Proudhon
Blackened Grindcore

2023-2025
Chronique
Il y a quelque chose comme de l'autocélébration et de la performance dans ce nouvel opus de Proudhon. A peine trois ans que les bisontins sont sortis de leur cave qu'ils éprouvent le besoin de faire un bilan des années écoulées, de jeter un regard sur le chemin parcouru, assez édifiant au demeurant. Pas mal de concerts, trois albums et un split avec leurs collègues autochtones de Civilian Thrower (Grindcore, fRance), on a connu moins actif. Alors pourquoi ce live ? Peut-être l'envie de graver dans le marbre cette énergie qui les a habité durant ces moments, l'envie qu'elle ne tombe pas dans l'oubli et de la retrouver le temps d'une session sans artifice, entre la répet et le concert.
Ne cherchez pas le public, il n'est pas là. Ce 2023-2025 c'est juste un petit moment d'intimité auquel nous invite Proudhon, un moment où l'on peut revisiter 19 titres censés couvrir toute la discographie, où les seules paroles que l'on entendra seront les chants de Maxime et Thomas, agrémentés de quelques samples parce qu'il faut bien souffler un peu entre les morceaux. Car l'ensemble est assez dense (blackened?) et propre, à tel point qu'on se demande quelle est l'utilité d'empiler des couches d'instruments en studio quand une bonne session studieuse de quelques heures permet d'aboutir au même résultat.
Si vous connaissez les précédentes oeuvres du groupe, 2023-2025 ne vous apportera rien de plus. Pour les autres c'est l'occasion de découvrir à peu de frais ce qui s'avère être un sacré client dans le genre venant s'ajouter à un bataillon déjà garni niveau violence musicale dans le coin avec Whoresnation (Grindcore, fRance), Chiens, et Civilian Thrower (Grindcore, fRance) et j'en passe. Rien de nouveau à l'Est, donc, mais c'est très bien comme ça.
A écouter : A enchaîner.