Tides From Nebula
Post-Rock / Metal

Earthshine
1. These Days, Glory Days
2. The Fall Of Leviathan
3. Waiting For The World To Turn Back
4. Caravans
5. White Gardens
6. Hypothermia
7. Siberia
8. Cemetery Of Frozen Ships
Chronique
Mais que s'est-il passé entre Aura et Earthshine pour que l'on retrouve Tides From Nebula à côté de ses pompes? Certains se souviennent surement de l'album des polonais en 2009 qui avait fait pas mal parlé de lui en même temps qu'And So I Watch You From Afar pour cette façon de bousculer un Post-Rock assoupi et moribond? Si vous vous attendiez comme moi à la même formule énergique ou à une évolution allant dans ce sens, ni pensez même plus, Tides From Nebula a décidé de faire marche arrière pour ce qui s'annonce comme une belle déception.
Tides From Nebula n'a jamais eu la présomption de jouer un Post-Rock hyper novateur qui sonnait différemment de ses concitoyens, sauf qu'en le jouant de manière plus épaisse que la moyenne, les polonais sortaient du lot. Il est donc évident que si vous enlevez cette composante, l'intérêt pour leur musique décroit de façon significative. Pour être plus clair, pratiquement tous les éléments Metal qui donnaient du corps à Aura ont disparus. Il reste bien encore cette batterie nerveuse et agitée par moment ou quelques cours passages plus énergiques (The Fall Of Leviathan), mais dans l'ensemble Tides From Nebula a lissé complètement ses compositions. On a donc à faire à un Post-Rock instrumental doux et gentillet à la Explosions In The Sky. Les titres, plus long, sont basés sur les montées et quelques éclats maîtrisés et peu surprenants. La recette est connue et n'étonnera personne, à moins de n'avoir jamais écouté d'albums du genre. Il faut attendre par exemple plusieurs minutes avant que Caravans ou Siberia ne décollent vraiment, et encore, cela se fait sans surprise. On suit alors la route tracée par Tides From Nebula sans heurts ni mordant et sans trop retenir quelque chose au fil des écoutes. Et puis que dire des interludes Waiting For The World To Turn Back ou Hypothermia, les morceaux le plus insipides et disons le clairement, les plus chiants de l'album, tellement qu'il ne se passe rien pendant leurs trois minutes de vide et de silence.
Soutenir que Earthsine est complètement raté est peut-être légèrement exagéré car l'album comporte quand même deux bons morceaux (These Days, Glory Days et The Fall Of Leviathan) c'est à dire les deux premiers de la galette qui sont les plus dynamiques et les plus vigoureux contrastant largement avec la suite. Il convient aussi de dire que l'ensemble, certes classique, reste bien exécuté, que les arpèges de White Gardens sont plutôt jolis, mais c'est malheureusement trop peu pour donner plus de chance à cet album fatigant et prévisible sur la longueur.
Rien à faire, après plusieurs écoutes Eartshine reste une grosse déception car Tides From Nebula vient de sortir un album déjà maintes fois produit au cours de ces dix dernières années qui viendra fatalement grossir les rangs des sorties quelconques de Post-Rock. Pendant ce temps là, And So I Watch You From Afar sort Gangs qui lui, va faire grand bruit et nous faire bouger sur le dancefloor. Les anglais peuvent dormir sur leurs deux oreilles, la ''concurrence'' vient de disparaître en à peine un disque. On gardera Earthshine pour servir de berceuse le soir, à côté de tout un tas de disques qui lui ressemble hélas étrangement.