This Is A Standoff

par NO fun for a FX (23/11/2007)

Metalorgie: Sans forcément revenir sur les détails de la séparation de Belvedere, en gros, ça date de quand l’idée de monter un nouveau groupe avec Graham (et John) ?

Steve: Après Belvedere, Graham et moi avons évoqué la possibilité de jouer dans un nouveau groupe de punk ensemble, et quand j’en ai parlé à John, on s’est dit qu’on allait essayer ç au cours de l’été qui arrivait. Ca c’était il y a environ un an et demi. John habite à Ottawa (qui est à 3000 kms de chez moi à Calgary) donc il est venu en avion et on a passé un mois à écrire et travailler les premières compos.

M.: Tu étais dans le groupe depuis une dizaine d’années et les derniers temps n’ont pas été rose, pourquoi n’as-tu pas abandonné l’idée de la musique pour quelques temps ?

Steve: Vers la fin de Belvedere, j’ai passé 6 mois loin du groupe le temps de faire le point. Ca n’a pas été une période très facile parce que je ne savais pas ce que j’allais faire après le groupe (qui avait déjà pris la décision de se séparer). Après la tournée d’adieu, j’ai pris quelques mois supplémentaires et je me sentais prêt pour un nouveau départ, avec un nouveau job etc. Et d’un autre côté le fait de jouer ce style de musique et de tourner me manquait donc j’y suis revenu naturellement.

M.: Est-ce que l’attrait du nouveau départ a été un facteur déterminant ? Je veux dire, le fait de pouvoir recommencer un groupe en essayant d’éviter les erreurs passées, c’est motivant non ? Comme une seconde chance…

S.: Oui, c’est presque comme une seconde chance en effet. Je sais pas si ce groupe ira aussi loin mais je suis simplement content de tourner ça et là et d’écrire de la musique. Le simple fait d’avoir un nouvel album dans les bacs me rend heureux.

M.: En parlant de départ, même si la tournée européenne a été bien accueillie, certaines personnes ici n’ont pas trop compris pourquoi vous tourniez sans avoir rien sorti, surtout que votre musique n’est pas facile à appréhender en live. Peux tu expliquer pourquoi ?

S.: On n’a pas monté ce groupe pour suivre quelque formule que ce soit. Nous avions des chansons déjà prêtes et voulions juste les jouer devant un public. Graham et moi étions toujours nostalgiques de nos tournées européennes passées, ça nous a donc donné une opportunité et une motivation de nous retrouver comme un vrai groupe et tourner un peu. Etant donné que nous habitons tous à différents endroits du Canada, partir en Europe nous forçait à prendre de vrais congés et nous donnait l’occasion de jouer ensemble plus de 2 ou 3 jours.

M.: Les tournées constituent une grande partie de ta vie. Le sujet était déjà évoqué dans "Slaves to the Pavement"... Pourtant ça n’a pas que des bons côtés. La plupart des gens ne se rendent pas compte que c’est parfois physiquement et nerveusement éprouvant, et donc ne comprennent pas pourquoi certains groupes ne manifestent pas leur joie en permanence. Ou alors s’insurgent pour un petit incident (amplifié via internet).  Même les bons moments finissent paradoxalement par se retourner contre toi parce que très vite tu dois quitter les gens avec qui tu t’es lié d’amitié. Tu évoques des aspects de ce sujet dans "There’s a Little Lemoncello in Everyone" il me semble…

S.: Tu as raison sur toute la ligne. Je sais que j’ai eu quelques moments difficiles en tournée durant lesquels je n’appréciais pas ce que je faisais.
Ce qui est bien avec This Is A Standoff c’est que l’ambiance est différente et on passe de bons moments pratiquement non stop. C’est très motivant.

M.: En tout cas ça faisait longtemps qu’on ne vous avait pas vu vous éclater autant sur scène avec Graham. Certaines personnes avaient d’ailleurs peur que Scott 'solo' soit irremplaçable, mais au final l’enthousiasme et le talent de John semblent avoir répondu d’eux-mêmes…

S.: Je suis content que tu le dises! Scott est un guitariste génial et en quelque sorte il est irremplaçable. John est lui aussi un guitariste génial et en plus il a une moustache de tueur après quelques jours de tournée.

M.: Pour en revenir à Be Excited, vous avez choisi de le sortir sur de nombreuses petites structures un peu partout dans le monde plutôt que sur une seule grosse, alors que je crois savoir que vous avez eu quelques propositions. Qu’est ce qui a motivé ce choix ?

S.: On ne nous a rien proposé de gros. On a donc passé de bons contrats avec des gens bien. Ces personnes nous ont offerts des contrats qui avantageaient le groupe et qui nous traitaient comme nous souhaitions l’être. On ne sait jamais ce qui peut se passer à l’avenir mais jusqu’ici cette façon de faire nous convient très bien. Ca a permis au groupe de garder le contrôle de sa musique.

M.: Après tout ça prouve qu’il y a encore des gens qui aiment ce style rapide et technique même si beaucoup se sont tournées vers le hardcore ou à l’inverse vers d’autres choses plus pop ces dernières années. Tu en parles dans "Silvio" d’ailleurs.
Est-ce qu’au final ça n’aurait pas ‘assaini’ ce mouvement que beaucoup appellent ‘skatecore’ en le rendant comme une petite famille à part ? Je pense à ce que le label Bells On Records est en train de faire notamment… Et niveau groupes, as-tu le temps d’en découvrir ? Il me semble que tu es grand amateur du dernier ActionMen

S.: Oui voilà, il y a énormément de ça dans “Silvio. Je n’ai pas à formuler d’excuses par rapport à la musique que j’aime et que nous jouons. Et je crois que c’est une bonne chose ce regroupement à l’intérieur des labels dont tu parles.
ActionMen sont excellents ouais, il faut aller les écouter.

M.: Si tu devais donner un ou deux domaines dans lesquels tu as progressé depuis Fast Forward Eats the Tape, quel(s) serai(en)t il(s) ?
Et qu’est ce que
This Is A Standoff a que Belvedere n’avait pas vraiment d’après toi?

S.: D’un point de vue personnel, j’ai beaucoup travaillé mon chant; j’espère que ça se ressent.
Je ne pense pas que Belvedere manquait réellement de quelque chose, c’était un tout composé par les personnes que nous étions à l’époque. This Is A Standoff est un groupe différent, que j’apprécie beaucoup, mais sans pour autant regretter ce que Belvedere a sorti, pas le moins du monde.

M.: Pour ma part, je trouve que tu arrives mieux à placer tes paroles sur la musique qu’avant ; les deux entrent bien en résonnance et même à l’intérieur des morceaux il y a des changements d’ambiance, d’humeur qui sont bien exprimés par les paroles, par exemple dans "There’s a Little Lemoncello in Everyone". Est-ce que c’est aujourd’hui plus facile de mettre des paroles sur la musique pour toi ?

S.: L’écriture m’a toujours été difficile. Mais je pense que ma panne de ces dernières années est désormais terminée. J’écris et compose encore dès que j’en ai l’occasion.

M.: Parlons un peu du futur… Les membres de TIAS vivent toujours séparés. Est-ce que vous envisagez de vous rapprocher à un moment donné ou est ce que la situation est finalement gérable telle quelle ?

S.: Et bien, pour l’instant ça marche comme ça, mais il se pourrait que Johnny vienne nous rejoindre à l’Ouest sous peu. Il nous manque.

M.: Si je ne m’abuse, vous envisagez de revenir en Europe en avril… ? Ca sera une tournée complète ou juste au Royaume Uni avec Failsafe ?

S.: Alors pour l’instant ça serait une tournée européenne complète, Royaume Uni et le reste du continent, en avril. On y bosse là.

M.: Et après ça ?

S.: Je pense qu’on fera le Canada et le Japon après ça. Et plus tard nous n’en savons encore rien, on verra comment les choses se présenteront !
Merci pour l’interview !!

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