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Biographie

Transistor Transistor

Nat (Guitare, Chant)
Brad (Guitare)
Garrison (Basse)
James (Batterie)

Formé à Derry (New Hampshire) en 2001, Transistor Transistor roule sa bosse aux côtés de Wolves, Light The Fuse And Run ou encore Mannequin, avec qui le groupe sortira pléthore de split-albums sur Level Plane Records. En 2004 le groupe s'engouffre dans une tournée européenne et écrit un premier album dès son retour au bercail : Erase All Name And Likeness. Transistor Transistor a toujours évolué en marge de la scène emo hardcore en recherchant en permanence de nouvelles possibilités musicales. En 2008, et après un hiatus de plus de 2 ans, les gaziers dévoilent de nouvelles facettes avec un 7" et surtout un nouvel album, Ruined Lives.

Chronique

Ruined Lives ( 2008 )

Silence radio pendant plus d'une paire d'années. Puis un 7 pouces sorti de nulle part, ou plutôt des cartons de Level Plane Records, contenant 2 morceaux vindicatifs dévoilant les nouveaux démons de Transistor Transistor, le Rock et la Noise. Une mise en bouche préparant le terrain pour Ruined Lives, un retour au source vers le groove, le rock'n'roll et la sueur.

Ruined Lives signe l'arrêt de mort des derniers gimmicks emo hardcore de Transistor Transistor. On sentait que les gaziers cherchaient l'échappatoire sur  leurs dernières productions qui pouvaient évoquer les spectres de Racebannon ou The Blood Brothers. Le pas est ici définitivement franchi et le champ libre est donné aux assauts noise criblés de guitares aiguisés et au swing communicatif et fédérateur des imparables plans rock'in hardcore ("Letter Of Resignation", "Celluloid Rats"). Mais là où Transistor Transistor prend son petit monde à contre pied c'est lorsque le combo case à mis parcours une incartade heavy hardcore malsaine et itérative façon Converge ("Pillar Of Salt") suivi d'une "ballade" fantomatique au chant sombre et résigné ("The Ghost Hand"). Sans rien inventer de fondamental, en sachant piocher les bonnes idées pour les agencer au bon moment et au bon endroit, les américains réalisent le hold-up parfait. Celui qui, mine de rien, surprend à chaque seconde tout en restant familier et accrocheur de bout en bout. Accélérations fulgurantes soutenues par un chant braillard hérité d'un passé screamo hardcore, breaks débouchant sur les bouts de mélodies qui le font bien ("Teratogen"), agressions sonores pachydermiques au tempo ralenti (Kurt Ballou est passé par là), tout y passe. Transistor Transistor brouille ainsi les pistes en permanence, efface et retrace ses traits à chaque sortie de piste et apparaît définitivement comme une formation au caractère complexe et schizophrène.

Album totalement décomplexé, Ruined Lives semble être le reflet de ce que Transistor Transistor a toujours voulu faire, un putain de disque de rock'n roll, sauvage et déroutant.

A écouter : Morning Sickness - Celluloid Rats - Teratogen