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Biographie

This Is Hell

This Is Hell voit le jour en juin 2004 à Long Island (New-York) grâce au chanteur Travis Reilly, qui évoluait dans Scraps And Heart Attacks. Il s'entoure du bassiste et du guitariste du groupe Subterfuge, Johnny Moore et Rick Jimenez, ainsi que de Dan Bourke de The Backup Plan, à la batterie. Le quatuor est ensuite rejoint par un second guitariste, Chris Reynolds, ancien partenaire de Reilly au sein de Scraps And Heart Attacks.

This Is Hell sort sa première démo en 2005 chez State Of Mind Recordings. Le groupe est immédiatement remarqué par Trustkill Records chez qui il signe dès la fin de l'année. Il en résulte, en mai 2016, un premier album, Sundowning, produit par Dean Balutlonis (Sick Of It All, No Warning) et dont l'artwork est signé Jacob Bannon (Converge), qui reçoit de remarquables critiques. La formation enchaîne alors les splits (en 2007 avec Cancer Bats, en 2008 avec Nightmare Of You)  et les EP (Cripplers en 2007) jusqu'à la sortie de Misfortunes en février 2008. Enregistré et mixé par Joe Concotta et Dan Kenny au Full Force Studio, masterisé au West West Side Studio par Alan Douches ce deuxième LP s'inscrit dans le prolongement de Sundowing, tout comme l'EP Warbirds qui sort l'année suivante.

C'est avec Weight Of The World en 2010 que se font entendre les premières influences Thrash, style que la formation New-Yorkaise embrasse complétement avec l'album Black Mass en 2011 puis l'EP The Enforcer 2013. C'est à ce moment que quatre des membres actuels de la formation (seul le chanteur Travis Reilly n'y participe pas) montent un side-project de pur Thrash, Extinction A.D., qui devient progressivement leur occupation principale.

Ce n'est qu'en 2016 que This Is Hell revient sur le devant de la scène avec Bastards Still Remain album surprise, enregistré et mixé en une journée, le 8 mai 2016, avec le producteur Brett Romnes pour célébrer les 10 ans de Sundowing. En complète rupture avec leur précédentes productions, ce cinquième album marque l'abandon du Crossover Thrash.

Autrefois groupe de Hardcore jouant du Thrash, This Is Hell peut désormais être considéré comme un groupe de Thrash jouant du Hardcore.

Bastards Still Remain ( 2016 )

Sundowing, premier LP de This Is Hell, fête déjà cette année son dixième anniversaire. Oui, déjà. Plutôt que de se morfondre sur le temps qui passe, les natifs de Long Island ont décidé de célébrer l’événement avec un inattendu cinquième album. Ressuscitant pour l’occasion le line-up de 2006, les New-Yorkais que l’on pensait séparés, ("Resurrected, rose from the grave" clame l’éponyme) montrent, avec Bastards Still Remain, leur premier signe de vie depuis l’EP The Enforcer sorti en 2013.

Un titre plus qu’explicite, une tracklist affichant douze morceaux en un quart d’heure, il ne faut pas longtemps pour comprendre que This Is Hell emboite le pas de nombreuses formations de la scène Hardcore qui, ces derniers mois, ont délivré des disques bruts et sans concession (Terror, Black Tusk...). Certainement sevrés par leur side-project Extinction A.D. qui implique les 4/5 du groupe, Bastards Still Remain marque l’abandon, à l’exception des riffs finaux de Excuses Pile Up et de Retaliate, du crossover Thrash de Black Mass. A la place, une approche radicalement brute, sans fioritures et même, dans l’esprit, plus Punk garage qu’Hardcore. Suintant la hargne par tous ses pores, Bastards Still Remain est le manifeste d’une formation en opposition avec une société dépeinte comme gouvernée par les impostures, la corruption et la violence sociale. Au diapason de la forme, les mots de Travis Reilly sont acerbes "You’re misery and shit in human form", plein de rage et de rejet "Fuck your standings, forget your caste […] Screw adapting, fight the rules" et combatifs "23 years, no end in sight".

Enchaîner les morceaux courts a tout de l’exercice faussement simple. Au contraire même, les pièges n’en sont que plus nombreux et il est aisé de verser dans le binaire, le basique et au final l’ennuyeux. S’il n’est pas exempt de quelques passages plus quelconques Bastards Still Remain fait preuve d’une inattendue diversité. Entre le rythme très Punk de l’éponyme, la rage de l’ultra rapide You Think I Don’t Know, le relief de Excuses Pile Up et de son break taillé pour le mosh pit, l’hymne Anarchy On Atlantic porté par son anaphore "23 years...", impossible de s’ennuyer. Les gars de This Is Hell prennent un plaisir fou à jouer ensemble, cela se sent et est contagieux.

Présentant des mensurations en parfaite adéquation avec le format de ses titres, Bastards Still Remain se joue des difficultés du genre. Enregistré et mixé en l’espace d’une journée ce nouvel album de This Is Hell est la bonne surprise Hardcore de ce deuxième trimestre 2016 et nous laisse espérer qu’une suite y sera donnée.

A écouter : Excuses Pile Up, You think I Don’t know, Anarchy On Atlantic
15 / 20
1 commentaire (16/20).
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Misfortunes ( 2008 )

Avec Sundowning et des performances scéniques live remarquées, This Is Hell s'est profilé comme l'un des groupes les plus prometteurs de la scène hardcore. Et en ce cas, le deuxième album reste toujours un cap périlleux à franchir car attendu avec beaucoup d'exigences. Or, dès la première écoute, il semble évident que Misfortunes ne joue pas sur le même registre que son prédécesseur et il n'en a surtout pas la même humeur.

Concentré d'énergie, Misfortunes est un véritable déluge de rage qui se déverse sans prélude et sans répit, un ouragan dévastateur d'où jaillit une colère fulgurante s'abattant telle la foudre, une tempête furieuse délivrant des trombes de brutalité, tonnante et vociférante, tout droit venue des gouffres infernaux. This Is Hell propose une musique frontale, directe, chargée d'urgence, mise en exergue par une production très brute, proche du son live. Déferlante de titres durs aux rythmes rapides et dynamiques où les mid-tempos et les mosh parts ultra puissants qui s'intercalent, n'entament en rien la nervosité dégagée par l'ensemble, lui permettant au contraire une respiration opportune. Soutenu par de solides back-vocals, Reilly, de sa voix éraillée, hurle à s'écorcher la gorge avec une hargne viscérale qui prédomine sur tous les morceaux. Et malgrè une longueur surprenante de 45 mn, l'énergie et l'intensité sont présentes tout au long de l'album. D'une fougue extrême, ces titres explosifs, sentant déjà la sueur et la chaleur, prendront à n'en pas douter une ampleur bien plus vaste encore lors des sessions live du groupe.

Il est possible de s'arrêter là, de ne garder de l'album que cette prime dimension déjà fort redoutable. Pourtant Misfortunes a plus à offrir car plus fin et subtil qu'il n'y paraît. Au fil des écoutes les titres font preuve d'une belle envergure et se montrent finalement plus denses et plus riches que les compos antérieures, comportant de multiples variations et des mélodies percutantes, recherchées et assez inspirées. Il suffit d'écouter les riffs et les mélodies de "In Shambles" ou de "Remnants" pour s'en persuader. L'émotion est ici diluée dans la rage et persiste sur certains titres, mais le propos de Misfortunes n'est pas là. On sent que le groupe a fourni un énorme travail, cherché à évoluer, pris le parti d'avancer comme si après un sombre et angoissant constat (Sundowning), il avait décidé de se dresser, de se rebeller et de partir au combat.

Reste que cet album, malgrè de grandes qualités et une efficacité plus que certaine, reste des plus classiques et s'avère peu original tant les influences de The Hope Conspiracy, Comeback Kid, Give Up The Ghost ou Modern Life Is War sont prégnantes. Néanmoins, This Is Hell démontre qu'il est capable d'aller plus loin et de se renouveler, même si la direction choisie par le groupe n'est pas du goût de tous les fans. Album de très belle facture délivrant un hardcore intense et d'une rare énergie, Misfortunes restera parmi les meilleures productions hardcore de l'année 2008.

A écouter sur Myspace : End Of An Era, Infected

A écouter : Remnants, In Shambles, You Are The Antithesis, Infected

Cripplers ( 2007 )

Après le très réussi Sundowning, This Is Hell nous fait patienter avant la sortie de Misfortunes, en nous offrant deux réalisations : un split quatre titres en compagnie des canadiens de Cancer Bats et ce 7" six titres.

Cripplers est avant tout un disque sur lequel This Is Hell s'est fait plaisir puisqu'il ne comprend pas moins de trois reprises :"Do Something" de Civ, l'incontournable "Fight For Your Right" des Beastie Boys, et enfin, "I Hope You Die Soon" de The Movielife, groupe de punk hardcore mélodique, proche de Lifetime, actif de 1997 à 2003, et qui comptait en ses rangs le guitariste Brandon Reilly, qui n'est autre que le frère de Travis. Il s'agit néanmoins de covers percutantes où This Is Hell, loin de se contenter de rejouer les morceaux à l'identique, les marque de son empreinte, en les rendant beaucoup plus durs et solides.
Les trois autres titres sont des inédits dont "Infected" paraîtra sur le prochain album, et "Another Facade" figure sur le split avec Cancer Bats. De grande qualité, les trois morceaux s'inscrivent dans la continuité de Sundowning, un hardcore sombre et agressif dans la veine de Give Up The Ghost, additionné d'un rockin'hardcore rappelant The Hope Conspiracy et saupoudré de mélodies évoquant Comeback Kid. L'ensemble est détonnant et explosif, extrêmement bien exécuté et les compo équilibrées. "Infected", très inspiré, surpasse tout de même largement les deux autres titres : de bonne augure en vue de la sortie imminente de Misfortunes.

Cripplers n'est certes pas indispensable mais permet d'attendre avec confiance la prochaine réalisation de This Is Hell.

En écoute sur Myspace : Infected

A écouter : Infected