We Were Promised Jetpacks
Indie Rock

In the Pit of the Stomach
Chronique
These Four Walls ne laissait pas un souvenir impérissable malgré de très bons titres. La faute à quelques sorties qui ont masqué l'apparition de We Were Promised Jetpacks sur la scène (en vrac, Two Door Cinema Club, Flashguns, …). On y retrouvait ces ingrédients qui fusionnaient en un rock indie sautillant, rythmé et frais, le tout sans pourtant se démarquer pleinement de ses congénères (The Twilight Sad, Frightened Rabbit).
Avec In The Pit Of The Stomach, WWPJ essaie à nouveau d'avancer vers la lumières, 10 titres sous les bras et quelques singles pour assurer la promotion du disque.
Premier constat : WWPJ délaisse un brin le côté fringant pour assumer son côté Indie avec des compos comme "Human Error" ou "Circles and Squares". On regrettera aussi la fragilité et la fraîcheur de These Four Walls, bien moins évidentes à discerner sur ce nouvel opus que sur le précédent. In The Pit Of The Stomach est en effet plus chaud au niveau des notes, cassant abruptement ces enchainements sautillants que l'on pouvait retrouver sur "Roll Up Your Sleeves".
A l'instar d'un Flashguns, WWPJ a varié ses ambiances, abandonnant ses couleurs criardes et flash pour se parer d'atours plus automnaux ("Sore Thumb" ou "Boy In The Backseat") que l'on a déjà pu esquisser sur The Last Place You'll Look.
Néanmoins, on retrouve des riffs purement Anglo-Saxons ("Through The Dirt and thé Gravel") qui peuvent semble presque fades si on a déjà fait tourné une paire de combos aux mêmes sonorités quelques instants avant. Il est fort dommage d'ailleurs de se limiter à ce sentiment quand quelques titres comme "Pear Tree" ou "Hard To Remember" portent vraiment des sentiments à bout de bras.
L'ensemble est loin d'être désagréable, heureusement, mais l'assimilation de ce disque, sous son apparente simplicité, se fait avec de nombreuses écoutes.
De même, j'avoue regretter l'absence de cordes (autres que le duo guitare / basse) à la manière du EP sorti en 2010 ("Short Bursts").
Avec In The Pit Of The Stomach, WWPJ semble avoir gagné en assurance, délaissant malheureusement ce côté presque fébrile qui séduisait sur These Four Walls. En reste un album plus orienté "radio friendly" mais tout aussi intéressant. On est face à une potentielle machine à tubes, à l'instar d'un Two Door Cinema Club, mais avec tout autant de qualités.