logo Within The Ruins

Biographie

Within The Ruins

Within The Ruins, fondé par le guitariste Joe Cocchi et le batteur Kevin McGuill voit le jour en 2003 à Westfield dans le Massachusetts. Après deux EP en 2005 et 2006, le groupe se fait repérer par Victory Records grâce à son Metalcore/Deathcore technique, agrémenté de touche d'Electro lui donnant un petit côté barré, et sort son premier album, Creatures, en 2009. Cette même année a lieu un changement de chanteur et c'est Tim Goergen qui récupère le micro. Le groupe enchaîne ensuite les sorties à un rythme soutenu (3 albums et 1 EP en l'espace de 5 ans) ainsi que les concerts et les tournées en compagnie de pointures du genre (Carnifex, Born Of Osiris).
Leur cinquième album, Halfway Human, est attendu pour le 3 mars 2017 chez SPV.

Chronique

Halfway Human ( 2017 )

Empruntant volontiers leurs inspirations au gré de leurs envies à tous les styles, les Américains de Within The Ruins ne dérogent pas à la règle avec ce nouvel opus à la production massive : Halfway Human.  Quel est le menu cette fois ? Réponse en quelques lignes.

Résolument moderne, ce cinquième album bénéficie d'un mixage très informatisé, à grands coups de triggs, de samples et d'effets synthétiques. Partisans du bon vieux son à lampe avec beaucoup de groove et de chaleur, passez votre chemin. Souvent catégorisé dans le Deathcore, ce qui n'est pas faux en soi, Halfway Human s'ancre toutefois plus dans le Metalcore comme peuvent en témoigner les guitares mises très en avant, les samples, pas omniprésents mais très surexposés dès qu'ils apparaissent et les passages en chant clair. Ces derniers, parfois bien sentis, d'autres fois complètement à coté de la plaque, peinent à trouver leur place au service du morceau. Absolution en est une très bonne illustration, le morceau aurait pu en sortir grandi sans ce chant très sensible hors de propos.

Coté inspiration, c'est à la fois très riche et très intéressant car nous sommes sur un genre hybride en lui même et extrait de la mouvance actuelle. On repère ainsi dans l'univers Metal une bonne dose de Prog, une pointe de Death, une pincée de Hardcore, et un soupçon de Heavy. Là où ça devient très peu commun c'est qu'il y a également sur les ambiances des emprunts Rock et classiques tournés de façon électronique. Ce serait d'ailleurs, si l'on devait en définir une, leur marque de fabrique personnelle. Within The Ruins ont leur petite touche personnelle qui les différencie de la pléthore de groupes présente dans le Metalcore. Ce qui s'inscrit d'ailleurs parfaitement dans leur identité car les membres se soustraient volontiers des conventions et des codes du genre.

L'album contient de bons morceaux comme Death Of The Rockstar ou Ataxia IV, mais est assez inégal. C'est dommage car de bonnes idées et intentions sont présentes par-ci par-là, mais malheureusement pas assez mises en valeurs à cause de facilités trop présentes. C'est d'ailleurs assez frustrant car l'ensemble tient la route, mais est entaché de toute une série de déchets qui viennent polluer l'écoute et nous faire dire que ça aurait pu être encore mieux. On a l'impression qu'ils ont voulu trop en mettre partout. En témoigne plusieurs morceaux qui sont rarement en dessous des quatre minutes. En exemple concret on peut citer le dernier morceau Treadstone qui part très bien et prend une tournure dramatique vers la deuxième minute.

Qu'on adhère ou pas au style, on ne peut nier certains talents et on ne peut pas non plus passer à coté des divers petits pépins qui émaillent Halfway Human. Du très bon, comme du très moyen. Les fans devraient s'y retrouver et les autres devraient au moins y jeter une oreille pour se faire leur propre opinion.

A écouter : Death Of The Rockstar, Ataxia IV