Will Haven
Noisecore

Open the Mind to Discomfort
01. A
02. Soul Leach
03. Do You Have A Light
04. B
05. Hermit
06. C
07. The Comet
08. D
09. POP 14
Chronique
C’est au travers d’un second EP que Will Haven se décide à donner vie à de nouveaux titres, 19 ans après un premier jet dont les notes de « Choke » résonnent encore. Aux commandes, Grady Avenell et Jeff Irwin, rescapés des débuts de la formation, accompagnés des musiciens déjà présents sur Voir Dire. Au travers d’une première écoute, Open the Mind to Discomfort reprend une recette bien rodée et surtout toujours aussi efficace. Pourtant, il est délicat de ne pas garder en mémoire des titres comme « I’ve seen my fate » ou « Climbing out this bottle » et d’attendre de retrouver dans cet EP des compos de ce calibre. Loin de vouloir revenir en arrière, Will Haven avance et poursuit l’évolution artistique déjà enclenchée précédemment. Open the Mind to Discomfort n’est pas donc pas surprenant en tant que suite directe de Voire Dire : massif, planant même si lourd, abrasif, il possède toutes les qualités de son prédécesseur, avec en sus quelques titres de transition (la suite « A », « B », …) qui ajoutent un aspect plus éthéré à l’ensemble. Porté notamment par la prestation vocale du frontman, ce nouvel opus ne bénéficie plus d’un effet de surprise, même si un morceau comme « The Comet » confirme que le combo ne fait pas que se reposer sur ses lauriers.
C’est en effet la plus grosse difficulté de Will Haven sur les 9 titres : trouver un équilibre et alterner entre les titres séducteurs (« The Comet » ou « Pop 14 ») et ceux en mode pilote automatique (« Soul Leach », prévisible dès ses premiers riffs), chose que le quatuor n’arrive pas forcément à mettre en application.
Oppressant, cet EP n’a pourtant plus le côté abrasif et à fleur de peau de Will Haven ou El Diablo mais fait plier l’auditeur sous une base rythmique et une prod assez grandiloquente et céleste, sans être lumineuse (« Do You Have a Light » ou « B »).
Si, depuis le retour sur le devant de la scène du combo au travers d’un Voir Dire maîtrisé de bout en bout, Will Haven n’avait pas donné de signe de faiblesse apparent, il sera avec Open the Mind to Discomfort plus délicat d’être aussi enthousiaste sans cet effet de surprise. Pour autant, cet EP n’est pas un mauvais disque, mais un bon complément au dernier album en date.
La basse c'est devenu du trombone et la gratte du violon !
Non, plus sérieux, gros boulot, changements de temps, de rythmes, varié, énOrme prod', impressionnant la lourdeur, le tout baigné dans des ambiances glauques (sans samples), et quelques interludes pour souffler un ptit coup, avec le début et la fin du EP quasi pareil.., excellent et original concept, juste Soul Leach je la trouve un peu trop lente, et parfois un peu plus de nervosité au niveau des riffs serait le bienvenu, mais globalement l'évolution est bandante avec des ambiances très réussies