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Biographie

Venerea

Andreas Flygare - guitare + choeurs
Dana - guitare + choeurs
Rodrigo Alfaro - batterie
Oskar Mikaeal Persson - basse + chant


L'histoire de Venerea débute en 1991 à Falkenberg en Suède sous le nom de Venereal Disease qui se contentaient de faire des reprises de leurs groupes favoris Bad ReligionHard-Ons ou les Ramones. Deux démos plus tard, From beer to Eternity (92) et The Second Cuming of Venereal Disease (93), les Suédois changent de nom pour devenir Venerea tout simplement, le nom d'une fusée Américaine qui devait être envoyé sur la planète Venus. Hullabaloo est le premier "vrai" album de Venerea qui sort en 1994 sur Brööl Records suivi de Swollen (95) et du mythique Shake Your Booty (95) avant que leur label Suédois s'arrête. C'est à ce moment là que Venerea décident de s'exporter sur le vieux continent et plus particulièrement l'Allemagne: Gift of Life Records sortent Both Ends Burning en 97, Community Records Losing Weight, Gaining Ground  (2000) et enfin People Like Your Records, Out in the red en 2003. L'Europe offre aussi l'opportunité à Venerea de tourner en support de Ten Foot Pole et sur le Vans Off The Wall tour avec Ignite, SNFU, Deviates et Powerhouse. Dix ans après avoir quitté un label Suédois, le combo fait un retour aux sources en signant sur Bad Taste Records, le label des Satanic Surfers ou autres Logh, pour y sortir leur dernier opus, One Louder.  2008, Après un changement de batteur (et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de l'arrivée de Rodrigo, ex-Satanic Surfers, Intensity et autres Ennemy Alliance) et trois années d'attente le groupe sort Black Beach Recordings, un EP de 4 titres pour la première fois de leur histoire sur le même label que lors de leur précédente sortie.

15.5 / 20
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Black Beach Recordings EP ( 2008 )

On avait laissé Venerea en 2005 avec un virage stylistique diablement efficace qui avait aboutit à l'excellent One Louder, un album de grande qualité qui aura (re)propulsé le combo suédois au sommet de la hierarchie punk-rock scandinave. Trois ans d'attente pour cette nouvelle production et ce ne sont finalement que quatre morceaux qui parviennent jusqu'à nos oreilles, un peu maigre récompense pour autant de patience mais comme le dit l'adage, mieux vaut la qualité plutôt que la quantité.

Et qualité il y'à, One Louder bien digéré et rodé sur les planches Venerea nous ressert quatre excellents morceaux dans la même lignée que son prédécesseur. Les similitudes avec la crème du punk-hardcore mélo d'outre-Atlantique (Propagandhi, Bigwig, Strike Anywhere) sont légion, le quatuor piochant à droite et à gauche son inspiration afin d'en retirer le meilleur, mais toujours en gardant une petite touche "made in Sweden" (notamment grâce à des refrains plus appuyés que pour les groupes cités plus haut).

Niveau technique comme le veut la tradition du pays blond et bleu, c'est irréprochable. L'arrivée du légendaire Rodrigo (Satanic Surfers, Intensity, Ennemy Alliance) derrière les fûts apporte son lôt de petits plus qui font mouche à chaque fois (notamment grâce à un jeu fluide et technique qui apporte beaucoup aux morceaux mid-tempo). La complémentarité récente entre Flygare et Mike au chant est une nouvelle fois des plus efficace (“Folkestone Trawlers�?) et les quelques ralentissements (“Bearer Of The Cross�?, “Living It For The Moment�?) ou solos de guitare (“Rise With The Tide�?, “Living It For The Moment") du meilleur effet. Ajoutez à ça des refrains marqués par des choeurs bien rugueux et les passages les plus importants soulignés par un double chant et on retrouve Venerea à son meilleur niveau, les 10 minutes et une poignée de secondes de l'EP s'avérant au final être la principale faiblesse de cette nouvelle production des suédois.

En streaming intrégral sur la page MySpace du groupe.

A écouter : Les 10 minutes !
16 / 20
1 commentaire (18/20).
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One Louder ( 2005 )

En recevant le nouvel album de Venerea, on s'attendait à ce que ce One Louder s'inscrive dans la continuité des précédents: du punk mélodique à la sauce suédoise. Mais après un frénétique roulement de batterie qui déclenche la première chanson de l'opus, « Calling Card », les suédois nous balancent à grands coups de guitares survoltées la cuvée Venerea 2005. Exit les « na na na na na » et les « ska parts » de Shake Your Booty, le combo joue encore plus vite qu’auparavant, et ils se mettent à gueuler ! Vénère Venerea ? En tout cas, ils ne sont pas trompés en titrant l’opus One Louder… Du bruit ils ont décidé d’en faire !

La signature de Venerea sur le label suédois Bad Taste Records n’est probablement pas étranger à l’évolution musicale du groupe qui s’inscrit comme l’un des derniers remparts du punk mélodique typique suédois. No Fun At All et Adhesive ont pris leur retraire. Millencolin ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Venerea, eux, ont décidé d’entretenir la tradition aux côtés des Satanic Surfers. Certes, ils se sont quelque peu Américanisés, aussi bien au niveau musical (rappelant par moment Strike Anywhere ou Bigwig) que dans les textes. Sur leurs premières productions, les suédois privilégiaient la déconne dans leurs paroles. Aujourd’hui, la maturité aidant (le groupe existe tout de même depuis 14 ans), les textes sont plus contestataires à l’image des « Guantanamo » ou « Implosive ». La pochette illustre aussi ce changement avec ces trois fusées (clin d’œil au nom du groupe sur les fusées – torpilles américaines qui devaient être envoyés sur Venus) et les couleurs foncées.

Le chant prend une nouvelle dimension, Oskar a toujours cette voix atypique, mais on sent que depuis les dernières sorties de Venerea, il a travaillé sa voix. Elle est comment dire… moins nasillarde. Et plus rageuse. Les chœurs sont moins présents qu’auparavant mais toujours aussi efficaces sur les chansons plus mélodiques « St. Christopher », « Libertine » ou « Ten Years ». La production est de très bonne facture. On distingue parfaitement chacun des instruments. Les guitaristes, avides de technicité et de solos (celui sur la fin de « Rearview » est impressionnant !), donnent encore plus d’énergie à cet opus. Elles font penser à du Propagandhi comme sur la dernière chanson « This time around », l’une des meilleures de l’album. Et la batterie est à l’image du roulement de la première chanson : survitaminée. Les chansons ne dépassent guère souvent les trois minutes et ont un petit côté old school. Elles rappellent les heures de gloire du skatecore Made In Sweden, la touche punk hardcore en plus. Les suédois ont donc concilié les deux genres. Reprenant le flambeau délaissé par pas mal de groupes suédois et repris par les Canadiens (Belvedere, Choke…).

En tout cas, One Louder est surprenant. L’un des albums les plus aboutis de ce début d’année. Et qui nous prouve que la Suède possède toujours des groupes capables de produire des disques de skate-punk à l’ancienne. Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre que Venerea se rendent en France, où lors de leur tournée européenne avec Ten Foot Pole, ils n’avaient laissé que de très bonnes impressions scéniques. Les chansons du nouvel opus, encore plus énergique, ne devraient pas renverser la tendance !

T

A écouter : "Calling Card", "Throwing Bricks", "This time around"