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Biographie

Ultraphallus

Ultraphallus se forme à Liège, en 2002, à l’initiative de Phil Maggi (Chant) et Gabriel Marguerie (Guitare). Ces derniers embauchent Julien Bockiau (Batterie) et David Greisch (Basse) avant d’enregistrer une première démo, intitulée U.1 en 2004. Après s’être rôdé sur scène, les belges réinvestissent les studios à l’automne 2005, en compagnie de l’ingénieur du son John Roo, afin d’enregistrer leur premier album entièrement autoproduit. C’est en février 2006 que Lungville sera distribué par les soins de Conspiracy Records, permettant ainsi à Ultraphallus de le défendre sur scène aux côtés d’Amen Ra, Nebula, The Elektrocution, Kylesa, Suma, Acid King, ou encore Black Cobra. Mais à la fin de la tournée, Greisch décide de quitter le groupe. C'est alors Xavier Dubois qui le remplace pour un temps, puis celui-ci devient guitariste après le départ de Gabriel en 2008. C'est donc Ivan Del Castillo qui devient bassiste ce qui leur permet de sortir l'album The Clever en 2008. Un troisième opus ainsi qu'un ep arrivent en 2011 nommés Sowberry Hagan et Headstrong. Tous deux paraissent chez Riot Season alors qu'un split avec Suma sort en 2012.

Chronique

Lungville ( 2006 )

  En dépit de son spectaculaire patronyme, la formation belge ne s’adonne nullement à quelque délire scato-mammaire sur fond de grind. Ultraphallus œuvre  plutôt à ses antipodes, dans la lourdeur franche et caractérisée dont Lungville est le premier témoignage discographique. Ceci dit, il est tout de même difficile de ne pas éprouver une certaine appréhension gorgée d’aprioris avant son écoute, tant on sait la scène sludge et assimilés compacte et si peu aventureuse par nature. C’est justement sur ce point qu’Ultraphallus va heureusement faire bouger les lignes.

  Pour ce faire, les Liégeois adoptent une démarche syncrétique réellement salvatrice et si habile qu’elle conduit de fait à l’émergence de leur personnalité propre. Lungville s’attache, en effet, à réunir tous les attributs des ténors déglingués du genre avec un liant des plus judicieux. On pense alors tour à tour au grunge ankylosé des Melvins (Antibody), ou à l’occultisme enfumé d’Electric Wizard période We Live (City Is Mine). Mais Ultraphallus pratique tout autant le glissement de terrain distordu des poisseux EyeHateGod (Lungville), le cortège sludge-doom caverneux et interdit d’un Burning Witch (I And Surrender Me), ou encore l’attaque frontale hantée à la The Abominable Iron Sloth (The Grin).
  De cet amas aussi pesant que bigarré, Ultraphallus va ingénieusement buriner un dénominateur commun noisecore constitué de séquences toujours aussi écrasantes, mais plus guidées cette fois par l’agressivité d’un Unsane. Outre cette homogénéité, il en résulte des moments d’une efficacité plus que redoutable (The Octopus Song, Hands For The Bull Ivy) appuyés, qui plus est, par un chant totalement acharné de la première à la dernière seconde du disque. Pour parachever le tout, les arrangements ne sont point délaissés par les Belges, ceux-ci entrecoupant les titres par des transitions cinématographiques du meilleur effet qui enrichissent un peu plus l’ambiance globale de Lungville.

  En déplaçant le curseur vers le noisecore tout en conservant ses influences, Ultraphallus met au jour une passerelle entre les deux genres dont l’évidence était jusqu’à présent assez latente, en tout cas inexploitée. Lungville est donc un premier album plus qu’encourageant, dont la jonction/collision déblaie une importante et alléchante marge de manœuvre.

Ecouter : du son sur la page MySpace du groupe.

A écouter : Oui.
Ultraphallus

Style : Noise / Sludge
Tags : -
Origine : Belgique
Site Officiel : ultraphallus.be
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