Stinky
par Euka (30/05/2018)
Alors que leur dernier album From Dead-End Street est sorti l'année dernière, nous avons pu échanger avec Stinky, groupe originaire de la région Nantaise, pour en savoir un peu plus sur leurs actualités.
Hello Stinky, comment allez-vous ? En quelques mots, qui êtes vous ?
Bonjour, ça va très bien merci. En quelques mots, un quintet originaire du vignoble nantais qui joue du punk/hardcore depuis 2010. On a sorti deux albums et effectué à peu près 350 concerts en France et en Europe. Le second album « From Dead-End Street » est sorti en octobre 2017 via les labels Finisterian Dead End, Delete your favorite records et Riot bike recods (Allemagne).
Vous étiez au Hellfest il y a un peu plus d’un an et avez ensuite défendu votre dernier album sur scène. Quels sont les premiers retours de ces concerts et de cet album ?
Nous avons joué au Hellfest en 2014 sur la Warzone, mais on y est chaque année en tant que bénévole ou festivalier pour certains. En termes de retours sur le dernier album on a du faire une vingtaine de dates avec le nouvel album et ça se passe très très bien pour le moment. On a de très bons souvenirs des concerts de Nevers et Paris (Gibus) dernièrement. On commence à avoir un peu de choix dans la sélection des morceaux pour la set list, ce qui est un plus.
Qu’est-ce qui influence la musique de Stinky ? Je pense que Comeback Kid doit être cité régulièrement, mais cela me fait aussi penser aux premiers Nine Eleven.
On écoute pas mal de choses différentes, punk-rock, métal, crust, Hardcore. On puise généralement dans tout ça pour la composition. En effet Comeback kid est une influence importante pour le groupe, musicalement on cite aussi Bane, Miles away, Champion... pour ne pas citer une liste de quinze noms de groupe !
Quels sont les thèmes abordés dans From Dead-End Street ? Est-ce que ce sont des thèmes assez personnels pour toi Claire ou alors te fais-tu porte-parole du groupe au travers des lyrics ?
Les textes sont écrits à plusieurs mains mais on valide les thèmes ensemble. Tout le monde émet son avis, certains textes sont d’ordre personnel d’autres sont des issus de moments de vie du groupe, agréable ou non. Concernant les thèmes ils tournent autour de l’idée de groupe, mais on parle aussi de sujet plus précis comme la transidentité, ou la place de l’individu dans la société, dans le collectif. L’idée pour From Dead-End Street, tant dans la compo que les lyrics, était de faire un album tous ensemble, ce qui était moins le cas pour le premier album, car Claire et Paul (batterie) venait tout juste de rejoindre le groupe.Lorsque vous avez commencé à composer Dead-End Street, est-ce que vous aviez déjà une idée précise de ce que vous vouliez faire ou cela s’est-il fait naturellement ?
Pas vraiment, on savait juste qu’on voulait s’orienter vers des morceaux à la fois plus violents et plus mélodiques. Après tout commence à prendre forme dans le processus de composition, le but principal demeure de pouvoir jouer les morceaux sur scène et que ces derniers soient efficaces.
Concernant l’artwork de Emy Rojas (Arrache Toi un Oeil), êtes vous venus avec vos idées ou avait-il le champ libre pour faire ce qu’elle voulait ?
On a contacté Emy parce qu’on aimait beaucoup son travail et les illustrations qu’elle avait pu faire pour des groupes comme Mono, Clutch, Red Fang, Converge. On les a découvert à l’Extrem Market du Hellfest, et on les a contacté tout simplement par mail. C’était vraiment cool qu’ils acceptent de bosser sur un projet comme le notre car ils sont plus orientés psyché, et faire un artwork pour un petit groupe de punk/hardcore, en voulant s’éloigné des clichés du genre c’est pas évident.
Niveau composition, on a leur a donné les thèmes de l’album, les textes et des pistes aussi, notamment sur la présence d’animaux dans le visuel, et c’était parti ! On les remercie encore pour leur temps et on est vraiment ravi de cet artwork.
Comment s’est passée la collaboration avec Finisterian Dead End Records ?
Ca c’est fait assez naturellement car Claire avait son ancien groupe (Ellipse) déjà signé sur le label. Stinky ayant un projet d’album, on a demandé à Laurent ce qu’il pensait de l’idée de nous ajouter à son roaster. Sur Finisterian Dead End, il n’y a aucun groupe de punk/hardcore, mais on a des influences metal plus marquées sur ce nouvel album et on s’est dit que la collaboration ne serait pas déconnante ! On remercie Laurent de nous avoir fait confiance !
Vous avez enregistré un titre avec Vincent (AqMe, The Butcher’s Rodeo). Est-ce que vous avez co-composé le morceau ou lui avez proposé de poser sa voix après l’avoir écrit ? Il en est de même pour Kevin de Insanity Alert ?
Dans les deux cas on avait composé le morceau en amont et on a pensé aux gars par rapport à la couleur des morceaux et ce qu’il pourrait en faire. On a pu jouer le feat en live avec Kevin et c’était vraiment fun. J’espère qu’on pourra faire la même avec Vincent un jour !
Concernant le clip de « Otherside », il a été réalisé par David Basso, qui avait bossé avec Uncommonmenfrommars. Qui se cache dernière l’idée de cette vidéo ?
David nous a contactés pour qu’on travaille ensemble, et on s’est dit « carrément » ! On avait le budget pour, donc on a réfléchi à ce qu’on pourrait faire.
On savait qu’on voulait cliper Otherside, mais pas forcément de quelle manière, ni ce qu’on voulait raconter à travers ce clip. Le texte du morceau étant déjà inspiré de
« Stranger Things » on a essayé de faire un clin d’œil à la série à travers la vidéo, tournée dans notre bon vieux vignoble et totalement DIY (costumes/accessoires et compagnie, on a tout fait nous même).
Chacun interprète la vidéo à sa manière, mais on aimait bien cette idée de jouer sur le côté fantastique/monde parallèle, tout en y glissant des messages et des références qui nous parle. D’ailleurs, si quelqu’un arrive à lire sur les lèvres de Jade (l’actrice principale du clip) à 3:04, on lui offre un vinyle !Claire est arrivée en 2015 pour faire suite au chanteur de l’époque. Est-ce que vous avez déjà eu envie de réenregistrer certains titres avec Claire ?
Non jamais, je pense que c’est plus motivant pour tout le monde de travailler sur de nouveaux titres !
From Dead-End Street est sorti l’année dernière. Avez-vous déjà commencé à vous pencher sur de nouveaux titres ?
Pas encore non, je pense qu’on va s’y remettre prochainement. On a passé pas mal de temps à mettre en place le nouveau set et on enchaine les concerts actuellement, chaque chose en son temps. Par contre, on a un projet d’enregistrement acoustique cet été, on a bien hâte de concrétiser ça ! On s’était prêté au jeu de l’acoustique sur la radio SUN, et on était plutôt content de l’exercice, donc on souhaite concrétiser ça en studio maintenant. (https://www.youtube.com/watch?v=pxDHpdJqVF8)
Quels sont vos prochains projets ?
Les concerts déjà, on en a quelques uns et la liste s’allonge (big up à Syncope Prod qui nous aide niveau booking maintenant), sinon on va donc enregistrer quelques morceaux en acoustique cet été, la suite on verra. Tant que le plaisir est la, on fonce !
Dernières questions, d’ordre un peu plus général : qu’est ce qui tourne pas mal en ce moment chez vous ?
Dans le camion on écoute pas mal de trucs, on passe de Eddy Mitchell, à Oscar And The Wolf, à Arkangel... Le spectre est très très large comme tu peux le constater (rires)
Ma question fétiche 2018 : Si vous deviez enregistrer le générique d’un dessin animé version Hardcore, quel serait-il ?
Batman, la série de 1992 !
Je vous laisse le mot de la fin.
Merci pour l’intérêt porté au groupe, c’est toujours cool de pouvoir s’exprimer sur les projets déjà menés et ceux à venir ! Au plaisir de se capter sur la route !
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