We Were Promised Jetpacks

Indie Rock

Royaume-Uni

Unravelling

2014
Type : Album (LP)
Labels : FatCat Records
Tracklist
01. Safety In Numbers
02. Peaks And Troughs
03. I Keep It Composed
04. Peace Sign
05. Night Terror
06. Disconnecting
07. Bright Minds
08. A Part Of It
09. Moral Compass
10. Peace Of Mind
11. Ricochet

Chronique

par Euka

Assimilé à la scène Indie Rock depuis These Four WallsUnravelling casse le rythme imposé par We Were Promised Jetpacks. Moins de tout : moins de joie, moins de rythmes sautillants, moins d’entrain. Mais heureusement, WWPJ a amorcé ce changement de visage sur l’album précédent, même si ici la rupture est nette et marquée. Beaucoup plus doux, étouffé, Unravelling est un album confidentiel comme a su le faire Interpol, emprunt d’une amertume générale qui laisse un doux gout en fond de bouche.
Fini les rapports marqués à FlashgunsThe Twilight Sad ou Two Door Cinema Club, les rapprochements sont ici dilués dans une mer de sonorités qui passent au travers d’Interpol, Brand New ou leurs confrères de Paws. Pourtant, le premier titre peut s’avérer trompeur : un brin enjôleur et souriant, « Safety in numbers » est cette première danse qui esquissera un sourire complice pour rallier les insatisfaits.
La suite change toutefois légèrement la posture, avec un chant moins haut que sur In the Pit of the Stomach (plus proche de certaines compos posées de Two Door Cinema Club) et surtout moins de rythmes emportés (éléments déjà apportés via « Hard to remember »). Terminé, les « Circles and Squares » ou « Quiet Little Voices » sont ici pierres fondatrices du passé et « Peaks and Troughs » ou « Night Terror » n’élèveront pas la voix ou le tempo lorsqu’on se retrouvera face à une montée en puissance. Le combo prend une tournure intéressante, affranchissant ses nouveaux titres de l’ombre des premiers émois.

Un titre hante constamment Unravelling, un unique morceau qui pourtant ne s’annonçait pas plus épique qu’un autre. « Moral Compass » déploie un nuage sombre sur le reste d’Unravelling et peut cacher les titres restants. Ceux-ci ont toutefois leur instant épique (le passage qui s’annonce explosif sur la seconde moitié de « I Keep it Composed » est un exemple parlant) mais cette sensation d’amertume désespérée emplit le coeur.

Le parallèle avec Daisy de Brand New peut être aisément fait : un album qui change un groupe, même si les premiers traits étaient esquissés en amont pouvaient laisser entrevoir cette évolution. Il serait aisé de balayer le reste de la discographie de WWPJ d’un revers de la main et de parler d’album mature, mais nous sommes plutôt face ici à un autre aspect de la personnalité des musiciens, beaucoup plus intimiste.

16

A écouter : 1

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