Oi Boys
par Euka (14/01/2022)
Hello les Oi Boys (Matthieu et Valentin si je me trompe pas), comment allez vous ?
Bat : Salut, On est en train de composer en buvant un café, jusque là tout roule, et toi la forme?? Et oui c’est bien Valentin et Matthieu, Val et Bat sinon, ou si tu veux pousser un peu plus, le père de Val l’appelle Valmos et ma mère m’appelle Tatieu mais c’est plutôt secret.
Val : T’es peut etre pas obligé de le dire ça, hein…
Bat : Pas faux.
Vous êtes deux en studio, quatre en live si l’on en croit votre bio. Pourquoi ne pas être quatre en studio également ?
Val : A la base Oi boys c’était un side project qu’on a fait sans prétention et il ne devait pas y avoir de concerts. Y’a pas mal de gens autours de nous qui nous demandaient de faire des concerts et un beau matin, totalement par hasard, on s’est retrouvé a prendre un brunch dans l’atelier de Matthieu avec Bastien (batteur de Daikiri) et Alex (guitariste des Sioux et bassiste de Loth) et c’est eux qui nous ont proposés de faire une formule à quatre pour le live, comme Bastien a une sacrée frappe et qu’Alex est un robot (il ne fait jamais d’erreur, on se demande si il est vraiment humain d’ailleurs, en tout cas on ne l’a jamais vu saigner…) on a testé une répèt’ et c’est tout de suite dit que ça pourrait être une bonne aventure. Ça sonne plus brut que sur le disc mais ça nous va carrément.
Directement après avoir fini le premier album et avant de faire le live, on voulait continuer à écrire des morceaux tous les deux, comme le coté froid de la boite à rythme et de la basse nous importent et que c’est plus facile de se bloquer du temps pour composer à deux, on a décider de continuer d’écrire comme ça.
Pourquoi ce choix de nom ?
Val : C’était une connerie à la base, c’était le nom qu’on avait trouvé pour un autre projet qui n’a jamais vu le jour, comme c’est toujours l’enfer de trouver un nom qui contente tout le monde et qu’on s’est déjà retrouvé dans des projets à mettre des mois pour se mettre d’accords , on a pris celui ci parce qu’il nous faisait marrer et qu’on avait pas trop à réfléchir.
Bat : Bien joué Val.
Val : Bien joué de quoi ?
Bat : Je sais pas.
Val : T’es chelou.
Bat : Mais toi aussi t’es chelou !
Val : Bon on se calme ?
Bat : On se calme.
Qui s’est occupé de l’enregistrement et du mix de ce disque ?
Val : On ne fais pas de répète, on enregistre tout directement en composant sur l’ordi de Bat, c’est ensuite lui qui a tout mixé. Pour finaliser l’album on a demandé a Julien Rosenberger (qui joue aussi dans Loth avec Bat) de Masteriser les morceaux. Et il a très bien travaillé, comme d’habitude ! Merci Julien, on te doit toujours un restau.
Qu’est ce qui vous a influencé lors de l’écriture de ce premier album ? Perso, je retrouve un peu de sonorités de groupes comme Litovsk ou Churros Batiment.
Bat : On a puisé dans nos influences communes à tout les deux sans se dire qu’on allait faire tel ou tel style. C’est sur qu’on ressent bien les influences du punk français sur pas mal de passage mais c’est enrichi par pleins d’autre styles aussi. Ca va de William Sheller à Camera Silens en passant par Paris Violence et The ex…
Le premier album semble avoir rencontré un certains succès. Est-ce qu’un repress est prévu ?
Val : Oui, il doit être en train de sortir au moment ou tu lis ces lignes.
Je reste captivé par la phrase « C’est presque beau de loin », présente dans « Le Film Est Mauvais ». Qui écrit les paroles dans Oi Boys ?
Val : C’est Bat qui a écrit la majeur parti des paroles du disques mais à la fin on a retravaillé certain textes à deux.
Il y a un côté urbain, assez désertique, dans votre musique. Un peu comme un ruelle sombre pluvieuse. Est-ce ainsi que vous voyez Metz ?
Bat : Pas du tout, Metz c’est quand même une belle ville ou il y a une belle scène alternative. Dans la vie de tous les jours on s’y sent bien, on organise des concerts, on taf chacun dans nos ateliers respectifs pour faire de la sérigraphie, on va faire des achats chez nos potes de BRO 3000, on va chopper des disque chez le meilleur disquaire de France (La Face Cachée), on va boire des Perriers au Wenge et faire la fête à la Dame Jeanne, on va manger au snack en rigolant, il y a 0,4 Kebab par habitant à Metz, on est au top de la France et on en est très fier. Le coté urbain et désertique il est dans nos coeurs. Et puis il vient du fait que l’écriture reste pour nous une catharsis, du coup c’est normal d’avoir des textes aussi sombres. Dans le disque on parle de sentiment qu’on à l’intérieur de nous plutôt que décrire un quotidien physique et concret (bon, et puis on est pas non plus les mecs les plus optimistes du monde.)
J’imagine qu’ils s’agit de vous sur la pochette de l’album. C’est une statue de Metz ?
Val : Ouais c’est nous sur le monument au mort de Metz. C’est une statue qu’il y a a l’entrée de la ville. On l’aime bien parce que déjà, elle en impose, et que tu l’as vois dès que tu entres ou sors de Metz, c’est le point de ralliement pour les roads avant de partir au boulot. C’est notre job à coté de la musique et de l’illustration.
Bat : J’ai toujours rêvé de monter sur cette statue, suis content qu’on l’ai fait !
Val : Pour le deuxième on se fera l’Arc de triomphe.
Bat : Faudra pas tomber.
Val : C’est mieux oui.
Est-ce que vous avez d’autres projets artistiques / musicaux en dehors de Oi Boys ? Je crois que vous avez joué dans Loth, TSI ou encore Divojugend.
Val : Divojugend c’était le groupe qu’on avait avant avec un troisième copains. on faisait du doom-spaghetti . C’est suite à la mort de ce projet qu’on a monté les Oi boys tous les deux.
Bat joue toujours dans Loth, groupe de Black Metal ou il fait la batterie. Il hurle aussi dans Bishop groupe de Black chaotique et déstructuré et compose en solo dans Le Seul Element. Moi je jouais dans TSI groupe de rock dissonant qui n’a pas survécu aux confinements . Je joue maintenant dans un groupe de noise pop qui s’appelle Frau Trofea.
Est-ce que le covid et les actualités sanitaires ont influencé votre musique ?
Bat : Les 3/4 des compos était déjà la avant le covid, les confinements et la crise nous ont juste permis d’avoir du temps pour paufiner les morceaux.
Quels sont vos prochains projets ?
Val : En ce moment on travaille sur un deuxième album, on a une mini tournée en Mars avec Hinin, (le 10 à Lyon le 11 à Clermont et le 12 à Paris) on a quelques dates isolées sur l’année et une plus grosse tournée en mai dans le sud de la France et l’Espagne. Ca nous occupe déjà pas mal, le reste du temps on va tourner avec nos autres groupes respectifs et continuer les activités d’illustration et de sérigraphie. D’ailleurs si vous voulez regarder ce qu’on fait vous pouvez regarder sur instagram @vallenclume et @matthieupellerin666
Je vous remercie pour cette interview&votre temps, je vous laisse le mot de la fin.
Bat : Merci à toi pour ces questions et n’oublie jamais: On a qu’une vie.