Trap Them
Crust/D-Beat

Crown Feral
Chronique
J’aime quand ça tape, quand ça hurle, que cela prend à la gorge et te crache dans les poumons. A première vue, Crown Feral semble être fait pour ça : artwork qui te promet le son sale par excellence, une prod qui dès le premier titre te confirme que Blissfucker a droit à sa suite, quelques plans à la Converge, … Et ouais, t’es parti pour te reprendre une droite.
Comme d’habitude, c’est gras et avec un rythme effréné, mais désormais bien connu : Trap Them reprend son périple en maintenant le même train-train habituel et la surprise n’est définitivement plus. Pour autant, si le résultat offrait quelques variations ou pics d’activités, l’effet final aurait été tout autre. Car oui, Crown Feral est fade. Pour dire, l’album s’est déroulé dans sa quasi-intégralité sans qu’aucun moment ne marque la rupture réelle avec Blissfucker. Il y a bien un riff par-ci et un plan de batterie par là, mais le pétard mouillé fait un léger « plop » face aux derniers Converge, même lorsque le tempo se ralentit (« Twiching in the Auras ») ou que la prod s’essaie à une variation d’ambiances (« Revival Spines ») sans retirer l’aspect All Pigs Must Die de l’ensemble.
De fait, l’ombre des premiers opus se laisse attendre. Crown Feral, c’est le générique que l’on prend parce que la boîte d’efferalgan est vide : le disque fait son taff, mais sans se faire remarquer. Les images seront multiples, mais la finalité est là, portée par une prod sans surprise et dont l’impact n’aura pas la force du Locust Swarm de Torch Runner.
Crown Feral se pose comme une suite de Blissfucker mais il est impossible de sentir une vraie différence entre les deux albums. A les enchaîner, on se demande si ce n’est pas la seconde face du LP ou les chutes studio. Un peu dommage, l’opus précédent avait une certaine patate, mais Crown Feral a un arrière goût fadasse.