Visions Of Atlantis

Metal Symphonique avec chant féminin et masculin

Autriche

Wanderers

2019
Type : Album (LP)
Labels : Napalm Records
Tracklist
01. Release My Symphony
02. Heroes Of The Dawn
03. Nothing Lasts Forever
04. A Journey To Remember
05. A Life Of Our Own
06. To the Universe
07. Into The Light
08. The Silent Scream
09. The Siren&The Sailor
10. Wanderers 
11. At the End Of The World
12. Bring The Storm
13. In and Out Of Love

Chronique

par Zbrlah

Habitué des changements de line-up, Visions Of Atlantis présente avec Wanderers son nouveau chanteur (Michele Guaitoli de TemperanceOverturesShip Of Theseus). Dans l'album précédent, et sans que ce soit nécessairement une mauvaise chose, son prédécesseur était plutôt éclipsé par une performance incroyable de l'autre vocaliste du groupe, la française Clémentine Delauney. C'est le point de départ avec lequel on lance l'écoute de ce nouveau millésime : que vaut ce nouveau frontman, et est-il plus mis en avant que l'ancien tenant du titre ?

Se faire son idée sur ça n'est pas simple. L'italien arrive à mieux s'imposer que le chanteur précédent, sans détrôner pour autant la maîtresse des lieux. Clémentine Delauney chante trois titres (sur treize) en solo, alors qu'aucun morceau n'est réservé uniquement au nouveau venu. Et même si la Lyonnaise reste toujours un peu en avant comparé à Michele Guaitoli dans les titres partagés, ce dernier est vraiment mieux intégré au mix que ne l'était Siegfried Samer. Il dynamise beaucoup de passages et semble même mener la danse en de rares occasions (A Life Of Our Own gagne en pêche grâce à lui). Si le choix d'avoir ouvertement une chanteuse "principale" et un chanteur "de soutien" n'est pas discutable, on tend ici un peu plus vers l'équilibre.

En revanche, si lors des premières écoutes on cherchait ce point de repère, on s’aperçoit ensuite rapidement que même si VoA est caractérisé par son double chant, les évolutions sur ce niveau ne suffisent pas. On attend autre chose d'un album de ce groupe, bien entendu. Et c'est là que le bât blesse : Wanderers est peu inspiré. Certaines orchestrations sont abouties (Release My Symphony, The Siren&The Sailor, Wanderers), mais l'absence de claviériste pour renforcer cet aspect se fait parfois sentir : beaucoup sonnent comme du sous-Nightwish cheap (Into The Light, The Silent Scream, Bring The Storm...). D'ailleurs, même remarque que lors de la dernière copie : pourquoi commettre non plus un mais deux titres portés par des samples, puisqu'il n'y a pas de pianiste pour jouer Wanderers et Into The Light ?
Beaucoup de pistes sont relativement peu pêchues, manquant d'une certaine patate. Visions Of Atlantis ne manque pas d'idées en terme de Metal Sympho, même si un vrai claviériste aiderait donc à les réaliser, mais par contre la bande semble vouloir les conjuguer à un Power Mélodique qui s'essouffle parfois. Il faut par exemple attendre le quatrième titre pour entendre de la double pédale sur des refrains, et encore, que sur leur seconde moitié. On sent que A Journey To Remember est supposée être moins molle que ça, mais le titre ne prend pas. Même verdict pour The Silent Scream, Bring The Storm, ou l'inutile reprise In And Out Of Love (du DJ Armin van Buuren), sans compter les régulières cassures du rythme de l'album par trois (trois !) balades dont seule l'éponyme vaut vraiment le coup grâce à une performance vocale émouvante et puissante à la fois.
Quelques pièces sont néanmoins à sauver : VoA arrive parfois à placer une démonstration de Power Sympho énergique et spontanée, comme en témoignent To The Universe, The Siren & The Sailor (même si les phrasés des refrains tombent un peu à plat), et surtout l'excellente At The End Of The World, menée par un duo de voix un poil plus aggressives que d'accoutumée.

On doit accorder une chose à Visions Of Atlantis : ce sont des acharnés. Si leur rythme habituel est déjà soutenu, le groupe le prouve encore en allant plus vite ces temps-ci. Wanderers sort à peine un an et demi après The Deep And The Dark, sachant que les Autrichiens ont en même temps géré un changement de line-up (comme d'hab'), fait trois tournées européennes (dont la dernière il y a moins de six mois avec Kamelot et Evergrey), et sorti un album live. Mais au vu de la baisse de qualité du produit final, peut-être que le quintet progresse trop vite ? A trop essayer de faire des pas de géants, on peut parfois perdre son équilibre. VoA est un groupe qu'on serait déçu de voir s'égarer en voulant trop bien faire, espérons qu'il ne s'agisse que d'un léger faux-pas et que la prochaine livraison sera plus marquante. Quitte à ce qu'ils prennent un peu plus de temps.

12

Les critiques des lecteurs

Moyenne 13.5
Avis 1
Jean-Renard September 10, 2019 18:13
Ils se répètent, ils se répètent...
13 / 20