The Assassination of Julius Caesar est devenu tellement culte que faire ça suite était risqué. Pas mauvais moins percutant
Ulver
Avant-Garde Metal

Flowers Of Evil
01. One Last Dance
02. Russian Doll
03. Machine Guns And Peacock Feathers
04. Hour Of The Wolf
05. Apocalypse 1993
06. Little Boy
07. Nostalgia
08. A Thousand Cuts
Chronique
Ulver est du genre imprévisible et touche à tout. On ne se risquera pas à lister ici tous les genres auxquels se sont essayés Garm et ses compagnons de voyage depuis les débuts de l’aventure, soulignons simplement que la routine n’est pas franchement dans leurs habitudes. Flowers Of Evil fut donc une surprise, car une fois n’est pas coutume, les Norvégiens dévoilaient un album sorti du même moule que son prédécesseur.
Par sa couleur Synthpop classieuse et ses textes bardés de figures mythiques, ce petit dernier donne l’impression d’être un The Assassination Of Julius Caesar II, la surprise en moins. On y retrouve la touche 80’s qui hantait à merveille le disque de 2017, sorte de New Wave solennelle et réactualisée (un certain revival généralisé étant passé par là).
Malheureusement Flowers Of Evil convainc moins, les élans entêtants sont plus rares (il faut dire que sur huit titres de The Assassination… on dénombrait bien 7 tubes) et plus laborieux. Russian Doll aurait mérité une dose d’adrénaline supplémentaire, Nostalgia a un goût d’eau tiède, tandis que Apocalypse 1993 passe complètement à côté de son refrain avec une mélodie qui finit dans le fossé.
Décidément bien proche de son prédécesseur, le dernier né des nordiques multiplie lui aussi les allusions bibliques et historiques. Mais là encore le bât blesse. Machine Guns And Peacock Feathers donne clairement l’impression d’un empilement maladroit et grossier de références culturelles. Se succèdent Saint Michel, Icare, Iron Maiden, Le Jardin des Délices et Philip K. Dick, rien que ça (sans oublier La Belle Au Bois Dormant).
Heureusement par endroits, Ulver sauve les meubles avec ses qualités musicales. Le groupe trouve tout de même le moyen de donner ce petit goût de reviens-y grâce à des titres qui infusent malgré tout après quelques écoutes. One Last Dance est judicieusement placé en introduction et marque des points assez vite. Même constat pour Hour Of The Wolf et son aura nocturne ou Little Boy plus martelé (bombe atomique oblige). Ces quelques morceaux forts sont menés de front par le chant de Garm, essentiel dans cet album qui parsemé par une instrumentation plutôt discrète.
Dans l’ombre de son aîné, Flowers Of Evil rentre dans la discographie plus secondaire d’Ulver. Ses huit pièces ne sont pas dénuées d’intérêt mais on lui préférera le grandiloquent The Assassination Of Julius Caesar, Shadows Of The Sun ou Perdition City.
Les critiques des lecteurs
The Assassination of Julius Caesar est devenu tellement culte que faire ça suite était risqué. Pas mauvais moins percutant
Album passé un peu inaperçu sur le site. Flowers of Evil est la suite directe de The Assassination Of Julius Caesar. Je le trouve quand même en deçà de ce dernier. Les compositions y sont plus simplistes. Peut-être un peu plus "pop". L'album est malgré tout très bon et s'écoute très facilement. Avec The Assassination Of Julius Caesar ils font bien la paire pour s'initier avec Ulver.
beaucoup de mal au début, mais il s'agit un peu du deuxième film moins bien que le premier qui a eu du succès. Au final si on persevere il est mieux que ce qu'on croit