Biographie

William Bonney

William Bonney était un des alias de Billy The Kid. Quelle meilleure évocation pour nous renseigner sur le groupe. La synonymie est frappante. Sale gosse, surdoué, existence éphémère. Tout est là. Composé de membres de Merchant Ships et Midwest Pen Pals, William Bonney reprend les éléments de l’emo revival et les greffe à un screamo ivre de fureur. Une véritable sensation dans la scène. Qui n’aura duré que le temps d’une Demo, d’un EP et d’un split avec Droughts. A 21 ans, il n’était plus.

Chronique

16 / 20
4 commentaires (16.75/20).
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Good Vibes ( 2011 )

L’emo sunny est-il mort ? Déjà ? Alors que les derniers Snowing et Algernon Cadwallader drainent un cortège de déçus, que les soi-disant successeurs (Everyone everywhere, Achievement House) n’ont pas le niveau de leurs aînés, que l'école de Philadelphie a du mal à avoir un groupe qui dure plus de deux ans, la question de pose. Heureusement William Bonney est là pour secouer cette atmosphère mortifère. Au moins une dernière fois avant la pose de la dalle. En jeu: une certaine idée de l'existence brève mais passionnément intense.

La chose n’aura pas été simple. Il aura fallu des essais sous la forme de Merchant Ships, de Midwest Pen Pals ; des séparations, des splits et des reformations pour trouver la bonne formule. Il aura fallu tout ça et plus encore pour accoucher de ce fabuleux Good Vibes et pour faire de l’expérimentation une certitude: entre l’alliance de l’emo midwest et du screamo écorché, des guitares chaudes et des accords étoilées, des lyrics poignantes et des sentiments exultés/exaltés. Ici le feu sacré ne se perd jamais. Ici, l’emo/screamo est à son meilleur. Tragique et désespéré. Avec la fureur dans la clavicule et ce brin de démesure dans le cri. Façon Make Me. Avec la juvénilité de Boy Problems et l’électricité de Age Sixteen. Nimbé de ce surplus lumineux et génial qu’on ne croyait dévolu qu’à Suis La Lune.

Et puis y a tous ces trucs fabuleux, inventifs et terribles qui font de ce disque une pépite: cette intro de "Leather Empire" à tomber, ce pont mathy de "Drug Lord", ce jusqu’au bouttisme dans "See Ya Later" ou cette chute de voix/arpèges à 1m10 dans "Good Vibes". Je pense à Adorno, Jupiter Lander, L’Antietam, Harrison Bergeron, Fire Team Charlie, Lion of The North et toute cette voie lactée de groupes qui ont si bien su effacer la frontière entre les deux genres et qui ont su littéralement s'arracher les tripes. A l’heure où j’écris William Bonney n’est plus. L’éphémère, toujours. Comme un mode de vie. Mais avant de partir, il nous a laissé le meilleur opus scramz Us de 2011. Stocked.

En libre téléchargement sur le site du groupe et disponible dans une belle version "tape" chez Karcin Records.

A écouter : tellement, tellement, tellement.
William Bonney

Style : Emo - Screamo
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Origine : USA
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