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Biographie

XXX Maniak

XXX Maniak se forme en 2003 à Philadelphie, en Pennsylvanie, fruit de l'envie de deux membres du groupe de thrash metal Rumpeltiskin Grinder de mélanger goregrind et univers porno. Le groupe sort une première démo puis un EP très remarqué, au doux nom d'Harvesting The Cunt Nectar. L'ep sera rapidement épuisé, et après de nombreux splits avec des groupes commes Lymphatic Phlegm et Coffins, réédité en 2006 par SelfMadeGod Records. Le groupe vient de fonder son label : 3XM Productions.

Chronique

Harvesting The Cunt Nectar ( 2004 )

Aaaah le porngrind, ce genre de bon goût déchainé par Gut dans les années 90, de l'humour gras, bas-de-plafond et suintant voire dégoulinant mais toujours profondément débile... Loin de la finesse et aussi peu féminisite, le porngrind compte nombreux avatars sur la scène grind mondiale, et peu d'entre eux sont, en fait, intéressants... Ce qui n'est pas vraiment le cas d'XXX Maniak. A l'écoute de ce Harvesting The Cunt Nectar, on comprend un peu mieux pourquoi le disque a été sold-out, et le pourquoi de cette réédition (car c'est la réédition de SelfMadeGod qui est ici chroniquée).

 

XXX Maniak utilise sa bonne vieille thématique porno/gonzo pour doper un genre de goregrind à boite à rythme totalement hystérique, dans la lignée d'un Agoraphobic Nosebleed ou d'un CUM. Du délire brutal et rapide, souligné par une boite à rythme trèèèèèèès rapide et blastant sans arrêt, et surligné par des grattes plutôt lourdes très brutal death. Ajoutons un duo de voix entre porc qu'on égorge et WC qui se débouche... Du gros, du gras, du goregrind quoi. XXX Maniak pousse cependant son goregrind à l'extrême, sans temps mort, blastant et growlant à tout va dans une forme d'hystérie qui fait penser à un Last Days Of Humanity version porno. Le duo porno a aussi une grande originalité (si si, c'est possible même dans le goregrind !) : les traditionnels samples tirés de films porno et de gonzos ne sont pas simplement utilisé comme des intros de morceaux, comme le faisaient en leur temps Gut ou Impetigo. Ici, les samples deviennent notes, lignes de growl, et dégueulis malsain accompagné par l'instrumental lourd & brutal, comme par exemple le morceau Desperately Craving Anal Attention (sic), où l'absence de paroles est comblée par quelques extraits de films... Les dits-samples parviennent à créer une atmosphère salement malsaine, et réellement dérangeante : c'est bien là le gros point fort de Harvesting The Cunt Nectar (re-sic). Plutôt que d'être un simple bourrinage hystérique défouloir à souhait, la musique distillée par XXX Maniak se trouve être une plongée dans un univers sale, dérangeant, créant un malaise certain grâce à ses samples pour une fois bien utilisés. Ainsi, on se retrouve tabassé par un psychopathe sexuel complètement taré ayant un goût prononcé pour la brutalité... Vraiment dégueulasse.

 

Les quelques défauts de ce disque se situent au niveau de son côté franchement répétitif, comme tout album de goregrind surbrutal (bon, c'est pas LDOH non plus). Les morceaux sont variés mais pas assez pour être vraiment accrocheurs, et donnent un peu l'impression de tourner en boucle, n'étant parfois différenciables que par leur samples. Et d'un autre côté, si la thématique porno est ici bien utilisée, elle se révèle vraiment CHIANTE au bout de quelques écoutes. Il est plutôt lassant d'entendre des gémissements mis sur des blasts pendant 20 minutes non-stop, surtout quand on se farcit le disque une bonne dizaine de fois pour chronique... Attention, le disque reste tout de même très bon, original et dérangeant comme peu d'albums de goregrind, mais il se révèle assez lassant par sa thématique usée jusqu'à la corde... A conseiller aux fans d'extrêmisme musical ou de grind rythmé à la machine, s'ils peuvent passer outre le thème de bon goût revendiqué par XXX Maniak.

A écouter : Sans capote et � sec.