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Biographie

Woods Of Desolation

Woods Of Desolation débute comme un duo de Black Metal dépressif formé en 2005 à Wollongong en Australie. D. (Guitare / Chant / Batterie) et P. Knight (Basse / Chant) sortent ensemble plusieurs démos et splits (avec Vorkuta et Drohtnung) avant de se focaliser sur le premier album, Toward The Depths. Mais c'est surtout après le départ de P. Knight fin 2008 que Woods Of Desolation prend tout son ampleur. D., désormais seul membre à bord, sort alors Torn Beyond Reason en 2011. Son Black Metal est de plus en plus travaillé, les mélodies grandioses et mélancoliques ressortent tout la solitude et le mal-être de son auteur. Les retours de la presse sont unanimes et le classent dans la lignée de groupes comme Drudkh ou Lifelover. Une suite, As The Stars sort en 2014 toujours chez Northern Silence Productions, également très appréciée.

Chronique

14.5 / 20
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As The Stars ( 2014 )

Mise à part la sortie digitale d’une ancienne démo unreleased dans les cartons depuis 2007, on n’a plus entendu parler de Woods of Desolation depuis As the Stars. Même chose sur les réseaux du groupe sur lesquels les dernières publications datent parfois de plus d’un an. Il semble que les pulsions mélancoliques des amateurs du one-man-band australien devront se substanter, cette saison du moins, des anciennes sorties du groupe, qui fleurent plus l’Automne qu’aucunes autres.

A la manière d’une rivière s’échappant de son lit, les guitares de Like Falling Leaves donnent d’emblée une impression d’engloutissement, de submersion presque, et ce grâce à un riff d’ouverture puissant et torrentiel. Les vocaux nous arrivent par échos, renforçant encore cette sensation d’immensité et de redoutable pérennité des forces naturelles. S’ensuivent une flopée de titres relativement courts pour du Black Atmosphérique et construits autour d’une même atmosphère froide et épique. Dans la lignée de groupes tels que Drudkh (D. ayant d'ailleurs fait appel à Vlad pour l'enregistrement) ou de An Autumn for Crippled Children (les claviers en moins), As the Stars nous offre une musique noueuse et torturée, à l’image des spirales de lumière ornant l’artwork de l’opus.

Mais si les notes plaintives de D. nous évoquent parfois une douce amertume ainsi qu’une vive nostalgie, fort est de constater que certains titres se révèlent très lumineux : c’est par exemple le cas de And If All The Stars Faded Away, ou du morceau final Ad Infinitum et ses riffs aériens et scintillants. Des paysages décharnés, d’immenses plaines désolés, sur lesquels on verrait pointer l’astre solaire illustreraient à merveille l’émotion ressentie à l’écoute de ces sonorités intenses et envoûtantes. Seul l’avant dernier morceau Withering Field, sensiblement plus tranché et maladif, semble s’éloigner de cette atmosphère paisible et écorchée.

Comme une feuille morte terminant sa course au milieu des reflets jaunâtres d’une mare, Woods of Desolation déverse son tourbillon morose et plaintif dans nos oreilles, entrecoupé par la splendeur de quelques vifs rayons lumineux. As the Stars n’est ni tape-à-l’œil, ni démonstratif, mais parvient, au terme de multiples et attentives écoutes à insuffler ces émotions profondes et saisonnières, véritables marques de fabrique du groupe que l’on pourrait proclamer comme le plus automnal de la scène Black atmosphérique.

A écouter : Chaque dimanche d'Automne