Ocre

Rock Alternatif, Grunge

France

So Often Lifeblood Comes From Ashes

2025
Type : Album (LP)
Produit par : Self Produced
Tracklist
  1. Dont Worry
  2. It Was Nothing
  3. The Three Stages Of Stress
  4. So Long
  5. Take A Look
  6. In The Mirror
  7. I.L .Y.
  8. Don't Count On Them
  9. So Often

Chronique

par Arnono

Le duo originaire de Clermont-Ferrand se sentait prêt. Prêt à proposer son premier album, et apparemment il a bien fait.


Après un premier morceau en guise d'introduction très réussie avec "Don't Worry", "It Was Nothing" qui suit juste derrière, utilise un peu la même formule : Les parties chants contrebalancent parfaitement avec l'énergie déployée par les instruments. En quelques minutes, on peut déjà avoir un petit condensé de la grosse palette que va nous servr ici Ocre. Les guitares empruntent en effet plusieurs directions, et la batterie n'a pas d'autres choix que de suivre le mouvement. Le refrain du dernier morceau cité me fait beaucoup penser à ce qu'arrive à faire dégager Lane (Punk rock, Angers) de ses compositions. Même si on ne se trouve pas dans le même registre musical ici, j'y retrouve les mêmes sensibilités et la même nostalgie.


Dans "So Often Lifeblood Comes From Ashes", le rock alternatif teinté de grunge côtoie à plusieurs reprises la tension du post hardcore. Si la succession de ces genres dans une même phrase pourrait décrire un groupe empruntant de longues routes sinueuses, il n'en est définitivement rien pour Ocre. Leur musique semble naturellement sortie du cœur, et tout coule de source.

Si on peut penser parfois brièvement à Nirvana sur certains riffs, on peut également être propulsé un peu plus dans la profondeur du côté de Deftones.

Il est assez impressionnant d'avoir en tête que seulement deux gars sont derrière tout ça, Damien s'occupant des batteries, et Pierrick (attention les yeux l'énumération de l'enfer) du chant, des guitares, de la basse, des octavers, de l'enregistrement, du mix et du mastering.


Après "Take A Look" et son rôle d'interlude, qui porte d'ailleurs bien son nom, réelle invitation à un coup d'arrêt et à la contemplation, "In The Mirror" lui succède pendant 2 minutes 48, pour un des morceaux les plus courts du projet.

Réel temps fort du disque, ce n 'est pas pour autant que mon attention n'arrive pas à être captée sur les morceaux de 4 minutes ou plus, bien présents dans la tracklist.

Amis d'enfance, le duo ne cesse de nous faire ressentir toute la complicité issue d'une relation de longue durée à travers la qualité des compositions proposées dans ce premier album. Si l'étiquette d'"emo" est souvent utilisée à tord comme un mot rattaché à un genre musical respectant certains codes stricts, je n'hésiterai pas une seconde à l'utiliser comme qualificatif pour décrire ce qu'Ocre me fait ressentir avec "Don't Count On Them".

Un peu plus aérienne, "So often" viendra finalement conclure l'exercice d'un premier LP de manière positive, soulignant une nouvelle fois les nuances des sonorités exploitées par le duo.


Amoureux et amoureuses du monde musical des années 90', et plus particulièrement de ce qu'était le rock à cette époque, je vous recommande vivement l'écoute de cet album. Stoner, grunge, ou même sacrément rock, il y en a pour tous les goûts. Si doc avait été un peu plus fûté, il aurait probablement découvert que le Plutonium ou les peaux de bananes n'étaient pas les seules solutions pour faire un bond à travers le temps. Il aurait peut être simplement suffit de placer soigneusement "SOLFCA" à l'arrière de la DeLorean.

15

A écouter : "It Was Nothing", "The Three Stages Of Stress", "In The Mirror"

Les critiques des lecteurs

Moyenne 0
Avis 0