Se recentrer sur l'essentiel, rejeter les fioritures, aborder le futur comme un combat permanent. Vlaar ne laisse pas de place au doute, n'autorise aucune circonstance atténuante. "Ta vie n'est pas gratuite. Autant de contraintes comme factures. Ta liberté en est le coût. Le travail, la rançon de ton châtiment". Quatre petites phrases pour délimiter le champ d'action des isérois dans un premier album qui doit autant à Cop On Fire qu'à Ekkaia.
Vlaar dépoussière un genre qui souvent, ces derniers temps, s'est perdu dans des rythmiques parfois aussi longues qu'ennuyeuses, dans le monde des ambiances atmosphériques et des postures introverties. Certes, cela redonnait un intérêt à la chose mais, parallèlement, lui faisait perdre pas mal de ce qui faisait son essence, la mise à feu et le côté incendiaire. Il était temps de retrouver l'énergie, de foutre les meubles à la décharge et d'érupter haut et fort. Le double chant carnassier de Vali et de Sylvain amène une belle charge insurrectionnelle (parfois à la limite, il faut l'avouer), supportée par une rythmique grasse comme un peigne sur laquelle vient doucement se poser quelques filets mélodiques (Chroniqueurs Apocryphes).
Dans la droite lignée de Years Of Decay, Vlaar remet les idées en place avec ce très bon parpaing estampillé tradition.
A écouter : Bons à rien, Coupable