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Biographie

Uncommonmenfrommars

L’histoire de ce groupe commence malgré les apparences aux Etats-Unis, et plus précisément à Washington DC, lorsque vinrent au monde 3 membres d’une même famille, Ed, Trint et Daff. Ce n’est qu’au début des années 90 qu'ils posent leurs valises sur le sol français à Serrières dans l’Ardèche et qu'ils rencontrèrent Big Jim. L’aventure peut dés lors commencer. Mettant à contribution toutes leurs influences accumulées jusqu'ici, du skate à la musique punk-rock qui lui est indissociable, influencés par les grands pontes de l’époque, ils lancent leur combo nommé Uncommonmenfrommars et se mettent à tourner dans le coin. Le premier rebondissement de la carrière de nos jeunes frenchies se fera lors de leur victoire au tremplin du Teil en 1997, ce qui leur permit d’enregistrer une galette. Leur premier effort, un EP éponyme paru un an plus tard, connut un relatif succès. Après avoir partagé l’affiche avec quelques grands noms français tel que Burning Heads lors d’une tournée française, et conscients de leurs potentiels, ils entreprennent d’enregistrer une nouvelle maquette dans le but de démarcher des maisons de disques. Et c’est le jackpot avec Wagram en 1999, ce qui aura pour conséquence la sortie de Welcome To... en 2000. Les choses deviennent sérieuses et le groupe, après une participation aux Eurockéennes de Belfort en 2000, repart aux Etats-Unis pour enregistrer leur premier album au Motor Studio, fief de toute la clique Fat Wreck, et sous la houlette de Ryan Greene. Vote For Me sort en 2001 et obtint un succès correct puis vint une tournée française pour couronner le tout aux côtés notamment de Dionysos. Apparemment fatigués de tourner, les Uncommonmenfrommars décident de faire un break… Du moins, c’est ce qu'il semble, car, au bout du compte, un l'ep acoutisque Kill The Fuse, enregistré à Chicago par Steve Albini en 2003, se trouve être à contre courant de ce qu'ils faisaient auparavant. Un album qui surprendra quelque peu, renforçant par la même occasion la réputation de ces derniers. L’année suivante, toute la bande repart donc aux Etats-Unis avec une équipe identique pour enregistrer le vrai successeur de Vote For MeNoise Pollution. Un album qui se voudra plus mature, plus lent, plus subtil. Il ne leur manque alors plus qu’une chose, un DVD live. Etant reconnus pour leur jeu de scène, ils se devaient alors d’immortaliser tout cela sur vidéo et c’est chose faite avec la sortie sur support CD en 2004, et DVD en 2005 de Live On Earth.

S’enchainèrent alors leur départ de Wagram la même année et un split avec les papys du punk-rock français, les Burning Heads sur Incredible Rock Machine, entrée en matière d’une coopération entre les deux groupes qui aboutira à une tournée commune de 50 dates consécutives en 2006. A peine fatigués, les quatre joyeux lurons s’envolent de nouveau pour les Etats-Unis, non pas en Californie mais en Arizona cette fois, retrouver une énième fois Ryan Greene pour l'enregistrement de Scars Are Reminders, auto-produit par leur propre boîte UFO Prod. 2008 sera l’année qui verra la sortie deLonger Than An Ep, Shorter Than An Album,  par Kicking Records.

Easy Cure ( 2012 )

Ah tiens, un nouveau Unco. Après, pour ma part, un passage rapide pour I Hate My Band! sans passer par la case 2005-2009, la surprise n'avait pas été désagréable et les Darons du Punk Rock (depuis les années 90 quand même!) tenaient toujours la barre. Easy Cure, à en croire le laïus promo fournit avec, c'est un punk qui sonne made-in-USA avec pas mal de second degré. Un rapide coup d'oeil aux titres ("Sk8boarding hurts more when you're over 30", "Jim got in a fight with Brian Molko" ou "Blue Pill") et c'en est fait : j'ai 15 ans à nouveau.

Le quatuor ouvre en effet le bal sur "Sk8boarding hurts more when you're over 30", l'une des compos les plus intéressantes du disque, avec des parties vocales qui ne surprennent plus mais sont toujours aussi séductrices, même après quelques années à utiliser la même recette (ceux qui se souviennent "You Can Be Evil" y retrouveront leurs marques). Un brin de NoFx sur "Jim Got In a Fight with Brian Molko" et "Distorded Information" (les choeurs) - parce que la touche Punk Rock US est toujours bien présente - avant de se lâcher sur "Too Drunck to Truck" qui remet les pendules à l'heure : les mélodies, ca va un moment !
Easy Cure, c'est une petite cure de jeunesse, un poil plus en forme que sur I Hate My Band! (dont ne restent en mémoire qu'un petit tiers des titres). Ici, ce sont les noms les plus longs qui reviennent régulièrement : de la petite vengeance personnelle qu'on a sans doute connu sur "You Remind Me The Kids I Used To Hate At School" (parce qu'on portait les mêmes lunettes et des badges avant l'heure), des envies de sentir le vent sur notre belle chevelure masculine avant de chuter lamentablement ("Sk8boarding hurts more when you're over 30") ou l'enchainement "Guess What?" / "Do You Believe?") assez burné.

En bas de page, quelques regrets quand même. On l'indiquait déjà dans Longer than an EP, shorter than an Album, c'est parfois carré et sans (grosse) surprise, ce qui est un peu dommage parce qu'on aurait pu imaginer un grin de folie un peu plus présent comme le laissait suggérer les titres. C'est d'ailleurs le principal reproche de Easy Cure : être du Punk Rock à certaines instants un peu trop classique ("Half Burning Cigarette Butts").

Easy Cure, c'est du Unco. Les gaziers ont beau avoir dépassé la trentaine (quarantaine ?), l'énergie est toujours là, avec une couleur de cheveux différente mais le même style musical qu'ils continuent de partager. Sans être leur meilleur opus (Vote For Me tient toujours le haut du panier), il satisfera les fans et conquerra éventuellement une paire de kidz.

A écouter : Sk8boarding hurts more when you're over 30
15 / 20
5 commentaires (12.7/20).

Functional Dysfunctionality ( 2009 )

Quatrième album déjà... Le chemin effectué depuis Welcome to..., leur premier ep chez Wagram, est long. Désormais bien intégrés à l'écurie Kicking après un Ep (Longer Than an ep, Shorter Than an album) en demi teinte, les Viennois reviennent au plus haut de leur forme.

Premier long format enregistré en France (Warm Audio @ Decines par Alex Borel et Cristophe Arnaud), et un son qui ne leur a jamais autant collé à la peau ! Des arrangements soignés (violoncelles de "It’s All For the Greater Good" ou orgue hammond de "Bad Ideas") au tracklisting sans faute de goût, ces douze titres me donnent une impression de fraîcheur que je n’avais pas retrouvé chez UMFM depuis la sortie de leur premier album Vote for me.
La recette uncommonmen n’a pourtant pas changé : voix et chœurs soignés, morceaux catchy au possible, chorus qui te collent au cerveau pendant des semaines… une machine à tubes. L’évolution est plutôt à chercher du côté de leurs influences, qui sont bien plus larges et digérées que sur les albums précédents. Ici le quatuor passe du punk rock mélodique californien à des plans sur lesquels les Ramones ou les Descendents n’auraient sûrement pas crachés, sans oublier quelques relents hardcore ou pop qui font de ce Functionnal Dysfunctionality une véritable réussite.

En 10 ans, 4 albums et autant d'eps, un split avec Burning heads et des centaines de concerts un peu partout en Europe et aux Etats-Unis, Uncommonmenfrommars prouvent qu'ils sont encore capables d'aller de l'avant et toujours aussi motivés.

A écouter : It's all for the greater good, Vampire girl, Let it flow
11.5 / 20
3 commentaires (14.83/20).
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Longer than an EP, Shorter than an Album ( 2008 )

Fin des années ’90 : pour beaucoup les UMFM sont destinés à être les fleurons du punk rock mélo français... La fin des années 2000 approche et il semblerait que les petits hommes verts aient quelque peu échoué dans la conquête des cœurs et des charts. En dépit d’une paire d’ajustements et autres légères variations au fil des albums, le public semble se lasser… Alors pour reconquérir les fans (et pourquoi pas en toucher de nouveaux), on tente de relancer la machine grâce aux copains et aux dernières tendances promo : le gratuit / presque gratuit…

Le souci c’est que ceux qui ont lâché il y a 6 ou 7 ans ne seront pas vraiment dépaysés par ce nouvel essai. Certes, une bonne moitié du disque expérimente quelques incursions dans un son plus musclé tout en tapant moins régulièrement dans le mélo bronzé au soleil californien ("Falling Back in Line", "The Boy Who Had no Name", "Dictionary Man"…), mais derrière cette vitrine retapée, la boutique n’a pas changée. Le quatuor ressort régulièrement le tube de monoï et les harmoniques gorgées de soleil ("Deadly Prank", "Ninja Pebble", "She’s Quite a Number "), et se permet même au passage un "Lifetime Busstop" qui rappelle les débuts poppy de The Pookies

Au final, on fait rapidement le tour de ce Longer Than an EP, Shorter Than an Album qui laisse cet arrière goût mi-figue mi-raisin du groupe qui a tenté de proposer du neuf sans réellement y parvenir.
Toujours aussi carrés, les morceaux sont exécutés sans faux pas ni surprise. Les Uncommonmenfrommars donnent décidément l’impression d’être un groupe (trop) bien huilé.

En écoute sur la page MS du groupe pour quelques temps.

A écouter : "Falling Back in Line"