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Biographie
C’est en Suisse Romande (Yverdon très exactement) que se forme Unfold en 1995. Il ne faut attendre que deux ans avant la sortie d’un premier maxi, Five, support choisi pour démarcher les salles de concerts. Malgré la différence de style, Unfold et leurs amis de Shovel allient leurs forces afin de sortir conjointement un Split en 1998. Le groupe connaît un premier changement de line-up quelques temps plus tard, puis rejoint Uppsala (Suède) et le producteur Daniel Bergstrand (Meshuggah, In Flames…) afin de mettre en boîte Pure en 2000, premier album évoluant dans un style Métalcore cru et parsemé de Néo Métal. Il permet alors à Unfold d’écumer les scènes françaises, y rencontrant par ailleurs un franc succès. Mais le line-up est à nouveau chamboulé pour atteindre enfin sa forme définitive. Il s’articule autour de Danek (chant), Elie (guitare), Laurent (batterie), Alain (guitare), et enfin Vincent (basse, transfuge de Forceed). Cosmogon ( 2011 )Lorsque l'annonce d'un nouvel album d'Unfold a été dévoilée, beaucoup se sont réjouis, impatients de retrouver les compositeurs d'Aeon Aony et les fers de lance d'une scène Suisse qui a toujours su impressionner (Rorcal, Knut, Mumakil, Nostromo, Celtic Frost...) Cosmogon, ce nouvel opus tant attendu, disponible sur le net quelques semaines avant sa sortie, voit sur ses épaules se poser le poids de la renaissance. Est-elle nécessaire ? Unfold peut-il encore apporter quelque chose après 8 ans de silence ? Aeon Aony ( 2003 )2003, déjà trois ans que Unfold a sorti ce dernier album, depuis réédité en l’hommage du split du groupe. Oui, Unfold n’est plus mais cet album est la preuve que le groupe a réellement été, et d’une belle manière. A l’heure où Overmars, Amen Ra, Cortez, Cult Of Luna et Isis sont les principales attractions d’un genre appelé postcore et où les groupes doivent faire preuve de beaucoup de jugeotte et d’esprit pour sortir du paysage, Unfold s’impose comme précurseur avant-gardiste. Aeon Aony présente une durée fort correcte pour un cd de ce genre (une heure) et utilise cette heure à 200 pour cent. L’aspect total est un bloc purement homogène, d’où pas grand chose ne ressort à priori, sinon une grosse agression sonore. En effet, Unfold a choisi de soigner ses compositions et de jouer finement le viol sonore. Les chansons oscillent entre 5 et 8 minutes (mis à part une interlude: Enter Sinus). Une idée générale de l’organisation ressort du cd, c’est que Unfold cherche tous les moyens possibles pour créer une bulle autour de l’auditeur, bulle qui se renferme petit à petit pour nous happer sans aucune concession. Premièrement, les chansons sont construites à base de riffs parfois "moshisants", d’une lourdeur implacable puis entrainée par des mélodies de guitares aigues jouées et rejouées dans différents tons jusqu’à ce qu’elles s’épuisent et ainsi revient le chaos (les exemples sont nombreux : Sabres Silas, Baron Rouge..). Mais ces moshs parts ne sont pas agaçantes ni putassière, elles participent à la lourdeur totale qu’est ce cd. Un peu comme Messhugah parfois triture les riffs pour décérébrer son auditeur, Unfold joue avec les nerfs pour le perdre. Ensuite, la voix possède elle aussi un charme fou : un peu typée Will Haven dans l’aspect écorché de dernier souffle, toujours sur la corde sèche de la gorge, d’une violence aigue et effrayante, et d’une forme itérative et lancinante, sans pause lyrique. Ainsi, structures, sons et plans ne se rejoignent jamais pour créer un poncif du genre mais créent eux même leur son, d’une lourdeur implacable et oppressante, entrecoupées de parties aigues et mélodique sur fond machinal dévastatrice (un peu comme le faisait Impure Wilhelmina à l’époque I Can’t Believe I Was Born In July) qui crient au désespoir. Unfold est définitivement grand avec ce cd qui restera un des piliers du genre, de par sa capacité a innover, et à servir quelque chose de très lourd tout en étant d’une mélodicité et d’une violence stridente. A placer entre Breach (les structures de surdoués), Neurosis (les violons sur Phantom Structures) et Will Haven (la violence itérative et lancinante). A écouter : Baron Rouge, Sabre Silas |
Unfold
Style : Metalcore / Postcore Tags : Metalcore - Postcore Origine : Suisse Site Officiel : unfoldrocks.com Amateurs : 34 amateurs Facebook : |