Trap Them

Crust/D-Beat

États-Unis

Blissfucker

2014
Type : Album (LP)
Tracklist
01. Salted Crypts
02. Habitland
03. Gift And Gift Unsteady
04. Lungrunners
05. Organic Infernal
06. Sanitations
07. Bad Nones
08. Former Lining Wide The Walls
09. Savage Climbers
10. Ransom Risen
11. Let Fall Each And Every Sedition Symptom

Chronique

par Euka

Depuis Sleepwell Decosntructor, Trap Them ne cesse de fouler les salles de concerts et studios, enchainant albums et évacuation de sueur avec un rythme plus ou moins régulier. Entre Darker Handcraft et Blissfucker, 3 longues années se sont écoulées pendant lesquelles le groupe n’a pas relâché la pression. Cet nouvel opus, au premier abord, s’en ressent : la couleur n’est toujours pas présente sur l’artwork, anxiogène au possible sous ce masque de plastique étouffant.
Il va sans dire que la musique suit la même lignée : ambiance sombre et étouffante (« Savage Climbers ») lorsqu’on ne se demande pas si le frontman n’est pas au bord du gouffre (« Organic Infernal »).
Trap Them c’est la fin du monde, mais pas celle glaciale et morbide d’un Spektr, plutôt une fin pleine d’excès et de fureur (« Ransom Risen »). Il est difficile de croire au premier abord que Trap Them peut continuer à creuse plus profond dans son angoisse permanente, mais coup après coup, le combo s’enfonce. Là ou Trash Talk et son No Peace possède un aspect plus urbain, moins étouffant, Trap Them se noue lui même la corde autour du coup et semble entouré d’une aura agoraphobe. Du rythme décomplexé imposé par Brad Fickeisen au riffing parfois lourd de Brian Izzi (la fin du titre de clôture de Blissfucker ou l’intro de « Organic Infernal » et ses notes hypnotisantes), la voix du frontman ne perd jamais en puissance, et ce même en rebalayant toute la discographie d’un regard.
En une dizaine d’années, l’approche des musiciens n’a que peu changé : un Crust que l’on a rapproché de Disfear depuis ses débuts, un tas de ruine avec son brin de folie (« Lungrunners » ou « Habitland »). Blissfucker sera un opus que les fans de Seance Prime ne renieront pas, un cran au-dessus de Darker Handcraft car d’apparence plus crasseux (« Let Fall Each and Every Sedition Symptom ») - même si ce dernier ne déméritait pas avec « The Facts » ou « Saintpeelers » - et avec une durée moyenne par titre plus importante.

Blissfucker est un nouvel appel au désespoir. Plus les disques s’enchaînent, plus Trap Them s’enfonce dans cet ouroboros et ne sort plus la tête pour capter un brin de lumière. La formule prend toujours aux tripes et à la gorge, et tandis que les années passent, le combo continue son chemin sans dévier d’un millimètre.

15

Les critiques des lecteurs

Moyenne 9
Avis 1
Crom-Cruach August 11, 2014 12:08
Du générique avec bien peu de saveur et pas du tout de D-Beat dedans.
9 / 20