Une bonne tartine de kiff! Vu 2 sur scène cet été, je me fend la poire à chaque écoute. Les parodies sont très bien faites, le son parfait et même si parfois cela ne vole pas haut, c'est entrainant à souhait et cela fait forcèment rire! On le chante en coeur avec ma fille de 9 ans, et ça n'a pas de prix! E-Vier Me-taaaaalllll!
Ultra Vomit
Blague Metal

Panzer Surprise !
01. Entooned
02. Kammthaar
03. Un Chien Géant
04. Takoyaki
05. Super Sexe
06. Hyper Sexe
07. La Bouillie
08. E-TRON (digital caca)
09. Le Train Fantôme
10. Calojira
11. La Bouillie
12. Jésus
13. Anthracte
14. Keken
15. La Bouillie
16. Noël
17. Pink Pantera
18. La Ch’nille
19. La Bouillie
20. Batman VS Predator
21. Pipi VS Caca
22. Evier Metal
Chronique
On a tous un pote qui rigole zéro avec la musique. Tout ce qui passe à la radio c'est de la merde par définition, le Punk c'est pour les clodos, le Hip-Hop n'a aucune raison d'être écouté par quiconque n'est pas un gangsta afro-américain, le Jazz et le Classique c'est pour les intellos bobos prise-de-tête. Quant au Metal, attention, mais alors ATTENTION à ce que tu lui dis, c'est pas parce que ce pote tolère exclusivement ce genre qu'il reconnait la légitimité d'Amaranthe ou de Korn. On parle de vraie musique, là, avec des vrais zicos qui jouent avec leurs tripes sans se prostituer à MTV. Death, Black, Thrash, et un peu de Doom pour se reposer. Voilà ce à quoi la notion de musique devrait se limiter dans le dictionnaire, selon ce pote.
Depuis 1999, Ultra Vomit trolle ce pote.
Et leur nouvel opus, Panzer Surprise !, ne va pas franchement le calmer. Truffé de gags, de parodies, de mauvais goût, et de références toutes plus farfelues les unes que les autres, le cru 2017 des Nantais est une véritable ode à la caricature et à la bonne humeur. Au programme : des pastiches et des détournements (Rammstein mais aussi Marc Lavoine (si si) sur Kammthaar, Tagada Jones dans Un Chien Géant, Babymetal prend Takoyaki en otage, Gojira et Calogéro s'accouplent étonnamment dans Calojira, AC/DC est Jésus...), mais aussi des vannes et autres débilités sans références particulières (Pipi vs. Caca, Super Sexe, Le Train Fantôme sur les retards de la SNCF, E-TRON (digital caca), ou les quatre interludes La Bouillie...).
Votre pote n'est pas prêt pour ça.
Vous non plus.
Non pas que vous soyez aussi obtus que votre pote. Vous aviez aimé Objectif : Thunes, vous avez pris votre mal en patience pendant les neuf longues années sans nouvel album d'Ultra Vomit en rigolant devant les concerts d'Andreas Et Nicolas, et vous avez même découvert Didier Super. On sait qu'on peut s'marrer avec vous.
Sauf que vous ne pouvez pas vous attendre à ce que Panzer Surprise ! soit ce qu'il est réellement. Cet album va au-delà de ce qu'on attend de lui, ce n'est pas juste une simple compilation de trucs crétins. Enfin si, mais pas que.
Contrairement à Didier Super justement, ici on a droit à une véritable production ne laissant rien au hasard. En fait, en ne comprenant aucune référence et en n'écoutant pas les paroles, on pourrait croire à un vrai disque de Metal. Certes, un peu loufoque sur les bords, changeant de sous-genre d'une piste à l'autre, mais n'empêche : on sent que les gaillards ont fait l'effort de rester cohérent dans leur bêtise pour mieux s'y complaire. D'ailleurs, l'album a bien plus de tenue que le précédent, qui oscillait encore plus entre les styles. Vous vous attendiez à une redite d'Objectif : Thunes ? Perdu, Ultra Vomit fait bien mieux. Tout en gardant le côté "QI négatif" intact.
Là où les trublions font fort, c'est avec leur adaptabilité de caméléon. Les mecs collent aux artistes parodiés avec une telle précision qu'on en arrive presque à mi-chemin entre le foutage de gueule et l'hommage sincère. L'accent allemand, les sons indus, les nappes de claviers et les chœurs du refrain, tout sonne Rammstein dans Kammthaar. Le riff de Vacuity, le jeu de cymbales, la caisse claire plus sèche que sur les autres titres, le chant grave et semi-hurlé, Calojira pourrait être une auto-parodie par les Landais eux-mêmes, avec leur propre son. Et c'est la même chose pour les autres pistes, on a même pas besoin de vous décrire comment sonnent les titres Pink Pantera ou Anthracte, je suppose. Quant à Evier Metal, oui, c'est bien ce que vous craignez : un hymne à la gloire de la plomberie, sauf qu'à nouveau la production est la plus sérieuse du monde, glorifiant les plus beaux riffs de Heavy (pour honorer le jeu de mot "Heavy / Evier", logique).
Ultra Vomit ne se prend pas au sérieux (comme en témoigne la belle autodérision de l'Anthracte) et c'est tant mieux. Avec ces vingt-deux titres pour moins de quarante minutes, ce nouvel effort ravira vos trajets domicile-boulot du lundi matin, pour vous redonner foi en l'humanité quand l'univers semble ligué contre vous. Alors rendez service à votre putain de pote, là, et offrez-lui Panzer Surprise ! en espérant qu'il se déconstipe un peu.
Les critiques des lecteurs
Une bonne tartine de kiff! Vu 2 sur scène cet été, je me fend la poire à chaque écoute. Les parodies sont très bien faites, le son parfait et même si parfois cela ne vole pas haut, c'est entrainant à souhait et cela fait forcèment rire! On le chante en coeur avec ma fille de 9 ans, et ça n'a pas de prix! E-Vier Me-taaaaalllll!
Ultra Vomit c’est comme Giedré, ça me fait marer, à la deuxième écoute je ne sais plus pourquoi j’ai ri la première fois, à la troisième je passe à un autre groupe.
Probablement que j’aimerai en live, à la maison à tête reposée je trouve ça ennuyeux dans les meilleurs moments.
Musicalement et techniquement c’est bon, les gars ont l’air sympas au possible, j’aimerai aussi avoir ne serait ce que la moitié de leur niveau, mais le concept/délire me laisse de marbre.
Moins percutant que leur précédent. J'étais un peu déçu après la 1ère écoute qui ne m'avait pas marqué. Les genres musicaux et groupes parodiés me plaisaient moins dans l'ensemble. Et puis après 3-4 écoutes vraiment attentives, et mes enfants qui, après les canards d'Objectif Thunes, demandent les cochons (La bouillie) de Panzer Surprise !, j'ai vraiment accroché. Ces mecs sont vraiment hyper doués techniquement mais également dans la connerie, et putain que c'est bon de ne pas se prendre la tête !
Ultra Vomit, c'est... une sorte de récréation ... des références à gogo ... des textes basiquement drôles... un son irréprochable ... un plaisir coupable !
Pas au niveau de objectif : thunes, mais ça reste pas mal fun
Toujours aussi bon. Efficace niveau humour et niveau musical. Les instru sont travaillés et les paroles complétement loufoque. Personnellement je ne m'en lasse pas... EVIER METAL !
Bon, c'est toujours aussi fendard, les parodies sont toujours aussi réussies.. Mais, je sais pas, ça prend moins qu'à l'époque du précédent...
Très bonne prod, de bons riffs et une équipe de joyeux lurons. Cet album n'est pas aussi bon que Objectif tunes mais ça envoie quand même pas mal. Une bonne surprise après 9 ans d'absence.
Ce groupe reste dans la case de mon cerveau qui ne sait pas sur quel pied danser.
A la fois c'est plutôt bon musicalement, mais ca reste pompé sur ce qui se fait à droite à gauche, oui c'est le but mais du coup bah c'est moyen. Et le délire parodique me fait marrer 5 minutes, puis ça me fatigue, parce que je suis très premier degré en musique. L'humour oui mais pas dans mon univers musical. Mais d'un autre côté en live, je préfère quand même me farcir la bonne humeur de ces gars là, à la gueule de con d'un Mark Lanegan génie musical en puissance, mais dont le dernier sourire remonte à avant le stade du foétus.
Très surprenant étonnant, étourdissant, une grosse surpise.
Parodie oui mais super bien joué en plus !!!
C'est simple on aime ou on déteste.
j'aime pas le côté parodique de ce groupe
Je l'aurai appelé "on doit justifier une tournée" celui-ci, les Michel Loeb du metal (je sens que cette comparaison ne va pas trop passer). ils étaient condamnés à refaire un album parodique et faire rire deux fois avec la même recette, pas évidant.
Beaucoup de styles qui sont repris ne me plaisent pas (donc musicalement outre le fait qu'ils sont certainement doué moi ça passe pas)et en concert, ils font toujours les mêmes blagues également (les voir plusieurs fois la même année n'est pas une bonne idée avec le recul, et oui cette remarque n'a rien à faire dans une critique d'album).
Putain de prod! De la parodie de qualité comme rarement … bon faut dire aussi qu'ils sont pas bousculés par la concurrence.
Et Keken devrait être l'hymne officiel de tous les festoch francophones !
Balaise de mettre une note sur un album comme ça, ces types sont complètements barges, des musiciens avec un très bon niveau mélangé à de l'humour débile, je pensais au début dégueuler pour être en osmose avec le groupe, mais au final c'est souvent à baver de rire et très bien foutu musicalement, certes sans être original, mais le fun prend le dessus !
Comme je vois qu'ils aiment le chiffre 4 et qu'ils viennent de Nantes alors je mets un 14 :)
A écouter : Entooned - Hyper Sexe - Calojira hahaha ça c'est de la reprise! - Batman vs. Predator - et le reste au moins 1 fois pour se fendre la gueule (ou dégueuler) :D
Excellent disque où comment mélanger 1000ième degré et qualité artistique.
Un bonheur à écouter.
@V.N.A +1 pour ton commentaire qui m'a bien fait marrer ;)
En un mot : affligeant.
Mais développons un peu, tout d'abord le contexte.
Ultra Vomit est né en 1999, et là où d'autres auraient facilement renié un nom si puéril afin de repartir sur des bases saines, le groupe a pour sa part conservé son appellation d'origine envers et contre tout, ce qui serait plutôt à son honneur s'il s'agissait d'une forme de fidélité envers les quelques individus décérébrés constituant son public, cependant il y a fort à parier qu'il ne s'agit en réalité que d'un manque d'inspiration, voire de fainéantise pure.
Que s'est-il passé, donc, depuis 1999 ? Une démo en 2002, Kebabized at birth, à peine digne des vagissements d'un nouveau-né, suivie en 2004 d'un premier album, M. Patate, ou l'idée qu'un enfant en bas âge (ou Michel Drucker, au choix) peut se faire du metal : bruyant et sans intérêt. Puis en 2008, dans les affres de la pré-adolescence, le jeune Ultra Vomit nous livre son deuxième album qui a pour seul mérite de porter un nom honnête : Objectif : Thunes. S'ensuivent neuf années d'oisiveté qui nous amènent, pour ceux qui savent compter, en 2017, soit l'année de la majorité, mais aussi celle du troisième album. Celui de la maturité ? C'est ce que votre humble serviteur a osé croire...
Panzer surprise ! Un disque qui allierait le côté lourd, violent du panzer, et la bonhommie, l'intelligence ludique que semble indiquer l'aspect cartoonesque de la jaquette. Comme j'aurais aimé que ce soit le cas...
Première déception : impossible de commander le disque sur amazon, il m'a fallu me déplacer pour me le procurer en magasin, quelle honte ! Mais parlons plutôt musique et laissons l'aspect bassement mercantile à d'autres. De retour chez moi, après avoir légèrement bousculé une dame d'un certain âge qui pensait probablement que les bandes blanches sur la route l'autorisaient à descendre du trottoir au moment où je passais, j'enfourne enfin le disque dans le lecteur, partagé entre espoir et appréhension.
On commence par une petite introduction ma foi pas totalement déplaisante, bien que reprenant une musique très connue de dessin animé. Pour une introduction, ce n'est pas si grave... C'est ensuite que vient la catastrophe.
Le titre Kammthaar est représentatif de ce que sera une grande partie de l'album, à savoir une musique très inspirée (pour ne pas dire pompée) d'artistes autrement plus talentueux, desservie par des paroles d'une stupidité sans bornes, pour peu qu'elles aient un sens. Ici, en plus de tout emprunter à Rammstein, le chanteur va jusqu'à imiter les intonations de Till Lindemann à défaut de posséder son timbre de voix, et si les parties en Français ne volent pas haut (reprendre approximativement Marc Lavoine ne signifie en rien l'égaler), les paroles en Allemand ont autant de sens que l'on parle la langue de Goethe ou non : aucun. Et pourtant, le thème de l'amour entre l'homme et sa machine aurait offert tellement de possibilités, s'il avait été traité avec plus de finesse...
Malheur à qui penserait que la suite ne peut être que meilleure ! Dans Un Chien Géant, voilà qu'Ultra Vomit se prend pour Tagada Jones en se voulant provoquant, revendicateur, mais en ne dénonçant rien de plus qu'une soi-disant conspiration absurde et totalement illusoire, probablement inspirée par la prise de certaines substances... Oserais-je parler de drogue ? C'est très certainement le cas, hélas...
Vient ensuite Takoyaki, qui débute sur une intervention de M. Patrick Baud et pourrait laisser penser que le groupe se renseigne enfin un minimum avant d'écrire ses paroles. Grossière erreur, le pauvre M. Baud a dû être bien naïf pour se laisser entraîner dans pareille mascarade.
Faut-il parler de l'accent québecois déplorable adopté dans Super Sexe ? Ou encore de sa suite Hyper Sexe, où le groupe ose revendiquer l'influence de Nirvana ? Mieux vaut éviter.
La Bouillie... Le parolier expose une fois de plus ses limites en se contentant de reprendre cette comptine, non pas une fois mais bien quatre, réparties sur l'album, tablant sur le fait que deux pourcents seulement du public repéreront la supercherie.
Pistes huit et neuf (seulement, puisque le total s'élève à vingt-deux), le soin apporté à la conception de l'objet-disque vaut bien celui apporté à la composition : les titres ont été inversés, tant dans la liste inscrite au dos du boîtier que dans le livret (mais pas au dos du livret, allez comprendre), puisque E-Tron (Digital Caca), dont le titre reflète fidèlement le contenu, se situe avant Le Train Fantôme (ou une énième moquerie concernant la SNCF, mais a-t-on au moins contacté la société avant de lui "emprunter" son jingle ?), et non l'inverse comme indiqué.
Dans Calojira, Ultra Vomit vole à la fois le son de Gojira et un texte de Calogero, est-il besoin d'en dire plus sur le sujet ? Oui, une seule chose : pourquoi ce coup de feu, glorifiant la violence envers les animaux ? Tout simplement honteux. Vite, passons à la suite, qu'on en finisse !
Deuxième itération de La Bouillie, puis Jésus, où les paroles se résument globalement à "Wohouwoh" et autres répétitions de "Jésus" sur un fond de guitare entendu chez AC/DC. On y a également droit à quelques parties parlées présentant des fautes de conjugaison tout bonnement scandaleuses. Espérait-ils vraiment s'attirer ainsi les bonnes grâces de notre seigneur ?
Anthracte, à présent... Laissons passer l'orthografe du mot, trahissant un arrêt précoce de la scolarité des membres du groupe, et intéressons-nous plutôt à ce que nous dit le titre en question. Il s'agit d'une petite pause dans l'album, le moment où les musiciens se présentent longuement, et c'est bien là ce qu'ils veulent avant tout : la célébrité. De même que les filles et l'argent. Remercions d'ailleurs le producteur de l'album qui a enregistré, à leur insu, une dispute entre le chanteur/guitariste et le batteur, et qui a pris le risque de l'inclure sur le disque afin de nous exposer, à nous autres auditeurs, l'état d'esprit qui se cache derrière cette façade joyeuse. Mais passons.
Keken, ou comment travestir un générique culte de notre enfance pour en faire une ode à la dépravation, et où l'on nous prouve encore une fois qu'il vaut mieux se renseigner plutôt que de débiter tout ce qui nous passe par la tête : les sakés chinois, vraiment ?
Après une troisième itération de La Bouillie, une mince lueur d'espoir apparaît avec Noël, où le groupe montre un semblant de conscience sociale en une critique acerbe de la surconsommation liée notamment aux fêtes de fin d'année. Dommage, le disque est sorti fin avril et sera depuis longtemps oublié d'ici là.
On retombe bien vite dans les bas-fonds avec Pink Pantera, où les musiciens prétendent succéder à la légende Pantera sans être capables de faire la distinction avec la panthère rose.
Ensuite... Croyaient-ils vraiment que transformer un "e" en apostrophe ou user d'une voix porcine inarticulée donnerait une digne adaptation de cet immense classique de la chanson française qu'est La Chenille ? Dire qu'ils restent dans le même registre (avec toutefois un très léger effort d'articulation) pour leur quatrième et heureusement dernière itération de La Bouillie...
L'antépénultième piste, Batman vs Predator, pourrait presque passer pour l'idée la plus originale du disque, si le titre n'existait pas déjà sous forme de "comics", ces fameuses bandes dessinées américaines, depuis le début des années 90, et s'il ne consistait pas simplement en un sot mélange de deux musiques préexistantes. Par chance, on nous y épargne au moins une nouvelle flopée d’inepties grâce à l'absence de paroles.
Pipi vs Caca représente tout ce dont le groupe est capable quand il ne vole pas ses idées à gauche et à droite. Comme je le disais en introduction, affligeant.
Et enfin, enfin, vingt-deuxième et dernière piste de l'album, Évier Metal, une chanson basée entièrement sur un jeu de mots stupide, où le parolier n'a rien trouvé de mieux comme rime en -ette que "quéquette", et dont les (très longues) deux dernières minutes se résument à une répétition incessante du titre, au cas où l'auditeur n'aurait pas saisi la première fois. Douloureuse conclusion d'une torture auditive.
Vingt-deux morceaux, à peine moins de quarante minutes, et cela semble tellement plus long...
On attendait l'album de la maturité, Ultra Vomit lui tourne résolument le dos pour se vautrer dans sa fange de puérilité. Lecteurs, vous voilà avertis. Amis du bon goût, de la poésie et de la grande musique, passez votre chemin !
Apres 9 ans sans album ultra vomit revient avec un album illarant et génial