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Biographie

The Tex Avery Syndrome

The Tex Avery Syndrome est un groupe Allemand, originaire de Francfort et créé en 2013 par Alexander Stehle (Batterie), Christoph Kipper (Guitare), Nico Meister (Guitare / Chant), Thomas Mück (Basse) et Laura Gierl (Chant). Après plusieurs démos, les cinq comparses sortent un ep en 2016, Wolfcity, puis sortent leur premier album en 2019 intitulé Origin via Noizgate Records.

Chronique

Origin ( 2019 )

Le quintet allemand, fan de cartoon balance ici son premier format long après un EP pas très inspiré, mais puissant et efficace et, au vu des clips promotionnels sortis avant Origin, on est en mesure d’espérer mieux que leur premier essai. Que nous réserve alors cet album ?

Musicalement, et techniquement, il y a du progrès, très clairement. La voix, qui est surement le point fort de cet opus avec la batterie, est plus incisive, dans un registre pas très éloigné de ce qui se fait chez Once Human ou DevilDriver. La batterie, qui sauvait littéralement Wolfcity est toujours présente à l’appel, et les guitares sont, elles, pour le coup, bien plus performantes que précédemment. L’écoute est clairsemée d’interludes musicaux et narratifs avec des voix samplées, des extraits de cartoons qui passent à la télé, ce qui donne une petite touche de cohésion et d’originalité au tout. Habile, Bill.

Quelques morceaux sont vraiment très bien, les trois premiers en fait. Inspirés, originaux, qui aident à définir l’image musicale du groupe entre un Metal moderne, un peu de Néo et un peu de Hardcore. Le reste est, sans être dénué d’intérêt, un peu plus fade. En revanche l’immense bémol de l’album se situe sur la production. Cette dernière est censée mettre en valeur la musique par un mixage cohérent, des touches pondérées d’effet, et une dynamique sonore en adéquation avec le rythme des morceaux et les temps forts créés par les musiciens. Et là on a tout l’inverse. La palme revenant au niveau du master. Dès qu’on a un instrument qui vient s’ajouter aux autres, on a une compression du niveau sonore qui vient bouffer le niveau général, ce qui fait que lorsqu’un instrument arrive, on a l’impression qu’on a enlevé des trucs. L’exemple le plus clair et le plus flagrant se situe au début de Life Is For The Living. Après un petit break chant, l’instru démarre ensemble, accompagné d’une infrabasse et c’est le plat. La basse est complètement écrasée et le morceau, restant sur le même rythme et cassé par cette dynamique n’arrivera pas à se relever, malgré des tentatives de samples un peu frankensteinesques ajoutée par le boucher du studio.

C’est vraiment dommage car sur un morceau comme Disillusion, un master digne de ce nom aurait pu rendre du plus bel effet, avec une montée en intensité s’évanouissant pour laisser place à la suite. Au delà de ça, on a une basse Etienne Dahonesque mal mixée qui réalise la prouesse d’effectuer une jolie mélodie inspirée dans un néant d’intérêt de Jean-Michel l’ingé son studio, parti en pause café à ce moment là. Autre exemple sur Closure ou l’on trouve des pêches qui auraient méritées un meilleur sort, ou sur All Is Not Lost ou encore une fois le manque d’intensité du mix saborde le reste du morceau. Tout parait synthétique, trop timide et manque désespérément de vie et de puissance.

Si on se focalise sur la composition on a quelque chose de pas mal du tout, qui augure du prometteur pour la suite de leur carrière mais Origin est gâché par un studio assassin. C’est l’exemple même de l’album qui pourrait se voir offrir un remaster digne de ce nom d’ici quelques années pour le mettre en valeur. En attendant, allez voir The Tex Avery Syndrome en live, ce sera surement bien plus plaisant.

A écouter : Pendulum, Circle Around The Sun
The Tex Avery Syndrome

Style : Groove Metal
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Origine : Allemagne
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