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Biographie
C’est dans la ville belge d’Anvers que débute l’aventure dEUS. Plus précisément en 1991 et à l’initiative de Tom Barman (guitare et chant), Stef Kamil Carlens (guitare), Gino (basse), et de Kris Daans (batterie). La formation se produit alors dans les petits clubs de Flandres en réalisant des reprises acoustiques du Velvet Underground, des Pixies, ou encore Neil Young. Trouvant peu à peu ses marques, le quintet va se rôder en Espagne et en Belgique avant d’enregistrer plusieurs démos. Un accord sera finalement trouvé en 1993 avec Bang ! Records à propos de la distribution du maxi Zea, leur première véritable production. Celle-ci suscitera déjà l’intérêt des structures indépendantes anglo-saxonnes, mais ce sont les prestations londoniennes en première partie de Girls Against Boys qui vont créer le buzz autour de dEUS. Vantage Point ( 2008 )La Belgique et l’amateur de Rock indé, c’est une histoire d’amour qui semble ne jamais devoir connaître de fin. De retour après un Pocket Revolution datant (déjà) d’il y a trois ans, revoilà dEUS, groupe discret mais ô combien incontournable de la scène européenne. Quinze ans que ça dure et toujours pas le moindre signe de lassitude… Vantage Point, ou l’histoire de dEUS. Toujours semblable, jamais similaire, chaque fois différent, adulé et anonyme à la fois. Plus indie rock que quiconque, pop, mélodique, inspiré, libre, tout en nuances, dEUS, encore une fois charme sans artifices, fidèle à lui-même. Remuant, varié, Vantage Point est de ces « albums-bulle » qui vous réchauffent les âmes grisonnantes, s’enroulant autour de l’épine dorsale pour irrémédiablement (re)monter à la tête, offrant sa petite parenthèse de bonheur auditif. Non, il n’y a définitivement pas de lassitude… dEUS est roi mais visiblement s’en fout. Vantage Point, est un nouvel album sans extravagance qui une fois de plus fait mouche et force le respect. 46 minutes d’une douce euphorie passagère, sans gueule de bois pour vous attendre au tournant. Le genre de disques qui, sans même que l’on sache pourquoi, vous arrachera forcément un sourire. Le bonheur en libre service, en somme. Que demander de plus? Pocket Revolution ( 2005 )Revoilà le groupe à qui la scène indie rock belge doit tout. Que ce soit Girls In Hawaï, Sharko, ou Ghinzu, ils sont tous quelque part redevables à dEUS. Premier groupe à s’être réellement décomplexé de l’absence de culture rock dans les pays francophones, sa musique a rapidement conquis l’Europe par sa spontanéité, mais aussi par sa richesse. Et ce n’est pas avec Pocket Revolution que la donne va changer tant la qualité substantielle est au rendez-vous. En douze titres, dEUS nous expose tout le talent qu’on lui a reconnu unanimement jusqu’à présent, en déclinant son indie rock classieux au gré des tempos et des ambiances. On se ballade ainsi dans les turpitudes de Tom Borman et ses compères à grands renforts de synthé, de cordes (violon, violoncelle), d’orgue mellotron, sans oublier les guitares dont les sonorités sont sans cesse tiraillées et trafiquées. L’humeur subit, par conséquent, une perpétuelle mutation à l’écoute de Pocket Revolution. Les douces mélodies se taillent la part du lion, mais c’est sans compter sur les accès purement jouissifs de guitares distordues qui font irrémédiablement mouche (Bad Timing, Stop-Start Nature, Sun Ra). On peut ajouter à cette recette détonante le fait que la musique de dEUS ne respecte aucun schéma précis, ayant en réalité pour seul dénominateur commun la profondeur musicale et la voix limpide/grave de Tom Borman. En toute logique, le groupe mixe avec une facilité qui force le respect rock 70’s, riff plombé, et pop angélique (l’énorme Cold Sun Circumstance). D’autres horizons musicaux viendront illustrer par ailleurs la liberté de ton entretenue par le combo belge. Cela s’opère par l’utilisation de chœurs lumineux limite gospel sur la chanson titre Pocket Revolution, ou encore par le groove afro subtil de What We Talk About. dEUS diffuse en dernier lieu, dans des morceaux lounge délicieusement feutrés, la sensualité sud-américaine que l’on croyait définitivement enterrée avec la carrière de Sade (The Real Sugar, le titre de clôture Nothing Really Ends). Dans cette optique, Tom Borman incarne à merveille une sorte de white soulman perdu dans un cabaret de favelas, ce qui confère de fait un large panel d’émotions et de couleurs à cet album. Voilà ce qu’on appelle un retour fracassant. Avec Pocket Revolution, dEUS conforte incontestablement sa position de leader du rock indé européen continental en alliant élégance et efficacité. Véritable corne d’abondance de sons/ambiances intelligemment enchevêtrés, ce disque se pose tout simplement comme une des meilleures sorties rock de 2005. A écouter : Dans son int |
dEUS
Style : Indie Rock Tags : Indie Rock Origine : Belgique Site Officiel : deus.be Amateurs : 57 amateurs Facebook : |