums. On a toujours essayé de faire les choses bien. Ready To Rock est une chanson qu’on adore mais on avait le sentiment de ne pas avoir été jusqu’au bout avec elle, alors on a décidé de la réécrire, de la réarranger un peu et de lui apporter quelques ajouts. On est vraiment content du résultat !

C’est vrai que vous avez complètement transformé son refrain en véritable hymne rock’n roll !

Merci (rires).

Comment se sont passés l’écriture et l’enregistrement de l’album ?

Comme sur des roulettes ! On a fait comme à notre habitude, Joel s’est chargé de trouver des idées de riffs de son côté, moi et les autres également, et une fois tous réunis on a mis en commun les idées de chacun et bossé dessus pour obtenir le résultat final.

Les paroles de vos chansons parlent principalement de filles et de rock’n roll, j’imagine qu’elles s’inspirent de vos expériences personnelles ?

(rires) Totalement ! Surtout dans ce domaine, ça aide bien de raconter des anecdotes personnelles, c’est presque une source intarissable d’inspiration ! C’est marrant en plus de parler de ça, et comme en plus on est vraiment du genre à faire la teuf jusqu’au bout de la nuit… Donc oui, les filles, l’alcool, prendre du bon temps, ça résume bien nos vies (rires).

Il s’écoule toujours 3 ans entre chacun de vos disques, est-ce qu’il faudra attendre 2016 pour le prochain ?

Oh non, on espère le sortir dès 2015 cette fois. C’est vrai qu’on tourne énormément maintenant, mais cette fois on a vraiment envie de sortir très rapidement notre prochain album… Reste à savoir si les conditions requises seront réunies.

Besoin d’un peu de repos avant de vous y attaquer ?

Hmmm, non. Je pense qu’on aura vraiment envie de s’y coller dès la fin de la tournée ! (rires).

Vous êtes devenus assez rapidement célèbres en Europe et aux États-Unis, mais qu’en est-il dans votre pays l’Australie ?

Ça va ! C’est vrai qu’on ne tourne pas beaucoup là-bas, car on est justement plus souvent en tournée par chez vous ou sur le continent américain. On devrait faire quelques dates en Australie d’ici la fin de l’année, ça va le faire (rires).

Est-ce que ça change quelque chose pour vous quand vous jouez à domicile ?

Le public qui vient pour écouter du bon rock’n roll est à peu près le même partout à travers le monde, les gens viennent pour écouter de bons riffs et boire des bières bien fraiches, donc non au final ça ne fait pas grande différence (rires). On s’éclate autant peu importe où on joue !

Vous avez prévu de jouer super-fort aujourd’hui ?

Oui, comme à notre habitude ! (NDLR : placé près d’une régie pendant leur concert, le compteur de décibels n’a jamais dépassé 108dB pendant leur concert)

Ça vous est déjà arrivés d’avoir des ennuis à cause de ça, suivant les législations des pays où vous jouez ?


Oui, c’est déjà arrivé que des personnes essaient de nous faire baisser le volume, mais on ne le fait jamais ! On joue toujours le plus fort possible.

En France, c’est 105dB en concert la limite.

Ça va le faire alors (rires).

Quel est le niveau max auquel vous avez pu jouer ?

Pfiou, aucune idée ! Mais c’était très très fort (rires).

Joel a prévu de courir et grimper partout cet après-midi ?

Je n’en suis pas sûr vu la configuration de la scène ! Il y a des tas de fils partout pour les lights, c’est un peu casse-gueule, et ils ont entouré les structures métalliques avec des protections ce qui fait qu’il n’y a aucune prise pour escalader.

Il y a une avancée dans le public aussi.

Ah ça je n’avais pas vu… Bon, on devrait s’en sortir du coup.

Je ne vous ai jamais en concert en salle, toujours en festival. En quoi ça change, un concert indoor d’Airbourne ?

C’est pire ! On a joué à Strasbourg récemment en salle, on a cassé la baraque, au sens propre comme au figuré (rires). C’est vrai qu’on n’a eu aucun autre concert en salle en France cette année. Peut-être l’an prochain…

Tu es d’accord avec moi si je dis qu’Airbourne est surtout un groupe de scène ?

Complètement ! D’ailleurs nos chansons sont calibrées pour le live, et on les enregistre dans cet état d’esprit, et quasiment en prise live.

Vous avez tourné avec des légendes comme Mötley Crüe ou Iron Maiden, tu dois en garder d’excellents souvenirs ?

Oui ! La tournée en Angleterre avec Iron Maiden reste ma préférée, la meilleure expérience musicale de toute ma vie de pouvoir cotoyer ces mecs là. Des mecs dont tu écoutes la musique depuis que tu es gosse, c’était le rêve de pouvoir trainer avec eux backstage.

Penses tu que quand tu auras atteint leur âge, tu auras autant la patate qu’eux actuellement ?

(rires) Je l’espère bien oui ! Je vais tout faire pour.

Bon, jusque là je n’ai pas parlé d’ACDC

(rires)

As-tu quelque chose à me dire sur eux ?

J’ai vraiment hâte d’écouter leur prochain album, qu’ils sont apparemment en train de composer et enregistrer, et j’espère que l’état de santé de Malcolm va s’améliorer, c’est vraiment triste ce qui lui arrive.

Pour finir, comme vous semblez être des experts, pourrais-tu me recommander tes bières préférées à travers le monde ?


Alors en France il y a la 1664, en Belgique la Stella-Artois, en Allemagne la Krombacher, aux Etats Unis la Pabst Blue Ribbon, au Canada la Moosehead… Ça te suffit ? (rires)

Parfait ! Merci.

Grum (Septembre 2014)


Un grand merci à toute l'équipe de Rock en Seine pour leur accueil ainsi qu'à Karine Sancho pour nous avoir organisé cette interview.
Merci à Pentacle pour l'aide précieuse dans la préparation des questions.

Partager :
Kindle
A voir sur Metalorgie

Laisser un commentaire

Pour déposer un commentaire vous devez être connecté. Vous pouvez vous connecter ou créer un compte.

Commentaires

Pas de commentaire pour le moment