Greg Puciato (The Dillinger Escape Plan)

par Grum (16/05/2013)

En ce début du mois d'avril, Greg et Ben étaient de passage à Paris, dans le cadre d'un marathon promotionnel qui les avait fait passer par Londres la veille, et les menait à Berlin le lendemain. Malgré cela, c'est devant un Greg très en verve que nous nous sommes retrouvés, pour une interview brute.

Avec ce titre énigmatique, One Of Us Is The Killer est-il un concept album ?

On n’a jamais fait de vrai concept album à ce jour, du genre Operation Mindcrime [NDLR : album de Queensrÿche sorti en 1988], où toutes les chansons traitent du même sujet. Mais j’ai l’habitude d’écrire mes textes très rapidement et très peu de temps avant l’enregistrement : ça revient à prendre un cliché de sa vie au moment de la conception de l'album. Donc d’une certaine façon, c’est toujours un minimum conceptuel.



Quelles ont été tes sources d’inspiration pour les paroles ?

Les paroles de ces chansons n'ont rien à voir avec leurs titres respectifs - j'ai nommé les chansons d'une traite, j’étais assis sur mon canapé, ça m’est venu tout seul et j'ai retranscrit – en revanche, les titres des chansons et le titre de l’album font référence aux relations destructrices et de co-dépendance. Deux chansons en particulier parlent de deux relations personnelles, des situations qui sont réglées depuis, et One Of Us Is The Killer en est le résultat, dans le sens où, lorsque tu es dans une relation et que les premières disputes arrivent, tu peux devenir obnubilé par le fait de marquer des points, de remporter ces batailles à la con. Tu fais les comptes chaque jour jusqu'à ce que quelqu'un se dise « Merde, on ne s'aime plus, on a tué cette relation, et il n'y a que des perdants ». Ca m'est arrivé, à moi et au groupe.

La chanson naît pour résoudre le problème, où parce que le problème a été résolu ?

Ces problèmes se sont résolus alors qu’on enregistrait l’album, ce qui est très intéressant. La plupart des  titres des chansons font référence aux relations entre moi et Ben [Weinman, le guitariste]. On se demandait si le groupe allait durer encore longtemps. En écrivant et en composant, on a plus ou moins arrangé les choses au fur et à mesure que le travail avançait. Quand on a terminé l'album, on était dans un meilleur état qu'au moment de le commencer. On a réalisé qu'on avait chacun notre part de responsabilité. One Of Us Is The Killer, c'est le résultat de ça : accepter sa moitié de responsabilité, ne pas se contenter de se pointer du doigt, du genre « Non, c'est pas moi, c'est toi » ou d'aller s'en plaindre aux potes, qui de toute façon seront toujours d'accord avec toi, histoire d'être conciliants. C’est mieux d’avoir une sorte de travail simultané avec l'autre, ça demande des efforts, ça oblige à se remettre en cause plutôt que de chercher à changer les autres, et les problèmes s'effacent d'eux-mêmes.

Vu votre style musical, comment tu fais pour caler les textes, rythmiquement parlant ?

En fait, j’attends que Ben ait fini de composer toute la musique avant d’écrire. Il écrit chaque note de chaque chanson seul de son côté, avant même de connaître les textes que je vais mettre dessus. Puis il m’envoie les pistes, auxquelles j’apporte quelques petites modifications du genre « Je pense que Billy devrait frapper un tome plutôt que sa cymbale » ou « cette partie devrait durer 16 temps plutôt que 8 », puis je commence à écrire les paroles et dès que j’ai fini, on passe immédiatement en phase d’enregistrement. Je préfère  écrire mes textes peu de temps avant de rentrer en studio, sinon je ne les ressens pas. A quoi bon enregistrer des textes écrits il y a six mois ? Je ne me souviendrais même plus de quoi ils parlent vraiment, en tout cas de choses qui seraient déjà réglées depuis, et qui n'auraient plus de sens. Ou alors je serais gêné d’avoir écrit un truc aussi mauvais avec le recul : « Putain, ça sonne trop emo, merde, je ne peux pas enregistrer ça ! » [rires]

Mais du coup, avec cette approche, ça ne te pose pas problème de chanter en live des titres datant de plusieurs années ?

Le truc c'est qu'en concert, l’énergie que j'y mets reste superficielle. Même si les paroles ne reflètent plus trop mon état d'esprit actuel, je peux me remettre dans le contexte. C'est compliqué. L'autre jour je me faisais la réflexion qu'en tournée, tu dois te dédoubler mentalement, c'est impossible de faire cohabiter les deux états. C'est comme si on demandait à un peintre de refaire le même tableau à l'infini, avec exactement le même état d'esprit à chaque fois ! [rires] C’est vraiment quelque chose d’étrange, il faut se foutre à poil, quoi ! Je ressens toujours l’énergie que m'ont inspirées les vieilles chansons, mais je ne peux pas prétendre que je suis toujours énervé par les sujets que j'abordais en les écrivant.



C'est dur de trouver le bon équilibre entre calme et chaos sur la durée d'un l'album ?

On ne réfléchit pas comme ça. On n’essaye jamais de donner une direction consciente à la musique. Forcer la direction du navire, c'est le meilleur moyen de le couler. Se mettre à réfléchir, du genre « Merde, on a trop de passages calmes, il faut qu’on mette plus de passages énervés », c'est se corrompre artistiquement ! On n’est pas un groupe commercial, on n’a jamais vraiment eu de succès commercial, et on n’a pas derrière nous un label qui nous dit ce qu’on devrait faire, écrire, composer, ce qui est vraiment appréciable. Le plus dur, et aussi le plus important, c'est d'oublier qu’on est The Dillinger Escape Plan, oublier qu’on a déjà écrit et composé un paquet de chansons, et oublier tous ceux qui en ont quelque chose à foutre de nous. Quand tu commences à être reconnu, que les gens te disent qu'ils ont aimé telle ou telle chanson plutôt qu'une autre, il ne faut pas s'y arrêter, sinon tu es foutu, tu ne peux plus écrire.

Tu as dit que l’enregistrement de l’album avait pris beaucoup de temps, qu’est ce qu’il s’est passé ?

Ben et moi sommes de grand perfectionnistes, à tel point que ça en devient obsessionnel ! On a peut-être mis un peu trop de nos tripes dans ce disque. C’est un peu comme avec une loupe. Tu prends celle qui grossit quatre fois, puis tu te rends compte qu’il te faut celle qui grossit huit fois, avant de te mettre à chercher celle qui grossit seize fois… Jusqu’à ce que quelqu’un finalement vienne te dire « Hé, les mecs, il serait peut-être temps de boucler ! » [rires]. On est rentré en studio en novembre 2012. On devait avoir terminé pour le 15 décembre. Au final, on a bouclé le 2 mars, donc avec deux mois et demi de retard. J'essaie de me dire que si on avait bouclé l'enregistrement une semaine plus tôt, l'album aurait été un peu moins bon, mais il faut bien terminer à un moment. On a poussé le bouchon aussi loin qu'on pouvait, à la fin le management n'arrêtait pas de venir et nous dire « Bon, qu'est-ce que vous foutez, là ? »

Est-ce que vous avez le même problème lorsqu’il s’agit d’aborder les concerts ?

Nan, partir en tournée, c'est la récréation pour nous. Écrire et enregistrer, c'est l'enfer, tu ne penses qu'à ça pendant des semaines, ça te siphonne la tête... Pour obtenir 40 minutes de musique à l'arrivée, alors que pendant ce temps ta copine, ta famille et tes amis ont appris à te prendre avec des pincettes car tu es devenu fou, littéralement, dans le sens où plus personne n'arrive à te comprendre. Alors quand l'album est enfin derrière toi, c'est la délivrance : « Woooh, c'est la teuf, on part en tournée ! » Partir en tournée après l’enregistrement d’un album, c’est un peu comme le tour d’honneur d'un sportif qui vient de remporter une course.

C’est marrant que tu parles de devenir fou pendant la conception d'un album, car lorsque l'on vous voit sur scène, on peut se dire que vous êtes vraiment cinglés.

Je pense être quelqu'un de relativement normal au quotidien, mais il faut forcément être un peu fou pour composer et jouer la musique que l'on fait. Et les concerts te permettent d'extérioriser. Des fois, notre entourage se moque, du genre « Mais pourquoi vous ne faites pas une thérapie ? ». Mais on en a pas besoin : notre thérapie, c'est la musique. On n'est pas des mecs violents dans la vie, au contraire, et c'est probablement parce que l'on met toute cette énergie dans nos chansons.



Qu’est ce qui t’a amené au chant ?

Je n'en ai aucune idée. Impossible de savoir ce qui pousse telle personne vers le heavy-metal, le punk, le hardcore, et une autre vers la country... Qui sait ? Il y a des gens qui ont juste quelque chose à faire sortir de leurs tripes. Mais en vieillissant, je me rends compte qu'au bout d'un moment, cela devient dur de fonctionner comme une personne normale en dehors du groupe. C'est à double tranchant, car les choses qui font que tu es bon pour créer ce genre de musique, pour la jouer, c'est aussi ce qui fait de toi quelqu'un d'auto-destructeur au quotidien, avec ses sautes d'humeur...

Du coup, il te faut réapprendre à vivre normalement au quotidien une fois la tournée terminée ?

Oui et c’est très dur, car lorsque tu pars en tournée, tu te transformes en une version extrêmement speed de toi-même, et quand c'est fini, il faut revenir à la normale alors que ton corps et ton esprit ont été complètement désensibilisés, à cause de toute l'adrénaline et la dopamine accumulées. On ne peut pas mener une vie normale en tournée. Du coup, je comprends beaucoup mieux pourquoi tant de musiciens deviennent accros aux drogues dans ce milieu, et vivent leur vie de manière extrême.

Et tu fais quoi pour revenir à la normale ?


Je prends des drogues ! Je fume des joints ! [rires] Non, je déconne ! C’est très dur. J'essaie de garder profil bas, je vois les quatre ou cinq amis que je considère comme vraiment proches, je fais de mon mieux pour rester tranquille, je sors, je prends l'air, j'évite le stress et surtout, je reste éloigné de toute personne ayant quelque chose à foutre de The Dillinger Escape Plan. Car à ton retour, tu viens de passer une année à ne côtoyer que des personnes qui s’intéressent au groupe, et à ce que tu représentes plutôt que qui tu es vraiment. Je ne veux pas croiser ces gens-là quand je rentre à la maison, c'est pas bon pour l'égo. Quand quelqu’un me présente en disant « C’est Greg, le chanteur de The Dillinger Escape Plan », j'aime pas, je réponds « Putain, c’était pas la peine, c’est pas mon nom complet, je m'appelle juste Greg ! » [rires]. Après, je ne suis pas un connard, si je croise des fans dans la rue ou ailleurs, je discuterai volontiers avec eux.

Sur l’album Ire Works, vous aviez utilisé pas mal de sons électro et de scratches, mais pas sur Option Paralysis ou One Of Us Is The Killer, pourquoi ?

Comme je disais tout à l'air, ce genre de trucs n'est pas le résultat d'une décision consciente.  Sur Ire Works les scratches étaient venus naturellement. On ne se dit pas « Il nous faut du piano là, il nous faut de l’électro là », les choses viennent ou elles ne viennent pas. On pourrait faire un EP qui sonne comme du Portishead, ou un EP qui sonne grindcore, ça serait toujours nous. Je crois qu’on est assez créatifs pour être satisfaits par notre travail.

Qu'est-ce que tu écoutes quand tu n'écoutes pas de la musique énervée ?

En fait, je n’écoute pas du tout de metal. J’adore tout ce qui est électronique, des trucs obscurs comme Apparat, Telefon Tel Aviv ou Vatican Shadow. J’adore Portishead, Massive Attack et Depeche Mode, j’écoute beaucoup de trucs reposants, et aussi des trucs dépressifs. Comme je suis bi-polaire, j'écoute soit de la musique vraiment up, soit au contraire vraiment down !

Quel est ton regard sur la montée de la scène électronique aux USA [NDLR : Qu'ils appellent là-bas EDM, pour Electronic Dance Music] ? Ici en Europe, on n'est pas spécialement fans des trucs populaires chez vous.

Certains des trucs qui sortent sont vraiment merdiques, et on s'en rend particulièrement compte maintenant que ça cartonne. C'est la mode, même ta mère va venir te dire que la musique électronique est son style préféré. Tu as tous ces gens qui l'année dernière écoutaient Disturbed, et qui maintenant viennent te voir en te parlant de Nero [NDLR : Formation dubstep Britannique] en te demandant « Hey, bro, tu as déjà pris de la molly ? » Putain, mais casse-toi ! D'une part, on appelle ça de la MDMA, espèce de crétin, et oui, j'en ai déjà entendu parler... Il y a quinze ans ! [rires]. Mais il y a des trucs mainstream que je trouve bons, comme Deadmau5. Ce qui me choque, c'est d'entendre tous ces gens dire qu'ils kiffent la musique électronique mais qui n'ont jamais entendu parler d'Aphex Twin. « Ouais, Skrillex, mec, j'adore ! » C'est marrant, je connais ce mec depuis longtemps, lorsqu'il ne se faisait pas encore appeler Skrillex mais juste Sonny. Je n'aime pas sa musique mais c'est quelqu'un de bien. On discutait récemment, il me disait qu'il avait balancé sur les réseaux sociaux une chanson d'Aphex Twin en disant que c'était sa chanson préférée de tous les temps, et que tout le monde avait répondu « Where's the bass drop ? < [NDLR : gimmick très utilisé dans le dubstep et popularisé par Skrillex, notamment - La capture écran de son statut FB et des commentaires est visible à la fin de l'interview]. C'est comme dire que tu ne sais pas qui est Metallica mais que tu adores Linkin Park ! Ou que tu kiffes Slipknot mais que tu n’as jamais entendu parler de Cannibal Corpse. Car du coup, comment tu as pu en arriver à écouter ça ? On n’avait pas vu ça depuis le grunge, un style qui est devenu ultra-populaire du jour au lendemain. Maintenant on a droit à du dubstep dans les pubs Volkswagen… Quand on en arrive là, et c'est arrivé très vite, ça veut dire que c'est fini. Tant pis, ceux qui sont vraiment bons resteront, les autres seront oubliés. Ceci étant, tout ça est arrivé de manière organique, sans que ce soit dicté par les majors. Skrillex n'a pas été poussé par un gros label. Comme le grunge, en fait. Et c'est intéressant de voir que ça peut encore se passer comme ça.



Vous êtes toujours en contact avec Mike Patton ?


C’est Ben qui le voit le plus souvent. Si on est à San Francisco, ou ailleurs au même moment, on se verra, mais il est tellement débordé avec ses 90 groupes ! [rires].

Et tu trempes aussi dans des side-projects ?

Il y en a un qui s'est ébruité, avec Max Cavalera et Troy Sanders [NDLR : le bassiste chanteur de Mastodon]. Un autre avec Josh Eustis, un musicien électro [NDLR : Telefon Tel Aviv, Nine Inch Nails] Ca sera entièrement mélodique, sans cris, car j’avais aussi besoin de sortir ça de moi, ce qui n’était pas possible avec One Of Us Is The Killer. Ca y ressemblera, mais en beaucoup plus électro. On vient d’enregistrer un premier EP, mais on a préféré attendre avant de le sortir, car on ne peut pas faire 36 trucs à la fois. On va être en tournée chacun de notre côté un bon bout de temps, moi avec The Dillinger Escape Plan, lui avec Nine Inch Nails. Mais du coup, on se met pas de pression. On pense le sortir en octobre, et avec un peu de chance les gens apprécieront. Ceux qui aiment les trucs soft de Dillinger devraient accrocher.

A quoi peut-on s’attendre pour la tournée et les concerts à venir ?

On sera en fauteuil roulant... [rires] avant d’avoir fini la tournée ! En fait, j’en sais rien, on n’a pas joué en live depuis des mois, à cause de l'enregistrement de l'album, et on a déjà 140 concerts de prévus avant la fin de l’année, 140 putains de fois où je vais monter sur scène et manquer de me tuer à chaque fois. Avec Ben, on s'est dit « Merde, on va vraiment remettre ça ? ». Oui je sais, 140 dates, c’est n'importe quoi ! Et je repense à toutes les blessures que je me suis infligées dans le passé en suivant un tel rythme. Je me suis déjà cassé la main, démis l’épaule, cassé plusieurs fois des côtes, bloqué le dos, eu des torticolis à foison… Et je n’arrive pas à croire que je vais remettre ça. C’est comme être cascadeur et foncer dans un mur avec une voiture lancée à pleine vitesse, encore et encore !

Suis-tu une préparation avant de partir en tournée, ou as-tu un coach ?

Non, on est juste cons ! [rires]. Je pense que nous avons tous les deux compris inconsciemment qu'arrivés à 50 ans, on sera incapables de tenir debout. On espère juste qu'un remède sera trouvé entre temps. On ne sait pas faire les choses autrement. On monte sur scène et on joue comme des dingues. C'est comme ça que ça se passe, mais je ne sais pas encore combien de temps on en sera capable.

Essayez de jouer un set acoustique de temps en temps !

Oui, mais on n’en a pas envie ! [rires] En fait, avant de partir en tournée, tu repenses à tous les aspects négatifs du truc, mais une fois que tu montes sur scènes, tout rentre dans l’ordre, tu ressens à nouveau pourquoi tu le fais, pourquoi tu fracasses ta guitare et tout le reste. Le seul truc, c'est d'éviter de se prendre une guitare dans l'oeil, d'être blessé pour de vrai. Le pire qu'il m'est arrivé, pour le moment, c'est quelques dents pétées.

C'est le truc qui me faisait flipper quand je vous ai vu sur scène.

J'ai trois dents sur pivot, toutes là à cause de la guitare de Ben qui m'est passée en travers de la figure.

Et quand ça arrive, le concert continue ?

Pourquoi pas ? Tu as déjà mal, de toute façon, qu'est-ce qu'il va arriver de pire ? Tu ne va pas mourir. Et quand tu vois les gens dans la fosse flipper comme des malades en te regardant, alors tu es obligé de continuer. The Dillinger Escape Plan est un peu comme le Terminator. On a perdu tellement de membre en chemin, mais on continue d'avancer. Peu importe les fractures, les chutes… Notre groupe représente en quelque sorte un refus de se laisser contrôler. Il faudrait qu'on soit dans le coma pour ne pas monter sur scène.

C'est une attitude qui correspond bien à votre musique... Vous n'allez pas ralentir, donc, ni sortir le fameux « Album de la maturité » ?

J'ai envie de croire que, lorsque tout ça ne voudra plus rien dire pour nous, on arrêtera net. On n'est jamais montés sur scène sans avoir envie de le faire. On n'a jamais enregistré d'album avec comme but de se faire de la thune. On joue parce que ça nous excite de jouer, parce qu'on a des trucs à exprimer. Lorsque nos intentions cesseront d'être pures, il sera temps d'arrêter et de trouver un autre job. Il n'y a rien de pire que de voir ces mecs traîner sur scène le cadavre de leur groupe, devant les gens, et penser qu'ils peuvent faire acte de présence alors que l'âme de leur musique a disparu depuis un bail.

Est-ce que tu as déjà réfléchi au truc le plus fou que tu ferais lors du tout dernier concert de The Dillinger Escape Plan ?
 
Peut-être que la chose la plus punk à faire serait d'installer des chaises sur la scène, et d'y rester assis sans rien faire, juste pour faire chier tous ceux qui viendront en espérant nous voir tout casser ! Simplement parce qu'on refuse de faire ce qu'on nous dit de faire ! [rires]


Merci à Roger de Replica Promotion pour avoir permis cette interview.
Merci à Greg pour sa disponibilité.
Et un grand merci à Benjo pour ses questions pertinentes et son aide !!!

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