Toujours autant émerveillé par cet album!
Ulver
Avant-Garde Metal

Shadows of the Sun
Chronique
S'il y a bien une chose sur laquelle il est facile de s'accorder concernant Ulver c'est leur capacité à se remettre toujours en question à chaque album, offrant ainsi à l'auditeur des voyages sans cesse renouvelés. ce nouvel album Shadows of the Sun fait suite à Blood Inside de façon antinomique. Là où le second délivrait des collages électroniques et des expérimentations, le premier remue les trippes avec mélancolie et un art délicieux de l'esquisse classique.
Garm s'y montre comme à l'accoutumée à son avantage, son chant éthéré prenant l'espace sans forcer, au diapason de compositions ciselées avec soin, pleines de grâce funeste, de regrets éternels et de beautés périssables. Perdu dans un sommeil paradoxal, Ulver livre des pièces musicales parmi ses plus émouvantes, dans la lignée des très réussis Svidd Neger et Perdition City. Subsiste ça et là une certaine liberté de ton (superbe saxophone sur All The Love) qui fait de ce disque une oeuvre des lumières et des ombres, comme si voir les unes de trop près condamnait à se désespérer des autres. L'ensemble des cordes et le piano gracile rendent ainsi l'exploration tragique et vibrante (Like Music). Une aura de ténèbres plane sur cet album, tourmenté et pourtant encore empli d'espoir d'échapper au néant, aura magnifiée par des titres de la trempe de Vigil, dont les élans emphatiques touchent au coeur.
Ulver on le sait n'est pas une formation comme les autres, mais bel et bien un groupe d'aventuriers. Chacune de leur pérégrination artistique témoigne d'un talent intarissable pour créer des atmosphères d'une richesse insoupçonnée. Shadows of the Sun dévoile ainsi doucement ses merveilles habitées, sans qu'Ulver se départisse de son goût pour les constructions alambiquées voire un petit peu trop destructurées (Shadows of the Sun). Mais qu'importent les incartades quand ce disque libère des formes aussi vivantes que celles de Let The Children Go, percussive et baroque. Tempéré, funèbre et néanmoins enivrant, cet album joue aussi de mots et d'images nées de visions mystiques qui en font un univers créatif à part entière. Dernières notes mesurées de piano et samples fantômatiques avant l'extinction des feux (Funebre), chaque parcelle de Shadows of the Sun apporte la preuve de l'inspiration des norvégiens. Son des blessures de l'esprit et des peines de l'âme, cet album s'achève dans un classicisme éclatant de pureté, What Happened révélant une fois encore des trésors de sensibilité.
Un bien bel album. L'admirateur d'Ulver sera comblé, quant au néophyte, on ne saurait trop l'encourager à découvrir la discographie du groupe, ce Shadows of the Sun étant peut-être leur opus le plus réussi.
Deux titres en écoute sur le myspace du groupe.
Les critiques des lecteurs
Toujours autant émerveillé par cet album!
Cet album m'a fait chialer.
Je crois que ça suffit amplement comme commentaire.
"Oeuvre des lumières et des ombres", "atmosphères d'une richesse insoupçonnée", "trésors de sensibilité"...
La chronique d'Angel O est on ne peut plus juste et résume parfaitement l'album. L'on se trouve face à une galette beaucoup plus ambiante, atmosphérique et intime que l'alambiqué de Blood Inside ou le trip-hop-électro-jazz de Perdition City (le retour du saxophone de ce dernier est par ailleurs une excellente idée, notamment sur la reprise de "Solitude" de Black Sabbath).
Pour cela, la part belle est d'avantage faite au clavier et les percussions sont plus en retrait.
Le timbre tantôt grave et feutré de Garm (qui, loin de viser l'éclat, exprime ses émotions avec pudeur et retenue), tantôt incantatoire ou religieux est d'une extrême pertinence. Il porte là entre espoir et chagrin, un mélancolique et très bel album qui ne laissera personne insensible sur le plan émotionnel.
Mon préféré de toute leur discographie.
Le plus posé, le plus planant, celui qui m'a le plus touché...
Incantatoire. Magnifique. Malgré tout des compos mal construite, ça m'ennuie vraiment de dire ça mais je trouve les compos assez aléatoires. Quelle dommage, il aurait pu être parfait...
J'ai découvert Ulver par cet album. De fait, je ne sais pas si je l'aurai autant apprécié si ça n'avait pas été le premier que j'ai écouté.
C'est un album assez posé et personnel. Les pianos sont presque en sourdine, les voix sont chaudes, les percussions résonnent beaucoup.
Je regrette la courte durée de l'album (Like Music et Vigil auraient mérité d'être plus exploitées à mon avis), bien que ça ajoute un certain charme à l'oeuvre.
Les morceaux sont fins, il y a une adéquation assez incroyable entre les textes, la musique, l'imagerie...Et pourtant une grande simplicité. C'est peut-être là le plus grand tour de force d'Ulver pour cet album.
Totalement différent comme à chaque album, je ne m'en attendais sûrement pas à avoir affaire à un disque d'electro ambiant. Mais quelle excellente surprise.
Comme il est dit précédemment, il est quasiment impossible d'exprimer se que "Shadows of the Sun" nous offre. Cet album émeut aux larmes. C'est tout bonnement magnifique. Pour ma part, mon cœur tend vers "All The Love".
Comme l'a dit GojiraMax il est très dur de retranscrire les émotions après avoir écouté cet album. Il est sublime, envoutant et je confirme tous les commentaires précédent pour ne pas les répéter.
Like Music surement une de mes préférés de l'album même si le choix reste très difficile.
Perso j'ai eu mon quota d'emmotions et de frissons avec celui ci, un album intense, enorme, magnifique, les superlatifs me manquent je post la un commentaire de groupie mais ca retranscrit bien la claque que j'ai reçue.
Ulver vient décidement d'une autre planete.
SUBLIME !!! BOULEVERSANT !!! UNIQUE !!!
Album de l'anneé pour ma part !!!.
Edit : je baisse ma note car avec le temps cet album me plait beaucoup moins.
Je ne peux pas réellement retranscrire les émotions qui me traversent à chaque écoute de Shadows Of The Sun. Indescriptible, enivrant, sublime et intense. Un voyage dans un autre univers. Définitivement lointain.
Merci Ulver pour l'évasion...
Peut-être bien l'un des 5 meilleur albums de l'année...Une année qui aura pourtant vue une quantité rarissime d'excellents albums.
Un chef-d'oeuvre. Tout simplement.
L'album le plus chaleureux d'Ulver (même si on reste dans une certaine mélancolie) qui laisse la part belle aux claviers, violons, saxophone... et même un thérémine! La voix de Garm est plus calme, susurré, elle accompagne parfaitement les compositions.
C'est un album à la fois simple (comparé à Blood Inside et surtout Perdition City) mais pouvant être assez difficile à digérer du à son côté très ambiant qui peut en décourager plus d'un au premier-abord,(en tout cas j'ai mis un certain temps avant de l'apprécier à sa juste valeur), mais il vaut vraiment le coup de s'acharner un peu dessus.
Mention spéciale : Eos, magnifique de bout en bout, avec son final, presque religieux, chanté en Indien