Les démos et le Hardcore, c'est une longue histoire. Il en sort par paquets entiers et, à moins de laisser de coté toute vie sociale, on n'a jamais fini d'en faire le tour. Une aubaine ou une malédiction, ça dépend des points de vue. Bref, par ici, et ça fait quelques temps que ça dure, on essaye de débrousailler un peu tout en en oubliant très surement un nombre incalculable. Nous ne sommes que de êtres humains après tout. Aujourd'hui, on se  penche sur le cas de Thousands Fled, qui le vaut bien.
Vous aimez  Candiria et Will Haven? Ca tombe bien car Thousands Fled aussi. C'est en tout cas la réflexion qu'inspire assez vite l'écoute de cette démo. Pas vraiment l'un, ni tout à fait l'autre, il ne fait qu'assez peu de doutes que les américains ont eu aussi pas mal gouté les vomissures de plomb des seconds et l'hystérie groovy des premiers. Encore une bande de tendres à n'en pas douter. Et en effet les trois titres ne sont ni plus ni moins que de véritables parpaings qui nous sont jetés à la gueule. Trois gros blocs ultra massifs, arrachés au sol à grands renforts de hargne et de sueur. A ce titre, Premature seven reçoit la palme de l'hyper-méchanceté. Plus lourd, plus lent, plus haineux, plus Will Havenien et moins Botchien que ses deux collègues, on croirait véritablement entendre la rencontre de Grady Avenell et de Black Sheep Wall qui essaierait ensemble de faire du Punk sans (pouvoir) y arriver. Un titre étouffant, écrasant, cloué au sol et  incapable de s'élever, privé, à l'inverse du reste de cette démo, de toute accalmie salvatrice.
Thousands Fled dévoile ici un potentiel de folie furieuse et de brutalité assez impressionnant pour un groupe aussi récent. De quoi contenter les amateurs de Benoit, de Hardcore noisy et massif... et les autres. Il y a ici largement assez à manger pour tout le monde.