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Biographie

Time For Energy

Time For Energy, formé en 2007 à Nantes, officie dans un amalgame de rock et de hardcore au sens large, inspiré entre autres par Deftones, Enter Shikari, Envy, God Is An Astronaut, Arcturus, Billy Talent, Hatebreed, Comeback Kid, My Own Private Alaska, Bring Me The Horizon, ou encore les Foo Fighters. Le groupe enregistre en 2011 un premier EP autoproduit et masterisé au Studio Cube de Besançon.
Depuis janvier 2012 l’intégralité cet ’EP est disponible en téléchargement gratuit sur Bandcamp notamment.

Thibaut (batterie) quitte le groupe en avril 2012. Il est alors remplacé dans la foulée par Arthur, qui est un musicien multi-instrumentiste (basse, piano et batterie), ancien bassiste de War Inside et ingénieur son. Vient alors un second EP, Waterfall, en 2015, affirmant un peu plus l'identité de Time For Energy. Après avoir changé une nouvelle fois de batteur, en plus du bassiste, et arpenté de nombreuses caves et lieux associatifs, les Nantais accouchent d'un premier LP en 2017, Gang of Losers.

crédit photo - La Faute à Rélie

Chant - Antonin
Batterie - Tao
Guitare - Julien
Basse -Yox

15.5 / 20
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Gang Of Losers ( 2017 )

Enfin il est là, on peut le toucher, le premier long format de Time For Energy, orné d’un joli visuel pluvieux, riche en fibres et en idées. Les deux premiers essais des Nantais faisaient preuve d’une ambition créative certaine malgré des agencements (notamment vocaux) relativement casse-gueules, on se grattait alors un peu la tête en se demandant ce que ça donnerait avec plus de matière. D’autant plus armé de nouveaux bras, derrière les fûts et la basse. On y est, le verdict va tomber dans trois, deux, un…

Gang of Losers est généreux, dans ses contours comme dans son contenu, atteint l’équilibre souhaité, se donne les moyens de ses ambitions. Tout a été corrigé en mieux, en commençant par le chant clair, magnifié, personnalisé, dès les premières lignes on sent que les cours ont porté leurs fruits. Mais il ne s’agit pas que de voix, c’est toute l’instrumentation qui prend du galon, l’impact des coups laisse en effet une empreinte plus durablement marquée, les guitares s’assouplissent davantage et découpent les riffs avec plus de précision encore, tandis que la basse est plus percussive que jamais.

Black Eye Blues donne la mesure de la déflagration globale, par des textes ancrés dans la réalité ("Why you beating up your sons ?"), des cassures de rythme exemplaires et une production idéale, moulant aux intentions du quartet comme un marcel taille XS. On remarquera également quelques structures complexifiées avec le morceau-titre, éminent exemple de l’équilibre qui règne sur cet album. Même mayonnaise avec le sirupeux Trucks ("I work everyday, but I still get no pay") ou le grassement Hardcore Lovebug ("I eat my babies alive"), le plus aérien Prick ("I guess you’re head stuck in your asshole") au break final dévastateur, suivis d’une Brumeuse respiration, avant l’ultime assaut. La puissance du propos de Bring Out The Flags ("Mind us dropping bombs") ne laisse pas indifférent, tout comme l’esprit résolument 90’s de Tame Me Out ("You will never, never catch me"). On peut en revanche regretter l’absence d’un titre en français, comme ce fut le cas sur l’EP Waterfall, bien que ça n’enlève rien à la qualité intrinsèque de l’objet.

On ne va pas citer encore les nombreuses influences du groupe, on notera toutefois que l’aspect Screamo se mêle désormais naturellement à l’ensemble sans que ça ne vienne jurer avec le reste. Gang of Losers est une somme cohérente d’éléments variés où Time For Energy nous apparaît construit, identifiable, paré à éclater de la cervicale au kilomètre, qu'il vente ou qu'il pleuve, non sans émotions.

Bandcamp of Losers.

A écouter : C'est mieux.
14.5 / 20
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Waterfall EP ( 2015 )

On avait découvert les nantais en 2012 avec un premier EP prometteur bien que perfectible. La mixture power rock/post-hardcore/screamo de Time For Energy souffrait de maladresses, principalement vocales, somme toute assez naturelles pour un premier jet, d’autant plus lorsqu’on entreprend de fusionner les genres.

Les bonhommes ont semble-t-il pris note des éléments à corriger sur leur second EP, Waterfall, cherchant toujours à marier groove, intensité screamo et parties post-hardcore 90’s à une certaine sensibilité pop, cette fois sans tomber dans une mièvrerie quelconque. Les quatre titres ici présents illustrent chacun un gros taf de composition, au service de l’équilibre, donnant au passage une identité plus forte à Time For Energy. Le titre éponyme – qu’on se mange direct dans le faciès – en est le parfait exemple, où le chanteur/hurleur alterne sans sourciller ses parties claires/criées, où la section rythmique casse bien la tronche, sublimée par une guitare mutante, multiple et vigoureuse. A propos de chant, malgré sa maîtrise désormais incontestable, on préfèrera les phases hurlées, autrement plus poignantes. On appréciera également la production, aérée, permettant de jouir pleinement de chaque instrument, comme cette énorme basse sur Bullet, ou Some Words, deux points culminants qui ramènent idéalement dix ans en arrière. On notera enfin la voix parlée sur Obstacle, habillé de post-rock, qui évoquera savoureusement Envy, en français dans le texte.

Time For Energy a trouvé sa voie, assez proche de celle empruntée jadis par les excellents suisses de Shovel, et c’est très cool parce qu’on en manquait cruellement par ici. Plus qu’à espérer l’arrivée prochaine d’un disque long, parce qu’un EP c’est sympa mais ça reste foutrement court, surtout quand c’est bien branlé.

Librement disponible sur Bandcamp.

A écouter : Oui.

Time For Energy EP ( 2012 )

Ouais, c'est le moment de lâcher de l’énergie, de la fougue et de l’inspiration. Time For Energy l’a plutôt bien compris, déjà en sélectionnant ce blase explicite, ensuite en confectionnant son premier EP, enregistré en 2011 et sorti cette année. Un amalgame d’inspirations nineties des plus improbables sur le papier (Deftones, Envy, Glassjaw, Hatebreed, Arcturus, Billy Talent, Foo Fighters, entre autres) mais un résultat qui demeure assez cohérent, même si un poil bordélique et agaçant par endroits. Six titres plus ou moins bien agencés et animés par une certaine énergie hardcore, incontestablement, des premiers instants de Second Life aux ultimes secondes de It’s Time. Ceci malgré un chant clair assez déroutant, pas tout à fait assuré parfois et rappelant quelques heures du neo-metal peu glorieuses (Jack In A Box, My Dream). Un facteur qui en fera frissonner plus d’un, dans le mauvais sens du poil du terme.

Mais il serait bien dommage de s’arrêter là, tant la présence d’un groove deftonien reste flagrante et permanente (Behind, My Dream), sans occulter des hurlements écorchés et furax impressionnants, n’ayant pas à rougir aux côtés de ceux d’un Will Haven ou My Own Private Alaska par exemple. Alors oui, à l’écoute de ce premier objet on pourrait aisément penser que le groupe s’est quelque peu égaré en plein milieu des années 90, ingurgitant et digérant le meilleur, comme le pire. Dans l’optique d’un disque plus long, on serait presque tentés de conseiller aux bonhommes de faire un chouïa le tri dans leurs influences…

Dans tous les cas, les nantais affichent une volonté et une maîtrise de leurs instruments à toute épreuve (à constater en direct) et l’on reste forcément impatients de découvrir la suite. En attendant, il est temps de prendre le thé avec le diable.

Un EP qui s'écoute volontiers et se télécharge librement sur bandcamp.

A écouter : Behind, The Devil Drinks Tea, It's Time.
Time For Energy

Style : Power Rock / Hardcore / Screamo
Tags : - - -
Origine : France
Site Officiel : timeforenergy.com
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