Violent Soho daigne enfin donner une suite à WACO. Enfin car il faut dire que 4 ans se sont écoulés et que l’album sort dans un contexte totalement inadapté à son ambiance. Grunge / Rock ensoleillé, parfait pour un barbecue entre amis, donc bien loin du confinement actuellement en place lorsque le disque est dévoilé. Au-delà des actualités de la période, il reste à savoir si Everything Is A-OK sera du calibre de l’opus précédent.

Pour ceux qui n’auraient pas jeté une oreille sur WACO à sa sortie, Violent Soho reste un Rock ultra ensoleillé, parfait pour l’été entre potes. Violent Soho n’a que peu ou prou changé la formule, reste la même base avec la voix nasillarde de Luke Boerdam, qui prend parfois des intonations de celles du frontman de The Vines.
Néanmoins, Everything Is A-OK manque parfois d’un peu de verve : il manque quelques titres du calibre d’un « Like Soda » ou « Evergreen ». Non pas que ces nouveaux morceaux soient de faible qualité, mais ils souffrent parfois d’un effet fédérateur en retrait, comme avait pu le faire « Neighbour Neighbour » à l’époque. Certes, quelques compos ont ce sensation (« Lying On The Floor ») mais il est difficile de ne pas revenir à ses premiers amours lorsqu’on écoute la discographie.

Niveau thèmes, ce n’est pas compliqué, il n’y a pas de message caché : « Vacation Forever » parle du besoin de partir (et de la vision en rupture avec d’autres générations), tandis que « Canada » porte un message à peine voilé sur le cannabis récréatif. Peu de surprise si l’on a pu jeter un oeil aux différentes vidéos du groupe.

Everything is A-OK reste donc un bon album, dans la continuité de WACO. Pas de grosse surprise, quelques très bons titres (« Lying On The Floor »), d’autres moins consistants mais Violent Soho continue son petit bonhomme de chemin sans sourciller. En plus, une sortie alors que les beaux jours sont là, que demander de mieux ?

Dire que WACO était attendu par les fans de Violent Soho minimise la tension palpable sur le net avant la sortie de ce nouvel opus. Depuis Hungry Ghost, le combo n’avait dévoilé qu’un premier single, « Like Soda », qui reprenait parfaitement la suite de l’opus précédent : un rock ensoleillé, avec un refrain facile à retenir et surtout un petit grain dans les compos qui rappelle les premiers amours du groupe, un brin plus enragés.
Dès le lancement de « How To Taste », on retrouve toutefois le côté un peu grunge de l’éponyme, donc le combo n’a pas oublié ses premiers amours. Pour autant, la suite prend le soleil à la manière d’un rock californien (« Slow Wave » ou « Viceroy ») et s’engouffre dans un mix ajoutant un brin de Pop à l’ensemble par moment (« So Sentimental », avec quelques airs d’Oasis sur les refrains ou « No Shade » avec des ombres de Smashing Pumpkins). Pour rester dans des horizons plus connus, les Australiens suivent Basement, Drug Church ou Balance&Composure, le tout avec la voix criarde caractéristique du frontman et un aspect Blink-182 sur certains paysages sonores.

A l’écoute de WACO, on a envie de ressortir les bières, se poser dans un jardin et profiter d’un soleil d’été : album estival, amorcé par une facette du groupe déjà dévoilée sur « Neighbour Neighbour » et complétée par « Viceroy », quelques refrains potentiellement dédiés au choeurs en concert et une prod impeccable (à la fois Old school mais pas désuète). Ces ingrédients en ont un disque qui se rangera aux côtés de très bonnes sorties telles l’éponyme de Joyce Manor ou le Paul Walker de Drug Church, que l’on ressortira lors des premiers jours de chaleur.
Sous cet aspect saisonnier, Violent Soho ne joue heureusement pas la carte uniquement taguée « summer », avec des morceaux pleins d’aplomb (« Slow Wave ») et de miser sur un côté un peu plus rythmé que Hungry Ghost. L’artwork est à l’image de la musique : un peu plus punchy, relâchant quelques gouttes de rage dans certains passages, mais en posant 90% du temps un son rock 90’s.

WACO est l’album parfait, correspondant parfaitement à ce que l’on pouvait attendre de Violent Soho. Reprenant certains codes déjà audibles avant, délaissant un peu la partie plus énervée, ce nouvel opus est un rock très typé 90’s, avec un côté « barbecue entre potes » qui fait son effet. Oh et puis merde, je relance « Like Soda » …