Warship
Hardcore / Post Hardcore

Supply and Depend
Chronique
… Et dire que je ne misais pas un kopeck sur ce disque…
Ah non merde, ça c’est la conclusion. Reprenons donc d’abord aux origines de l’analyse.
L’accroche c’est : "Warship s’est formé à la suite du hiatus de From Autumn To Ashes, lorsque deux de ses membres - Francis Mark et Rob Lauritsen – ont décidé de ne pas laisser leurs muscles s’ankyloser". Un passe-temps en somme ? (Pas de quoi susciter l’enthousiasme). Comme ces maquettes de navires de guerre que Francis Mark peint et qui ont donné lieu au nom du groupe et à un artwork assez inélégant ? (Activité estampillée non-Hardcore).
Alors comme ça… c’est la guerre ?… (Moue sceptique et ironique).
L’intro de "Toil" passée, la moue s’est changée en lèvre fendue. Fallait bien planter l’ancre quelque part. Warship est réglé sur la fréquence Blitzkrieg. Mortiers en amorce, porte-avion en soutient, le quatuor avance en offensive avec des riffs métalliques lourds comme des chars d’assaut. "Wanting more, wanting more…". L’auditeur est sous la chenille (intro de "Where’s Your Leash"). Tac-tac-tac. On n’avait pas réentendu d’emocore dopé au metal aussi survolté depuis les early Thrice. Au tableau de chasse des punch-parts heavy ou enfumés (la très planante "Lousy Horoscope"), de la brutalité aux fûts, et une voix écorchée comme si elle venait de bouffer du verre pilée. Rien que de la colère dans la culasse. Et du talent de fils de pute (Full Metal Jacket’s shit ) sous la visière. "Profit over people". Un titre en feu, avec des breaks balancés comme des mollards et un finish rockin’hardcore/post-hardcore de fou furieux.
Putain, on avait pas prévu ça. Supply and Depend débarque de nulle part, fist un dix titre avec un poing américain et donne une leçon de punk avec l’originalité en prime. "Wounded Paw" rappelle par le chant clair l’étiquette emocore. Pour le reste, c’est un amas de violence, passés sous des bullets rockin’ core, hardcore et post-hardcore qui convoquent dans le local des influences Refused, The Bronx, The Bled, Poison The Well, Cave In et Saosin. De quoi faire bouffer son chapeau au Sergent instructeur Hartman… Et dire que je ne misais pas un kopeck sur ce disque.
En écoute sur myspace.