C'est un premier ep pour Orphantwin avec Future Classic, premiers
concerts, première confrontation avec le public et première chronique sur le
site pour le duo de l’Arkansas. Voyons ensemble si cet ep sera un futur
classique dans ta playlist ou encore un album qui prend la poussière sur ton
étagère.
Alors, comment décrire Orphantwin à quelqu’un qui ne les connait
pas ? Eh bien ce n’est pas si évident que ça l’air de rien. Les, pour
l’heure, six morceaux de leur discographie sont assez éclectiques. On y décèle de
l'Indus, ça c’est une certitude. Un gros coté musique alternative qui est
revendiqué et à coté de ça... ben ça dépend du titre. On peut dire sans trop sourciller qu’il y a
un monde entre Deathsurf et ses accords dissonants qui viennent écorcher
l’intérieur des tympans et la balade émerveillée qu’est Hominy. Pour autant, on
ne peut pas dire que les deux morceaux n'ont rien à faire sur la même galette et encore on n’a pas évoqué Headphones Or Die qui nage tranquillement dans un
univers Post-Rock en plein milieu de l'ep. Comment est-ce possible ? Comment parviennent-ils
à faire cohabiter des styles si différents et avoir quand même une identité
bien marquée ?
Car oui, les deux compères annoncent clairement qui ils sont
et quelle est la ligne directrice du groupe sur ces six titres. Une musique
écorchée, inspirée, qui vit, qui bouge, qui change d’état. On fait sans cesse
un tas de reproches à nos groupes préférés. Quand ça change trop, ça ne va pas
car ils ont perdu leur esprit d’origine et quand c’est trop semblable, ils
sont figés dans le temps, refont ce qui marche et ont perdu leur originalité. Au
moins là on est servis, puis que les six morceaux démontrent une palette de compétences
et de savoir-faire différents. Les structures ne sont pas les mêmes, les
instruments ne sont pas les mêmes, la manière de chanter n’est pas la même.
L’angle de composition s’ajuste à ce qu’ils veulent dire, ils n’ont pas à s’inscrire
dans des codes préétablis et essayer de retranscrire ça du mieux qu’ils peuvent
dans un certain carcan.
Et si c’était ça la réponse ? Ça fonctionne car, leur
musique, tout comme la vie n’est pas figée, on passe par la rage, la joie, la
tristesse et on essaye de traverser ça aussi bien que l’on peut en restant
soi-même. C’est ce qu’on contemple ici, la vie qui défile à une vitesse
incroyable, ses états successifs et les sentiments qui nous sont procurés. En
tout cas vivement la suite car Future Classic n’augure que du bon !
A écouter : en boucle !