This Gift Is A Curse

Sludge / Black-Metal / Hardcore

Suède

Heir

2025
Type : Album (LP)
Labels : Season Of Mist
Tracklist

01. Kingdom

02. No Sun, Nor Moon

03. Void Bringer

04. Death Maker

05. Passing

06. Seers Of No Light

07. Cosmic Voice

08. Vow Sayer

09. Old Space

10. Ascension

Chronique

par Euka

Dans le genre Blackened Hardcore, je demande le retour de This Gift Is A Curse. On ne les avait pas oubliés, malgré un petit A Throne Of Ash en deçà, surtout que le premier titre "Kingdom" renouait avec ce qui m’avait séduit à l’époque.  Et puis là, pour 67 minutes de musique, c’est le retour de la dissonance, du combo violence / malaise sur "Vow Sayer", parfois spatial ("Old Space") et m’évoquant presque The Great Old Ones par certaines ambiances.


Pour celles et ceux du fond, on rappelle que les Suédois tapent dans un Hardcore Blackisé, mais prennent ici un nouveau parti : étendre leurs compos jusqu’à l’implosion ; This Gift Is A Curse dépasse souvent les six minutes pour certains titres, sans pour autant altérer la qualité de ceux-ci ("Old Space" ou "No Sun, Not Moon"). On retrouve ce mysticisme visuel et sonore déjà présent de part l’artwork et son régulier "317", certains passages (sur la seconde moitié de "Ascension" par exemple), tout en déployant un côté Ultra Black via "Seers Of No Light", ou une sensation d’ombre sur "Death Maker". Tout est ultra propre, justement dosé et sort un peu du reproche que l’on pouvait évoqué sur l’opus précédent : l’uniformisation est plus homogénéité mais que redondance, et la perception que A Throne Of Ash était une œuvre de transition est amplifiée.


Un brin hypnotique, avec des riffs qui semble se répéter parfois à l’infini, on notera sur Heir un jeu de batterie chaotique ("Kingdom") de Christian Augustin (Cult Of Luna), mais rien ne semble faire de l’ombre au chant de Jonas Holmberg, toujours aussi possédé. Que dire du thème ? De Heir (Héritier), on semble suivre un fil conducteur qui part d’un sol pour l’espace, en passant la mort et ce qui pourrait être le néant. Un ordre logique est clairement visible, odyssée dans la mort qui prend fin sur "Ascension". Cette sensation est amplifiée par le visuel de "Kingdom", usant de la même iconographie que précédemment.


Monument blackisé de plus d’une heure, Heir - à ne pas confondre avec l’album du même nom de Suis La Lune - sait capter dès "Kingdom". J’avoue qu’il fait son bonhomme de chemin, bien plus que A Throne Of Ash, même s’il est assez lourd en termes d’absorption. C’est dommage, car même les derniers titres sont prenants, calfeutrés derrière les longs premiers morceaux.

15

Les critiques des lecteurs

Moyenne 0
Avis 0