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Biographie

Yawning Man

Formé en 1986 à La Quinta (Californie), Yawning Man est l’un des premiers groupes ayant construit la scène Desert Rock, mais n’ayant sorti son premier album qu’en 2005, alors qu’entre-temps, 2 démos pour entre 30 et 40 titres furent enregistrées, et Yawning Man s’est brièvement renommé The Sort Of Quarter (qui pour le coup a sorti 4 disques).
Rock Formations, leur premier opus, sort en 2005 chez Alone Records, comprenant 10 titres enregistrés l’année d’avant, mêlant Space Rock et quelques incursions de Surf Music. 2 ans plus tard, un nouvel LP, Vista Point (composé de titres de sorties précédents), débarque suivi en 2009 par leur collaboration avec Sons Of Alpha Centauri, sous le nom Yawning Songs (et Ceremony to the Sunset).
S’en suivent Nomadic Pursuits (2010), Historical Graffiti (2016) puis The Revolt Against Tired Noises, en 2018, avec Gary Arce et Mario Lalli, seuls survivants du line-up initial.

Chronique

The Revolt Against Tired Noises ( 2018 )

Formé en 1986, Yawning Man revient en 2018 avec son nouvel album, paru sur le label Italien Heavy Psych Sounds. Revolt Against Tired Noises, titre audacieux si il en est et tellement en accord la musique qu’il contient !
Les Californiens continuent et peaufinent les ambiances développées sur Nomadic Pursuit et Historical Graffiti. Terminées les ambiances désertiques et western des débuts : Revolt Against Tired Noises s’aventure dans des contrées plus spatiales et vaporeuses. On prend son temps, on découvre. Pas de précipitation ici, pas de riffs gorgés de fuzz mais des guitares clean emplies de delay et de reverb qui tournent et s’entremêlent. Le tout appuyé par une basse légèrement saturée et une batterie tout en finesse. Quelques ajouts de synthés, plus en retrait et mieux dosés que sur Historical Graffiti amènent de nouvelles sonorités à l’ensemble (The Black Kite et Violent Lights).

L’ensemble de l’album est une invitation à la transe, comme sur Skyline Pressure avec ses envolées lyriques et sur l’excellent Ghost Breach qui clôture l’album avec ses guitares, noyées dans les effets, qui s’entremêlent au point de ne plus savoir qui joue quelle partie.
La voix de Mario Lalli fait aussi son apparition sur Grant’s Heart, très justement dosée dans le mix.
Le mix, parlons en. Cet album est une merveille en terme de son. Aujourd’hui, tous les groupes sont en perpétuelle recherche du son le plus gros et le plus puissant alors que Yawning Man les prend complètement à contre pied et nous offre un album ultra aéré et ouvert (l’intro de Ghost Breach et son son de batterie parfait). Tous les instruments sont sur un pied d’égalité. Revolt Against Tired Noises est un pur plaisir à l’écoute, un vrai chef d’œuvre sonore.

L’album possède quand même deux gros points noirs : le premier étant que six morceaux sur huit se terminent par des fade out. Un morceau pourquoi pas mais 6 c’est vraiment un manque d’imagination.
La fin de l’album avec Ghost Beach est pourtant parfaitement maîtrisée, preuve en est qu’ils sont capables de terminer leurs morceaux avec brio.
Le deuxième point noir, et aussi le plus important à mes yeux, est cette reprise de Catamaran de Kyuss. Premièrement, c’est la deuxième fois qu’ils reprennent ce morceau et deuxièmement, les couleurs sont tellement différentes qu’il sort complètement de la transe que provoque le reste de l’album.

Yawning Man, un groupe qui a fait partie des pionniers du stoner, nous prouve que 30 ans plus tard, ils s’imposent comme une évidence dans le paysage musical actuel. A l’heure où tous les groupes se copient : même son de fuzz ultra compressée, même riffs, ... les Californiens amènent un vent de fraîcheur bienvenue avec ce Revolt Against Tired Noises malgré ces quelques petites lacunes ! Merci à eux !