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Biographie

This Is A Standoff

Steve Rawles : chant, guitare
John Meloche : guitare, choeurs
Graham Churchill : batterie
Nick Kouremenos : basse

Quelques temps après la séparation de Belvedere en mai 2005, Steve Rawles et Graham Churchill décident durant l'été 2006 de monter un nouveau groupe. Ils font alors appel à leurs amis John Meloche (FortyCentFix) et Corey Tapp (One Shot Left, ex-Fallout Frequency) qui habitent dans des régions différentes du Canada. Malgré la distance qui reste difficile à gérer, ils trouvent le moyen de plancher sur des compos et les enregistrent durant l'automne.

Début '07, 2 démos sont postées sur la page Myspace du groupe qui lance son site internet un peu avant de s'envoler pour l'Europe en avril/mai où ils donnent leurs premiers concerts au cours d'une tournée d'un mois (un sampler CD-R 3 titres sera réalisé pour l'occasion).
Le premier album 12 titres, Be Excited, est enregistré en juin/juillet pour une sortie le 09 octobre 2007 sur une myriade de labels nationaux plus ou moins petits (Feuzeul / Effervescence pour la France).

S'en suit une tournée canadienne puis européenne au printemps (avec ActionMen) et il est temps pour le groupe de recommencer à plancher tranquillement sur de nouveaux titres, les membres vivant toujours loin les uns des autres.
L'opus intitulé Be Disappointed est bouclé en novembre, enregistré en décembre, et parait fin mars 2009 (toujours chez Effervescence Records pour la France), juste avant la tournée printannière annuelle des Nord Américains qui seront cette année-là à l'affiche du Groezrock. Ils tourneront par la suite sur leur continent natal avant de se rendre au Japon au cours de l'été.

Octobre '09, Nick Kouremenos (The Johnsons) fait son apparition dans le line up du groupe au poste de bassiste, remplaçant ainsi Corey Tapp. Dans le même temps, le quatuor annonce sa plus grosse tournée européenne pour le printemps 2010: 54 concerts étalés sur deux mois (19 mars - 18 mai).
Après une période de repos qui voit également Steve Rawles sortir son premier opus solo (Bonus Room) et le défendre sur les routes européennes, les Canadiens reviennent le 1er Septembre 2011 avec un EP intitulé Be Delighted (toujours chez Effervescence Records, pour l'Europe cette fois-ci) S'en suit le traditionnel euro tour, sans Graham Churchill pour cause de paternité toute récente.

15.5 / 20
1 commentaire (15.5/20).
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Be Delighted ( 2011 )

This Is A Standoff n'aurait donc rien d'autre à offrir que des variations sur le thème des "Be..." soufflé par le visionnage de Requiem for a Dream? Les plus cyniques et/ou allergiques leur reprocheront leur manque d'inspiration qu'ils étendront volontiers au domaine musical. Les encenseurs, eux, loueront leur audace. Après Be Excited et Be Disappointed, voici donc Be Delighted... en format court.  Et la vérité est peut être bien au centre. 

Car avouons-le d'emblée, les Canadiens n'ont pas ici la prétention (ou le courage?) de mener leur barque vers l'inconnu. Ils empruntent sensiblement le même trajet que par le passé, et c'est à deux vitesses (mid tempo <--> embardées) qu'ils parviennent à cette fin. Mais quelle fin! Comme à l'accoutumé, John Meloche régale d'une intro + outro soignées, de haute volée.
Des 5 titres, il fallait d'ailleurs que ce soient ces deux là ("We're Really Doing It" et "Vanadian") qui traitent de l'attachement, de la quasi-dépendance à la vie de tournée. Le commencement et l'aboutissement, la raison et la finalité.
Et que dire de cette assurance que les plus impatients avaient reçu à la mi-Juillet sous la forme du torpilleur "Head in the Sand"? A défaut d'originalité, les artisans y ont mis tout leur savoir-faire afin de fièrement l'estampiller "TIAS contrôle sa tension pour mieux vous la faire monter."

Alors c'est sûr que derrière, le remorqueur "See You at the Bottom" paraît peu véloce. Du TIAS classique, un peu trop pour le coup. C'est là qu'on aimerait que l'équipage garde un bon rythme de croisière, tel un Hulk Hogan trônant fièrement à la proue de son offshore.
Niveau nouveauté bienvenue, on se réjouira tout de même de l'arrivée de Nick Kouremenos (ex-The Johnsons) avec sa barbe broussailleuse et sa basse bourdonante scotchée sur du boulot de bûcheron d'un Churchill toujours aussi confondant d'autorité technique. 

A un moment, on aurait presque cru que les Canadiens allaient se faire bouffer par la nouvelle garde et se consumer dans l'autoparodie; mais ça ne sera pas pour tout de suite: le capitaine a du tempérament. Fidèle à ses penchants, il tient son rang avec juste ce qu'il faut de souffle pour aller de l'avant et entraîner ses partisants dans son sillon. Reste à espérer qu'il ne sombrera pas progressivement...

Dispo en France/Europe chez Effervescence Records.

A écouter : "Head in the Sand" ; "We're Really Doing It" ; "Vanadian"
16 / 20
4 commentaires (14.63/20).

Be Disappointed ( 2009 )

TIAS allume son plus gros pétard dès le coup d'envoi avec "The Light is Still On In Broadmoor". Question de respect des traditions... Derrière le mammouth au refrain fédérateur et à la technique débridée, y a plus qu'à dérouler sur une bonne demi-heure et une douzaine de titres.
C’est précisément ce "plus qu’à" qui peut devenir gênant quand les Canadiens avancent en terrain connu (celui de Be Excited) avec une pointe de complaisance et quelques phases moins inspirées. Quand les couplets et les refrains s’enchaînent avec une facilité trop ostensible ("Everything We Take", "Can't Take Them All", "Face the Sun"). C’est qu’on s’habitue bien vite à la crème du gratin skatecore. On en deviendrait presque exigent quand les "stop and go’s" se font cagnards et les enchaînements peu naturels…

Fort heureusement, les artificiers gardaient quelques belles cartouches derrière les fagots. On a donc droit à une deuxième moitié de disque plus intéressante et enivrante. TIAS monte les bpm, fait grimper la tension d’un cran (cf le diptyque "No Thanks" / "Settling the Score"). Et quand la machine lève le pied, c’est pour livrer deux de ses rares mid tempo réussis : "Five More Minutes" et surtout "Go With Me" qui a autant de corps que de cœur. Le quatuor n’était encore jamais réellement parvenu à un résultat si convaincant à mi-vitesse. Steve y signe ses lignes de chant les plus intéressantes, le tout est bien construit sans s’éterniser. Classe.

Et puis il y a les quelques passages instrumentaux qui offrent le beau rôle à John Meloche et la section rythmique (l’interlude "Sunrise" ou les deux minutes finales et étincelantes du disque sur "Trails of White").

En définitive, Be Disappointed ne surprendra que peu les amateurs du combo, même si This Is A Standoff met un point d’honneur à proposer quelques débuts de nouvelles pistes, notamment dans le mid tempo. Globalement, l’habituel bolide a rétrogradé d’une vitesse sur ce nouvel effort et montre qu’il est capable d’étayer un poil son jeu. Les mélodies prennent peu à peu corps au fil des écoutes, finissent par bien rentrer en tête, et même des morceaux anecdotiques de prime abord peuvent révéler quelques subtilités… toutefois mesurées.

A écouter : "The Light is Still On In Broadmoor", "Settling the Score", "Go With Me"
16.5 / 20
1 commentaire (18/20).
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Be Excited ( 2007 )

Elevé au rang de Référence parmi les références dans le microcosme skatecore, Belvedere était devenu au fil des éloges une source d’aversion fréquente chez les adeptes du punk rock ‘traditionnel’ et du public axé hardcore… Depuis, le groupe a été dissous, d’autres cibles sont apparues, et la tête pensante des Canadiens (Steve Rawles) revient avec un ancien et deux nouveaux comparses sous le nom This Is A Standoff.

Si le nom n’a plus rien à voir, la musique, elle, présente des similitudes évidentes. Outre le grain particulier de Steve que les amateurs auront plaisir à réentendre, certaines chansons (efficaces mais pas forcément les plus originales) comme "An Admission", "Fashion Faux Pas", "Underwater" ou "My Baby Makes Me Watch the Notebook" fleurent allègrement le Belvedere dernier cru.
On retrouve également de petites habitudes installées sur les dernières galettes : par exemple l’entame de disque par un morceau coup de poing (ici "Better Than All of Us") et l’épilogue sur la pièce la plus énigmatique ("Dream Beater").

L’approche est comparable donc (on retrouve le triptyque rapidité / technique / mélodie), mais le feeling sensiblement différent. Et au final les titres les plus intéressants sont peut être ceux qui arborent cette identité légèrement altérée.
John Meloche semble d’ailleurs en être un acteur majeur. Capable de créer une ambiance et susciter deux sensations discordantes sur trois notes et six cordes, l’habile amphion sort des riffs ou soli tapping de nulle part avec des effets travaillés. Dès lors, TIAS engendre des monstres alliant puissance, mélodie, émotion et créativité ("Dream Beater", "Where I Can’t Be Heard"…)
On passera en revanche plus rapidement sur un "Climb the Ladder" popisant plutôt facile qui correspond difficilement au groupe ; le quatuor n’étant au contraire jamais aussi énorme que quand il superpose tension agressive (la présence de Jason Sinclair fait ici défaut) et complexité des émotions.

Les aficionados du genre attendaient énormément du groupe, avec ce premier album ils ont déjà eu beaucoup. Mais avec des morceaux allant du bon au transcendant, on ne peut s’empêcher de penser qu’ils pourraient rester scotchés au top en permanence. Cela dit ne boudons pas notre plaisir car rarissimes sont les groupes qui peuvent prétendre à un tel niveau ; et quand This Is A Standoff sont au sommet de leur art, on se demande bien qui pourrait les détrôner.

Titres en écoute sur la page Myspace du groupe.
Achat sur le site d'Effervescence Records (France).

A écouter : "Dream Beater" ; "Where I Can't Be Heard" ; "There's a Little Lemoncello for Everyone" ; "Silvio"
This Is A Standoff

Style : Skatecore
Tags : -
Origine : Canada
Site Officiel : thisisastandoff.com
Myspace :
Amateurs : 15 amateurs Facebook :