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Biographie

Vader

Vader se forme en 1986 à Olsztyn, en Pologne, et commence à jouer du Thrash Metal. Au gré des changements de line-up, le groupe se transforme et dérive de plus en plus vers le Death Metal, influencé par la scène américaine grandissante et notamment par Morbid Angel. En 1990, Vader sort la cultissime démo Morbid Reich, considérée comme la démo la plus vendue de tous les temps (10 000 exemplaires écoulés). L'impact de cette démo est tel que Vader se retrouve approché par des labels de l'ouest (dont Earache Records, chez qui la bande va signer), devenant ainsi le premier groupe de metal à franchir le Rideau De Fer, et le tout premier groupe polonais à émerger sur la scène mondiale. Définissant et propageant le Death Metal de son pays, Vader va faire d'abord office de curiosité musicale venant d'un ancien pays communiste avant de se poser en leader de la scène européenne à la fin des années 90, enchainant les tournées à un rythme fou.

Les années 2000 vont être très éprouvantes pour le groupe :  après avoir sorti un de ses meilleurs albums avec Litany, Vader va dévier de son style et perdre énormément de fans. Quelques problèmes vont venir entraver la carrière du groupe, le principal étant la blessure de Doc, leur excellent batteur présent depuis le début du groupe. Doc se verra contraint de quitter le groupe en 2005, remplacé par Daray (batteur de Vesania), avant de mourir le 18 Aout 2005. Cela n'empêche pas Vader d'enchainer encore les tournées et les disques, dont Impressions In Blood sorti en 2006 puis Necropolis en 2009 qui redore le blason du combo polonais. Toujours actif, plus que jamais même, les Polonais embraye avec Welcome to the Morbid Reich en 2011 et Tibi&Igni en 2014, ce qui les amène de nouveaux à parcourir les routes d'Europe et du monde. 

Chronique

15 / 20
7 commentaires (16.14/20).
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Impressions In Blood ( 2006 )

Tiens, encore un nouveau Vader, le rythme est désormais à une sortie par an, on se demande à quelle marque de vodka tourne le combo polonais pour nous sortir de tels disques à un rythme pareil...

Quid donc de cette nouvelle offrande? Et bien, Vader reste fidèle à lui même : des blast beats, des riffs à base de tremolo picking (le fameux trrrrrrrrrrr, le riff tronçonneuse en gros) puisant dans le registre old school (normal quand on est l'un de ses représentants directs), une grosse voix bien puissante et rauque, parfaitement maitrisée dans toutes ses variations, un bon gros hymne Death Metal foutrement accrocheur avec un refrain tueur comme seul Vader sait le faire (Helleluyaaaaaaah !!!! God is dead !! Ce titre est réellement excellent, restant en tête pendant des heures, et broyant de la cervicale par paquets de 666). Daray, remplaçant du défunt Doc, prouve comme sur le précédent ep, The Art Of War, qu'il a bien gagné sa place dans le groupe, son jeu étant très proche de feu son prédécesseur, alternant hyperblast rondement mené et beats légèrement thrashy, mais toujours tout en puissance. Ouais bon... C'est du Vader quoi. Les fonctionnaires du Death Metal, qui font leur travail tranquillement, un peu comme Cannibal Corpse en somme. Oui... mais non. Contrairement aux adeptes du gore américains, Vader sait changer sa musique et se renouveler un brin (enfin pas trop quand même), comme l'atteste ce Impressions In Blood. La bande à Peter, comme annoncé avec son ep The Art Of War, renoue avec son passé de groupe brutal et puissant, le même Vader qu'on se plaisait à écouter sur Litany ou même sur Black To The Blind, tout en gardant un riffing thrashy à l'ancienne comme sur son raté The Beast. Bref, les polonais synthétisent un peu leurs différents albums, du violent au thrashy, sans toutefois atteindre la qualité de ses prédécesseurs (et notamment Litany, le groupe annonçait l'album comme le plus violent, mais il n'arrive pas à sa cheville niveau brutalité). Mieux même : il y a de l'évolution! Déja utilisés dans The Art Of War, les claviers font ici leur apparition dans des orchestrations un peu Black Symphonique (influence Daray? Rappellons que le bougre a joué dans une tripotée de groupe de Black Metal), souvent en ouverture de morceau (Helleluyah, The Book). Ils donnent un côté grandiloquent, un peu guerrier au quatuor polonais, mais la guerre semblant être la nouvelle thématique du groupe, cela leur sied à merveille. Outre les claviers, Vader surprend à ralentir le tempo pour des morceaux à ambiances sacrément bien menés, tels que Predator (et ses sonorités très Morbid Angel) ou Shadows Fear, titre d'ouverture. Surprenant de la part du groupe, mais rafraichissant et surtout, surpuissant. Ca fait plaisir de retrouver un Vader inspiré...

Ce Impressions In Blood est donc une bonne livraison de Vader, le groupe évoluant (enfin diront certains), synthétisant un peu toute sa carrière et ajoutant quelques sonorités nouvelles. Toujours aussi efficace, le combo redevient puissant et inspiré, certainement rafraichis par Daray et son passé de black metalleux. Un bon album de Death Metal, un bon Vader, et encore une fois, un hymne de Death Metal, qui va vous hanter pendant des heures après son écoute... God is dead! Helleluyah!

A écouter : Helleluyah !!! (God Is Dead), Predator