Le 2e album politisé de U2 après "War" est pour moi clairement réussi! "Pride" et "The unforgettable fire" sont les chansons phare du groupe et leur musique explore de nouveaux horizons. Moins emblématique que "War", je trouve malgré tout cet album excellent et un bon hommage à Martin Luther King en clôture du disque, magique!
U2
Rock

The Unforgettable Fire
1 - A sort of homecoming 2 - Pride (in the name of love) 3 - Wire 4 - The unforgettable fire 5 - Promenade 6 - 4th of july 7 - Bad 8 - Indian summer sky 9 - Elvis presley&america 10 - Mlk
Chronique
Il n’aura fallu que quelques mois à U2 pour laisser derrière lui War, la guerre froide, l’Europe déchirée et tourner son regard vers la terre de tous les possibles. Car si The Unforgettable Fire a bien été enregistré en Irlande (à Slane Castle et Windmill Lane) avec un pape, britannique, de l’ambient et de la musique expérimentale (Brian Eno), c’est bien aux Etats-Unis que Bono et ses compères ont l’esprit. Ce qui frappe dès les premières secondes de l’album, c’est la légèreté et l’optimisme qui se dégagent de morceaux qui semblent à des années-lumières de titres comme Seconds, New Year’s Day ou Like A Song… Le son n’est plus le même. L’architecte Eno permet à la musique du groupe de s’élever, de prendre de l’ampleur, quitte à perdre de vue certaines des préoccupations ayant guidé ses trois premiers albums. Contemplant à bonne distance le rêve américain, Bono, qui rêve d’être à la fois Elvis et Martin Luther King, semble prendre conscience que son futur se dessine de l’autre côté de l’océan Atlantique. « We run and we don’t look back » (« Nous courons sans regarder derrière nous ») chante-t-il sur A Sort Of Homecoming, profession de foi d’une formation qui comprend que son île ne pourra pas longtemps la retenir.
Si toutes ses compositions ne sont pas inoubliables (comme l’indigeste et presque embarrassant Elvis Presley And America), The Unforgettable Fire bénéficie d’une cohérence, sur le fond et sur la forme, qui en fait une étape importante dans la discographie d’un groupe qui s’apprête à prendre une dimension que peu de gens lui auraient prédite deux ans auparavant. Le travail effectué sur les guitares, toujours reconnaissables entre mille, de The Edge donne à la fois de l’épaisseur et une sensation d’apesanteur à des morceaux ciselés par Brian Eno et l’ingénieur du son Daniel Lanois. Comme si le géniteur de Music For Airports s’était laissé entraîner par la fougue du quatuor, tout en gardant en tête la nécessité d’aboutir à un rendu subtil et précis. Car outre les guitares, la rythmique jouit également d’un traitement de faveur inédit pour Larry Mullen Jr. et Adam Clayton, ce dernier étant au centre du funky Wire, titre particulièrement sous-estimé sur lequel Bono s’aventure même à jouer avec les mots (« Innocent, and in a sense I am », « Cartoon cutout, Cut throat let out »). Preuve du sentiment de liberté qui règne lors des sessions d’écriture et d’enregistrement, cette spontanéité donne son charme à l’album, qui compte également sur plusieurs moments héroïques. Evidemment, l’hymne Pride (In The Name Of Love), relatant notamment le combat du pasteur King et d’autres figures de la lutte pour les droits civiques, est un grand moment du disque. S’il est devenu depuis l’un des titres les plus emblématiques de U2, et l’un des riffs les plus marquants de The Edge, il ne doit pas faire oublier des morceaux comme Bad ou The Unforgettable Fire, sur lesquels l’émotion reste au premier plan. Les « interludes » Promenade et 4th Of July, autres symboles de l’influence d’Eno sur l’album, apportent de nouveaux ingrédients aux recettes du groupe, tout comme MLK, qui conclut l’album en alliant minimalisme et ferveur.
Tout indique que U2 est prêt à compléter sa mue et à laisser libre cours à ses pulsions d’évasion et de grandeur. Les éléments mis en place par le groupe et son producteur sur The Unforgettable Fire sont ceux que l’on retrouvera trois ans plus tard sur son successeur. Il faudra cependant pour cela partir en quête d’un arbre pas comme les autres, dans un désert aussi inhospitalier qu’inspirant.
Les critiques des lecteurs
Le 2e album politisé de U2 après "War" est pour moi clairement réussi! "Pride" et "The unforgettable fire" sont les chansons phare du groupe et leur musique explore de nouveaux horizons. Moins emblématique que "War", je trouve malgré tout cet album excellent et un bon hommage à Martin Luther King en clôture du disque, magique!
Après trois premiers albums bien rock et particulièrement bons, U2 décide de se renouveler en focalisant ses trois prochains albums sur le thème de l’Amérique. « The Unforgettable Fire » est le premier de cette trilogie et musicalement marque la transition entre le son du prédécesseur « War » et son successeur, le très posé « The Joshua Tree ». Il en résulte un album plutôt expérimental. On sent que le groupe a cherché une voie qu’il ne trouvera véritablement qu'avec son successeur. Et donc l’album patauge dans plusieurs styles sans vraiment y plonger totalement.
Le groupe qui nous avait habitué à débuter ses albums avec une première piste puissante (I Will Follow, Gloria et Sunday Bloody Sunday), commence ici avec une piste beaucoup plus expérimentale : A Sort Of Homecoming très planante, lourde (dans le bon sens du terme) toujours un peu rock et assez déstructurée. Dans le même genre on trouvera aussi la chanson qui porte le nom de l’album, mais qui est plus ambiancée et sombre.
Dans cette veine là, le groupe a écrit l’un de ces meilleurs titre : Bad très déstructurée et longue de six minutes ce qui est assez peu commun pour du U2. Ca commence comme une balade, mais ca devient vite plus rock. Quant à Bono il chante vraiment très bien dans ce morceau et s’aventura avec une voix de poitrine très aigue sur le pont. D’ailleurs sur tout l’album, on sent les nets progrès du chanteur qui chante à plusieurs reprises dans des aigus naturels qu’il n’avait jamais atteint par le passé. Autre long titre étrange mais un peu moins bon que les autres: Elvis Presley And America. Ces morceaux plus expérimentaux constituent à eux seul les 4 morceaux les plus longs de l’album et aussi les plus intéressants.
Malheureusement, le groupe ne se concentrera pas dans cette veine par la suite, mais plutôt sur les ballades et les morceaux plus posés qui sont bien présent sur cet album avec le très timide mais bon « Promenade » accompagnés de bruitages qui continueront sur la sorte d’interlude qu’est 4th of July qui s’avère dispensable. L’album fini tout en douceur avec MLK (Martin Luther King) très axé sur la voix de Bono qui s’en tire encore une fois vraiment très bien. Ces trois titres sont les titres les plus courts de l’album.
Heureusement, U2 n’as pas totalement oublié de satisfaire ses fans des trois premiers albums avec les titres rock. Bien sûr dans cette catégorie on trouve le tube Pride avec son refrain imparable et ses lignes de chants qui n’en sortent plus de la tête. Wire est également un morceau bien rock où la basse est mise en évidence et dont les effets de The Edge à la guitare sont omniprésents, un très bon morceau. Quant à Indian Summer Sky il s’agit d’un morceau rock mais avec les tendences expérimentales qui caractérisent cet album, un bon morceau mais déjà plus anecdotique que les deux autres.
Finalement, il s’agit d’un bon album. Au début, je ne l’aimais pas trop car il est plus calme que ses prédécesseurs, mais avec le temps les morceaux calmes s’apprécient et cela notamment grâce au chant de Bono qui est L’homme de l’album. Jamais il n’aura chanté avec tant d’émotion et aussi bien que sur cet album. Les morceaux expérimentaux peuvent être assez durs d’accès (pour du U2) aux premières écoutes, mais finalement font qu’aux files des écoutes l’albums s’apprécie de plus en plus (plutôt que de lasser). Et juste pour cela, il s’agit l’un des meilleurs albums de U2.
Meilleurs titres : Bad, Pride, Wire
J’adore la chanter celle là : A Sort Of Homecoming
Les morceaux qui s’apprécient au fil des écoutes : The Unforgettable Fire, MLK, Promenade
Le morceau qui ne sert à rien : 4th Of July
Bof : Elvis Presley And America
Un pur chef d'oeuvre d'émotion et d'énergie !
tous les morceaux sont parfaits !
webu2zootv
Un album que l'on retient uniquement à cause du tube "Pride". Je ne ne suis jamais parvenu à aimer cet album que je trouve profondément ennuyeux.
Par contre, sur le maxi "Wide awake in America", on retrouve 2 excellentes versions live de cet album: A sort of homecoming et Bad. En concert, elles sont nettement supérieures à la version studio car elles ont une pêche qui est absente sur l'album.
Peut-être le chef-d'oeuvre oublié de U2. Le plus important de sa discographie. Sa première révolution. Sans ce disque (presque) expérimental, il n'y aurait pas eu de The Joshua Tree et d'Achtung Baby après. Les meilleurs morceaux sont Pride, Bad, A Sort of Homecoming et la chanson qui a donné son titre à l'album.