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Biographie

Transitional

Formé sous l'impulsion de Kevin Laska (Novatron avec Anthony Di Franco, ex-Skullflower) et Dave Cochrane (Head Of David, God, Ice, Grey Machine, JESU) en 2006 en Angleterre, Transitional sort un premier album sur Conspiracy Records en 2008. L'année suivante, le duo recrute Phil Petrocelli à la batterie et sort dans la foulée, Stomach Of The Sun.

Chronique

Nothing Real Nothing Absent ( 2008 )

Ce premier album de Transitional semblait presque tout avoir pour être un disque excitant et véritablement incarné d'une âme. En gras dans la présentation, il y a d'abord Dave Cochrane, sans doute le bassiste le plus discret du monde mais également celui des débuts - et de la meilleure période - de Head Of David. Il faut réécouter les premiers disques de ce groupe, avec le très jeune Justin Broadrick à la batterie, pour se rendre compte de ce que Cochrane peut produire avec son instrument de prédilection. Grosse poutre sur grosse poutre. Il y a aussi Conspiracy Records, un label qui aime prendre à contre-pied et qui n'hésite pas à endosser les risques inhérents à des sorties peu communes. Malheureusement on trouve également Justin Broadrick (encore lui, il est donc partout) au mastering. On ne saura jamais si Broadrick s'est réellement cantonné à son rôle avec Transitional, mais le parallèle avec JESU dernière mouture est immédiatement et légitimement faisable sur "Nowhere Shining", premier morceau de Nothing Real Nothing Absent. Kevin Laska y va donc goulûment de ces boucles électroniques éthérées, de ces nappes et textures savamment distillées, de cette construction tout en démolition et de ces inévitables friches industrielles et autres méandres urbains déshumanisés balayés d'un souffle baroque inhospitalier.

En supprimant mentalement la filiation, on trouve des passages fort bien amenés sur Nothing Real Nothing Absent. La seconde moitié de "Nowhere Shining", dont la rythmique titanesque jouée à l'étouffée - que l'on retrouve sur "Lustless" - fait prendre un envol diabolique à un fuselage digital carnassier et vitrifiant, est l'exemple typique qui souligne l'expérience du duo en la matière. L'organique "Fracture", excellente transition drone abrutissante qui fait suite, touche également au but. Le problème de ce disque ne vient évidement pas de ses bonnes idées, mais des trous d'air ahurissants qui viennent inhiber sa progression. Transitional se perd, et nous avec, dans des couloirs aériens mal dimensionnés qui frôlent le remplissage et qui se payent le luxe de clôturer l'album ("Abandonment") pour laisser en bouche un goût amer d'inachevé. Il en va de même pour le chant robotique vocodé à l'excès, quasi hors sujet, qui ôte une part de crédibilité aux atmosphères. Amputé de ses vains bavardages, Nothing Real Nothing Absent aurait pu être un excellent premier EP. Il n'est en réalité qu'un premier album, certes loin d'être mauvais, mais terni par une fâcheuse tendance verbeuse propre au microcosme auquel il appartient.

Tracklist : 01. Nowhere Shining 02.Fracture 03.This Paradise Part 1 04.This Paradise Part 2 05.Lustless 06.Abandonment

A écouter : Nowhere Shining - Lustless - Fracture
Transitional

Style : Drone Doom / Metal / Ambient
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Origine : Royaume-Uni
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