Empire ! Empire !, Joie de Vivre, feu-Merchant Ships et You Blew It sont actuellement ce qui se fait de mieux en emo pur aux states (Je me rendrai bien compte comme un con demain que j’en ai oublié un fondamental mais whatever), alors il est de notre devoir de le rappeler sans cesse et de marteler avec insistance la seule phrase qui compte: tu attends quoi pour écouter ?
Sérieusement, "To The Moon", c’est plus qu’une introduction, c’est une introspection… une introspection dans le cœur de You Blew It. Ici, les notes vrillent, comme des herbes folles, et les voix les parcourent de bas en haut, comme des bourdons, en gardant en permanence cette grâce légère qui maintient en apesanteur. - Oh American Football (Soupirs), comme tu dois te réjouir d’avoir trouvé tes successeurs […] car nous y voilà, à nouveau, le long des plaies et des chagrins. C’est là la place de The Past In Present. C’est là sa source. Comme dans son Ep Self-Titled en effet, le groupe floridien mise avant tout sur sa capacité à mêler la sensibilité et l’ardeur, à trouver comment rendre dicible l’intime. Il en résulte sept diamants indie-mathy-emo, servis dans un écrin de velours, spleenesque au possible et qui se contemplent comme un tableau de Léon Spilliaert. Entre la rêverie et la mélancolie.
Il va sans dire: ceux qui aiment Castevet ("Saddle Up, San Antonio"), Oh My God Elephant ("L.B. Jefferies"), Little Kingdoms ("Sorry ‘bout that") vont blêmir et être soufflés, car la charge émotionnelle de The Past In Present est de celle dont on ne se relève pas. En fait, je crois que j’ai rarement entendu un groupe jouer avec tant d’âme.
Quelques titres en écoute sur MS ou en intégralité sur punknews.
A écouter : "LB Jefferies", "Saddle Up, San Antonio"