Conan
par Clem Hlvt (29/02/2020)
Après une tournée européenne qui a duré plus d’un mois, Conan joue son pénultième concert au Westill Festival à Vallet, en France. Pour l’occasion, j’ai contacté Jon et je lui ai demandé si lui et Dave (qui jouait la basse sur cette tournée) auraient une minute pour répondre à quelques questions. Même si ce mois à courir d’une ville à l’autre les a bien fatigués, ils ont quand même trouvé du temps pour parler de la tournée, de Blackskull Services, de guitares, de pédales et d’amplis. On a fait nos geeks à propos de matos pendant un moment, juste avant que Conan monte sur scène et explose littéralement la sono.
Alors, comment s’est passée votre tournée ?
Jon : On est à deux concerts de la fin et je serais probablement partant pour quelques concerts de plus. Je suis un peu fatigué mais on y est depuis un mois entier. On a été dans au moins quinze pays dans toute l’Europe. Donc ça s’est bien passé.
Dave : La tournée était super. Ça faisait 25 ans que je n’avais pas fait quelque chose comme ça, depuis que Fudge Tunnel faisait des tournées. Tout s’est bien passé, c’était bien organisé et on avait Un et Sixes des États-Unis avec nous sur tous les concerts sauf les deux derniers. On s’est tous fait plein d’amis.
Dave, comment t’es-tu retrouvé à jouer de la basse dans Conan pour remplacer Chris de temps en temps ?
Dave : J’ai rencontré Jon via Facebook et il est très fan de mon ancien groupe, Fudge Tunnel. L’année dernière, il m’a demandé si j’aimerais donner un coup de main à la basse pour quelques concerts pendant que Chris se mariait. Ça s’est bien passé et il m’a demandé de remplacer Chris sur d'autres concerts, quand il était occupé par ses projets de production. Plus tôt, cette année, il m’a demandé si je pouvais faire une tournée complète de quatre semaines en Europe. Chris et sa femme venaient d’avoir un enfant donc j’étais le remplaçant « congé maternité », cette fois-ci.
Est-ce que ça apporte quelque chose de différent à Conan d’avoir Dave à la basse ?
Jon : C’est un petit peu différent et c’est intéressant. Dave et son groupe ont toujours été mes idoles, c’est vraiment génial de monter sur scène avec lui. C’est agréable de jouer et de travailler ensemble, on s’entend très bien. C’est super.
Vous avez fait votre tournée avec les groupes Un et Sixes, qui ont tous les deux des sorties sur le label de Jon, Black Bow Records. En plus de ça, le tout a été booké via Blackskull, c’est bien ça ?
Jon : J’ai sorti le premier album de Un en CD et en numérique, et je crois que Translation Loss Recordings s’est chargé de leur sortie suivante. J’ai distribué l’album le plus récent des Sixes en Europe.
Entre Black Bow Records, Blackskull Services et Conan, qui est un groupe très actif, comment arrives-tu à tout gérer ?
Jon : J’y arrive avec difficulté, mais c’est fun. C’est quelque chose que j’aime donc je me concentre dessus. Je ne fais pas tout tout seul : Blackskull Services c’est moi et ma moitié, Sarah. Il y a d’autres personnes qui travaillent dans Blackskull, qui font les bookings. C’est Marie, qui fait une partie du booking avec Blackskull, qui s’est occupée de tout sur cette tournée. Je ne peux pas m’en attribuer le mérite. La tournée se passe super bien, et c’est grâce à Marie. Elle a super bien géré tous les bookings.
Dans les grandes lignes, tu es à l'origine de l'agence de booking, et le moins qu'on puisse dire c'est que Conan a gagné en popularité ces dernières années. Tout ça donne l'impression que tu montres ta reconnaissance en aidant les groupes moins connus.
Jon : On me demande souvent des conseils, et je ne suis pas du tout un expert, mais il existe plein de façons d’aider des groupes à franchir certains obstacles, particulièrement au début. C’est vraiment pour ça que Blackskull a été créé, juste pour aider des groupes à avancer. Bien sûr, il y a des côtés plus sérieux à ce qu’on fait : négocier avec les labels, booker des tournées, toutes les choses transactionnelles… Mais d’un autre côté, on est là pour donner des conseils et orienter les groupes. J’aurais bien aimé avoir quelqu'un pour m’aider au début de Conan. Il y a des choses qu’on n’aurait probablement pas faites si on avait eu les bons conseils. On peux transmettre nos expériences à d’autres groupes et on a décidé d’en tirer profit.
Est-ce que vous pouvez nous parler de la basse et de la guitare que vous utilisez dans Conan ?
Dave : Jusqu’à cette tournée, j’empruntais la Dunable Thunderclapper de Chris. C’est un instrument magnifique. Sa basse a été faite sur mesure en tenant compte du fait que Conan joue en drop F : avec un diapason plus long, etc. Comme on partait beaucoup plus longtemps cette fois, j’ai bricolé quelque chose de mon côté. J’ai démonté et remanié un corps Precision bass. J’y ai mis un micro DiMarzio DP122 et j’ai amélioré l’électronique. J’ai reculé de quelques centimètres le chevalet Gotoh qui était dessus pour gagner en longueur de diapason. J’ai trouvé un manche jazz pour pas très cher sur eBay. Pour faire une basse qui joue en drop F, il faut utiliser des cordes particulièrement épaisses, des Rotosound Dropzone +. Les cordes les plus épaisses sont des 175 et elles sont encore un peu lâches. Elles claquent sur les frettes.
Il me semble que Jon a commencé sur des Gibson et est ensuite passé sur des EGC pendant un moment, c’est bien ça ?
Jon : La première guitare sur laquelle j’ai joué dans Conan venait du fabricant anglais Gordon Smith. J’avais une SG et j’ai enregistré les deux premiers albums avec. J’ai joué sur des guitares différentes au fil du temps. J’ai eu une Les Paul Custom Silverburst du début des années 80. C’est une guitare magnifique, mais je n’aimais pas trop la façon dont la sangle se pliait à un angle aigu quand je la portais. Une ou deux fois, elle est carrément partie de sa fixation. Pas très cool, sur une guitare qui vaut environ 2 000 €. À cette époque j’avais une Electrical Guitar Company toute en aluminium. C’est un peu à la mode je crois. Ce sont de supers instruments, mais je ne voulais pas emmener deux guitares qui valent autant d’argent avec moi. J’ai vendu celle-là et j’ai commencé à m’intéresser à Dunable Guitars, de Los Angeles. Je lui en ai acheté quelques-unes. Pour l’instant j’ai une Dunable R2, une Flying V, et une autre guitare qui est en train d’être fabriquée. C’est comme un clone inversé du corps d’une Guild S200. J’ai toujours adoré la forme de cette guitare, mais pas nécessairement tous les sélecteurs dessus.Je voulais cette forme mais avec des options plus traditionnelles, juste deux micros, le portard de tonalité et le volume.
Et le diapason ?
Jon : Ce ne sont pas des barytons, ce sont des diapasons Fender [25.5”/64,77 cm]. J’ai toujours eu des diapasons Fender. La Gibson Les Paul n’a bien sûr pas un diapason Fender, et la Gordon Smith avait aussi un diapason Gibson [24.75”/62,86 cm].
Trouves-tu les Dunable plus agréables à utiliser à cause du diapason, ou est-ce plus global ?
Jon : Je trouve qu’elles sont agréables de manière globale et qu’elles restent un peu mieux accordées.
Ce qui est important, puisque vous avez un accordage très grave.
Jon : Oui, on a baissé l’accordage à fa. C’est important que les cordes soient suffisamment tendues pour que le son soit assez clair quand on joue. Cette petite longueur en plus sur le manche aide vraiment.
Quel tirant est-ce que vous utilisez ?
Jon : La corde grave est du 80 et il me semble que la plus aigüe vas jusqu'à 14. En ce moment j’utilise un jeu de cordes Ernie Ball Tirant Fort. Ils font un jeu de huit cordes qui va de 80 à 11. J’utilise les quatre premières cordes et je ne me souviens plus lesquelles j'utilise pour les deux plus petites. Je ne pense jamais à les changer parce que je ne joue pas vraiment avec. L’autre jour j’ai changé mes cordes et j’ai juste remplacé les quatre premières, parce que ce sont les seules que j’utilise. Je suis comme un Max Cavalera du pauvre.
Dave, je suppose que ta config est un peu différente par rapport à ce que tu utilisais dans Fudge Tunnel. Essayes-tu de sonner plus comme Chris ou as-tu ton propre son ?
Dave : J’avais un son très différent dans Fudge Tunnel. Beaucoup plus aigu, avec un accordage standard. J’utilisais surtout des amplis Marshall à transistors ou des Ampeg SVT avec une Fender Jazz, une Musician ou une Rickenbacker. Quand je joue dans Conan, j’essaye de faire en sorte que ça sonne bien à mes oreilles. Chris est un producteur et il a une bien meilleure oreille que moi, donc ça sonne probablement différemment. Il a une bien meilleure barbe, aussi.
Il me semble que tu utilises un Orange OB1-300 et un QSC RMX 850a rackés, mais je peux me tromper. Peux-tu nous en dire plus sur cette association, et comment est-elle venue ?
Dave : Mon ampli est un Orange OB-500, je l’aime vraiment bien. Cet ampli peut monter à un volume extrêmement fort et plus fiable qu’un ampli à lampes. L’ampli de puissance est juste là pour faire tourner le baffle Peavey, qui est un 1x18. C’est le baffle de Conan, et il est juste là pour les graves (il y a beaucoup de graves). À ma connaissance, tous les haut-parleurs sont d'origine.. On a acheté le 8x10 sur la route, vers le début de la tournée, à Copenhague. Celui qu’on a amené était un peu fatigué, et j’ai réussi à cramer trois haut-parleurs (oups !), donc on en a racheté un mieux. Les trois groupes jouaient sur le 8x10 tous les soirs, alors il fallait bien le faire.
J’ai vu que la config pour ta guitare sur cette tournée est différente de celle que tu utilisais avant. Peux-tu nous en dire plus là-dessus ?
Jon : Au début de la tournée, j’ai eu un problème de connexion sur ma config. Je n’ai pas réessayé depuis donc peut-être que c’était mes câbles. Je l’ai changé pour deux vieux amplis Peavey à cause de ça. Ça fait des années que j’ai ces Peavey dans mon studio et je ne les ai jamais vraiment utilisés, j’ai dû les sortir de leur retraite pour cette tournée. Je les ai fait complètement réviser juste avant de commencer la tournée. J’ai dû avoir une sorte de prémonition ou quelque chose comme ça, comme si je savais ce qui allait arriver. J’ai commencé à les utiliser à Hambourg, c’était seulement le quatrième ou cinquième concert de la tournée et il n’en reste que deux maintenant. Jusqu’à présent ça s’est bien passé. J’ai ma config Hilbish à la maison et mes Peavey que j’ai recommencé à utiliser d’un coup, mais je viens aussi de commander une config à lampes avec un préampli et un ampli de puissance séparés.
Vas-tu revenir aux amplis à lampes ?
Jon : Je vais essayer et je vais voir. J’ai un autre groupe, Ungraven, dans lequel je veux utiliser deux full stacks avec deux 8x10. Pour ce projet, je compte alimenter deux full stacks avec cette nouvelle config, si le son me plaît. C’est un préampli Mesa Boogie Studio, le même que Kurt Cobain utilisait, et je vais l’associer avec un ampli de puissance Mesa Boogie 295. C’est un ampli de puissance stéréo et chaque canal fait 95 W. Il est entièrement à lampes. Ça m’intéresse de voir comment il sonne, je pense que ça va être cool. Ensuite je vais utiliser le Hilbish ou le Peavey avec les 8x10. Je préférerais le Hillbish si je trouve pourquoi il ne marche pas. Cette config pourrait marcher avec deux 8x10 très facilement, c’est ce que je préférerais utiliser.
Qu’est-ce qui t’as décidé à passer d’un ampli à lampes à un ampli à transistor ? Ce n’est pas très commun dans la scène Doom.
Jon : Sur notre dernier album j’utilisais ma config Hilbish avec un clone de Boss HM 2. C’est une pédale que j’ai beaucoup utilisé, même si ce n’est pas le cas pour les concerts en ce moment.. Je ne vois pas trop pourquoi les gens ont un problème avec les amplis à transistor. Des albums super cools ont été enregistrés et joués en live avec des amplis à transistor. Kirk de Crowbar utilise une tête à transistors Orange de 100 W, Jimmy Bower de Eyehategod utilise un transistor Randall. Buzz des Melvins utilise exactement la même config Hilbish que moi, c'est grâce à lui que je connais cet ampli. J’aime sa polyvalence, j’adore les transistors.
En parlant d’amplification, est-ce que les limites sonores légales vous posent problème ? La France et la Belgique sont connues pour avoir des limitations assez basses en terme de volume.
Jon : Ça a été un problème à certains endroits. Hier, en France, on a joué un peu plus fort que ce qu’ils auraient voulu. On était autour de 109 décibels et leur limite était à 102 dB ou 103 dB. Ça nous limite un peu sur certains concerts, mais rien de fou. On a joué à Fundbureau à Hambourg, c’est un club de Techno et la sono est faite pour de la techno. C’était la sono la plus puissante avec laquelle on n’avait jamais joué. Notre technicien est fort pour nous faire sonner bien tout en respectant les limites légales, mais quand on le lâche avec une grosse sono c’est génial. Le son dans la salle était incroyable. Quand on jouait le sol et la scène vibraient en même temps. Après le concert j’avais des fourmis dans les pieds. Je ne sais pas si j’ai trop aimé la sensation, mais le son était génial.
Votre son est en partie défini par votre matériel, comment faites-vous en sorte d’avoir le matériel que vous voulez quand vous partez en tournée aux États-Unis ou en Asie, par exemple ?
Jon : En Amérique on a nos propres baffles, et j’ai deux configs Hilbish là-bas. Nos amis du groupe Serial Hawk, à Seattle, gardent tout notre matos dans un local. On a une config basse et deux configs guitare là-bas. On a trois 4x12 et un 8x10. Donc quand on part en tournée en Amérique tout est déjà prêt. Ça nous coûte moins cher que quand on a loué le matos sur les deux premières tournées. C’est plutôt logique. Plutôt que de dépenser une fortune en location, je préfère qu’on ait une cohérence. Beaucoup de groupes utilisent des amplis Orange, et ce sont de supers amplificateurs. Si j’avais à louer un ampli, je louerais un Orange, c’est clair. J’aime bien posséder ce que j’utilise. Je peux en prendre soin moi-même et je sais que personne ne l’a malmené la semaine d’avant. Pendant notre tournée en Asie, on a joué au Japon une fois, j’ai juste utilisé deux full stacks Marshall JCM 900 et pour la basse on a utilisé un Ampeg et un 8x10. En Australie et en Nouvelle Zélande, on loue juste ce qu’on trouve. La dernière fois qu’on y est allé, c’était du Marshall. Mais si on peut préciser ce qu’on utilise, on opte pour un son un peu plus propre et pour deux full stacks. Donc ça peut être du Marshall, ou si on peut, du Orange.
En gros, une plateforme à pédales capable d’envoyer un gros volume sonore.
Jon : Oui, mon pedalboard m’accompagne où qu’on joue, je sais que ça, ça ne change pas. Pour la distorsion j’utilise une Fuzzthrone, qui est en fait une Big Muff high gain. Ça marche vraiment bien pour le metal et pour les moments lents ou drone. Je l’ai plutôt bien intégrée. Par contre, quand je change mes cordes, le son est un peu plus brillant que d’habitude. Lors des deux derniers concerts, faire partir les larsens comme je veux était plus difficile. Du moment qu’il y a un son clair et un ampli puissant, je peux probablement avoir un son cohérent.
Parlons de ton pedalboard. Tu as collaboré avec Dunwich Amplification pour la création de la Fuzzthrone, comment c’était ?
Jon : C’est une Fuzzface sur une Big Muff tone, mais je lui ai juste parlé du son que je préférais et il l’a recréé, mais en plus fort et avec plus de puissance pour pouvoir pousser un peu plus les amplis.
As-tu essayé des prototypes ?
Jon : Oui, il m’a envoyé un prototype que j’ai utilisé, et ensuite il m’a envoyé et ensuite il m’a envoyé la version finale. Depuis j’en ai eu trois ou quatre et elles avaient toutes le même son. C’est un très bon constructeur de pédales. Aujourd’hui j’ai une Fuzzthrone et une Nihilist, qui est un clone de HM-2. C’est la même pédale que j’utilise sur l’album. Celle que j’utilise aujourd’hui a un clean blend, je pense que ça ferait une pédale de distorsion incroyable pour une basse. Je n’utilise pas le clean blend pour la guitare, par contre.
Je suppose que ton pedalboard n’a pas vraiment changé par rapport à ce que tu montrais dans la vidéo que tu as faite il y a quelques années.
Jon : Non, c’est la même chose.
Et pour les effets de basse ?
Dave : Mon pedalboard est plutôt simple. J’utilise une T-Rex power supply, une MXR Bass Compressor, une Boss Tuner et une SansAmp Bass Driver. J’ai aussi une Boss Bass Overdrive juste au cas où la SansAmp ait un problème.
J’ai vu sur les réseaux sociaux que tu avais eu des pédales Ground FX. Est-ce que tu les utilises sur cette tournée ?
Jon : Non. Quand on a joué à Hambourg on a été dans le magasin de musique d’un ami et on a été logé juste au-dessus. Cette boutique est un vrai coffre aux trésors. Il a des instruments incroyables là-bas. J’ai pu jouer sur une Fender Jaguar de la fin des années 60, et il a des tonnes d’amplis Hiwatt, Orange et Roost super cools. Mon ami Christian, qui gère le festival Droneburg, m’a dit qu’un de ses amis avait construit plusieurs pédales et qu’il voulait que je les essaye. J’en ai eu une qui est une pédale de distorsion pour basse et une une dont le circuit est basé sur un préampli de Sunn Model T. Je les ai essayées là-bas et ça sonnait bien, mais ce n’était pas avec mon matos. Donc je vais les essayer quand je serai de retour au Royaume-Uni et je verrai si je peux les utiliser sur un enregistrement.
Dans tout votre matériel, quel est l’élément qui vous donne votre son ?
Dave : La basse modifiée est essentielle. Pareil pour le volume et le drive inhabituellement élevés. Je ne voudrais pas faire d’acoustique avec Conan.
Jon : Sans hésiter, la Fuzzthrone. Je l’utilise depuis Blood Eagle. J’adore son son et elle me fait jouer d’une certaine manière. Elle a pris un nouvel essor avec les Peavey que j’utilise maintenant, je ne m’y attendais pas vraiment. J’adore la façon dont elle sonne. C’est une pédale simple et mon son y est directement connecté, du coup ça reste assez cohérent quel que soit l’ampli que j’utilise avec.
Tu n’essayes pas différentes pédales en studio, donc ? À part pour ton clone de HM-2 sur le dernier album, dirais-tu que tu restes proche de ton son ?
Jon : J’ai utilisé le clone de HM-2 avec une pédale de fuzz. Je n’ai pas du tout utilisé la Fuzzthrone sur le dernier album, j’ai utilisé une Meathead [N.D.L.R par D*A*M]. J’aime bien varier les plaisirs, peut-être que j’utiliserai la Fuzzthrone sur le nouvel album, elle sonne plutôt bien en ce moment.
Est-ce que le nouvel album est prêt ?
Jon : Oui, j’ai des morceaux d’écrit. On a juste besoin de les répéter un peu et de les préparer pour le studio.
C’est impressionnant de voir à quel point vous êtes actifs. C’est une vraie source d’inspiration pour beaucoup de musiciens.
Jon : C’est quelque chose qui m’a toujours intéressé, depuis l’adolescence. J’ai toujours eu envie d’écrire de la musique. Jouer en concert a un peu pris le dessus et est devenu un projet à part entière. Je n’ai jamais pensé à ce que ce serait de partir en tournée, je ne pensais pas une seule minute qu’on ferait ça. On fait pas mal de tournées, on est vraiment chanceux. Je n’ai pas d’autre travail pour me retenir, et Chris non plus. Il gère son propre studio, donc il est plutôt flexible. Johnny a aussi un travail assez souple, on a de la chance, tous les trois. C’est comme si le destin marchait en notre faveur la plupart du temps. Quand Chris n’est pas disponible on peut appeler Dave et c’est super.
Merci encore à Jon et Dave d'avoir pris le temps de répondre à ces questions, et pour avoir été si amicaux et accessibles après avoir parcouru l’Europe pendant un mois.
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