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Biographie

Y.Blues

Y.Blues est fondé en 2007 du côté de Grenoble par Yaiba (Guitare) rejoint plus tard par Marmotte (Basse) et Sereb (Batterie). Jouant un Country / Blues / Metal en acoustique, le trio sort un premier album, The Arrival, en 2013.

Chronique

15.5 / 20
1 commentaire (18/20).
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The Arrival ( 2013 )

On n'a pas fini d'être surpris. On a beau écouter des dizaines de disques par an, on arrive toujours à trouver le groupe à part. Pas obligé de taper dans de l'expérimental zouk darkwave, il suffit de se concentrer sur la base. La base c'est le Blues avec plus d'un siècle d'existence et une influence immuable sur toutes les musiques amplifiées que nous écoutons aujourd'hui. Et quant on voit ce que sont capables de faire les Y.Blues, on se dit que tout n'a pas encore été accompli en matière de Blues.

Pourtant ce projet part d'un concept hyper simple. Tellement simple qu'on se demande bien pourquoi ça n'a pas été fait auparavant. Tu prends un morceau Country / Blues et tu le joues façon Metal, au détails près qu'il faut tout exécuter en acoustique. C'est enfantin, mais ça fonctionne du feu de dieu. Le mieux c'est que ça n'a aucun équivalent, permettant à The Arrival de décrocher la palme de l'originalité 2013. La seule référence précise qui me vient en tête se sont quelques titres de la B.O de Bastion par Darren Korb qui se permettent de sonner un peu de la même manière, ou bien ces vieux bluesman comme R.L BurnsideRobert Johnson ou Screamin' Jay Hawkins pour la dureté et le côté maléfique de leur musique. Mais pour la faire plus simple, il vous faudra imaginer Metallica en acoustique perdu en plein Mississippi avec la voix de Tom Waits. La configuration se contente du minimum, juste ce qu'il faut pour que ça sonne : guitare acoustique, slide, basse et batterie étouffée. A partir de là, Y.Blues compose huit morceaux pour une petite demi-heure de musique, juste assez pour exposer leur potentiel et ne pas lasser sur une formule des plus maîtrisée.

Parce que oui, il ne s'agit pas non plus de n'avoir qu'une idée en tête, il faut encore que ça tienne la route derrière. Déjà techniquement c'est assez bluffant, notamment en ce qui concerne le guitariste qui enchaîne les cavalcades mélodiques donnant presque une dimension épique au disque (The Thing, 45 Reasons, Y.Blues) et les riffs savoureux (Mind Control). La section rythmique quant à elle, si l'on pourra regretter un son trop étouffé (de la difficulté d'arriver à faire sonner les trois instruments ensemble), soutient habillement l'architecture du disque avec des tempi élevés, une basse enduite de graisse et laisse libre cours à cette guitare folle en dehors de quelques coups de feu plus percutants (45 Reasons, Y.Blues). En outre, dans The Arrival on trouve cette voix matinée de bourbon à rendre jaloux un certain Lemmy Kilmister entre râlements, lignes mélodiques et variété des intonations. Même en acoustique, The Arrival suinte l'énergie et le groove à faire pâlir plus d'un groupe de Stoner et c'est assez fascinant de se rendre compte à quelque point la formule fonctionne sans enrobage, sans grosse production, sans arrangements fortuits. Quand Y.Blues ralenti un peu le rythme, se perdant dans des marécages de Louisiane, la beauté des arpèges sait se faire entendre (Prologue) ou évoquent une certaine mélancolie (Prisoner). 

Ce disque fait l'effet des premières gorgées d'un bon whisky car Y.Blues est assurément une des bonnes découvertes de cette année, parce que, malgré ses références, il ne souffre d'aucune comparaisons musicales. Vraiment, le genre de disque sorti de nulle part qui fait grandement plaisir.

Y.Blues

Style : Country / Blues / Metal
Tags : - - -
Origine : France
Site Officiel : yblues.com/Y.Blues
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