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Biographie

Romain (guitare/chant)
Yohann (guitare)
Julien (batterie)
Romain (basse)

Débuté comme un projet solo vers '96/'97 par Romain, l’arrivée de Manu et Yohann en Avril '00 constitue la naissance du groupe à part entière. Une première démo Switch On est enregistrée dès juillet '00 afin de démarcher les salles de concert. Une deuxième démo suit un an plus tard et son accueil motive la troupe. Le split EP avec Full Screen est disponible depuis décembre '2. La fin de l’année 2002 est aussi marquée par un changement de line-up : Romain (également bassiste du groupe Full Screen) arrive au poste de bassiste et Yohann passe de la basse à la guitare.
Buzz Off Records sort le EP Long For Action en 2004 et après une cinquantaine de concerts dont une apparition au Furia Sound Festival 2005, leur premier album Electric, Electric sort en février 2006.

14.5 / 20
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Electric, Electric ( 2006 )

Avec Electric, Electric, Thirty Six Side prolonge le petit virage déja entamé par le bien nommé Long For Action. Sur le papier (de la feuille promo) les influences sont quasi identiques depuis des années; sur CD, l'énergie du rock grignote à chaque sortie un peu plus sur les ambiances de l'indie. Moins de Texas Is the Reason, plus de Foo Fighters en quelque sorte... mais aussi indéniablement plus d'assurance, de percussion et de justesse.
Les progrès de Romain derrière le micro sont ceux qui se remarquent le plus facilement tellement il a gagné en charisme, au risque même d'être tenté parfois d'en faire un poil trop sur les parties claires popisantes; les rares débordements plus criés qu'il s'autorise sont d'autant plus appréciables...

Les 2 collègues du Loko Studio Guillaume André et Sébastien Langle s'illustrent une fois de plus en enchevêtrant habilement ici un son rock pêchu voire assez couillu ("Nothing At All") et un son plus nuancé qui sied davantage à la douceur des mélodies du quatuor. Une prod' donc qui contribue à l'enchaînement naturel des compos d'un Thirty Six Side qui parvient à cadrer et maîtriser son sujet; le résultat est limpide, les plans rythmés débouchant naturellement sur des breaks en finesse avant de repartir de plus belle.
36S déroule sa panoplie de rythmes (et procédés rythmiques), de sonorités, d'ambiances... en utilisant ses qualités techniques qui se dévoilent au fil des écoutes.

Les morceaux (d'un mid tempo largement prédominent) sont longs (plus de 4 minutes en moyenne), l'album affiche 50 minutes tout rond au compteur donc forcément, même si l'ensemble est étonnement constant et dense (et peut être justement parce qu'il est constant et dense), des petites phases de décrochage de l'auditeur peuvent intervenir ça et là. La partie centrale ("It Doesn't Sound Better" - "We're Deaf" - "Another Disaster") est en revanche des plus réussies avec notamment des refrains efficaces au dynamisme peu commun; "Another Disaster" réintroduit les percus typés The Mars Volta (qu'on retrouvera une nouvelle fois sur le titre suivant "Avalanche") et s'offre une nappe de clavier kitsh en guise de finish.
Pour rester dans le registre 'la bande à Omar', la deuxième partie de "Voices Around" présente un petit arôme At the Drive-In qui se laisse déguster tandis que le renfort du grain de voix plus corsé d'Olivier Portnoi (DPC) marque "Turn the Wheel" en lui donnant davantage de corps, même si la participation est (regrettablement) plutôt limitée en diversité et que la compo traine un peu en longueur, annonçant une suite et fin d'album pas désagréable mais qui pèse un peu sur l'estomac.

C'est un peu le revers de la médaille, l'auditeur ayant pris goût à la gâterie des premières surprises immédiatement agréables ne manquera pas, très tôt, d'attendre le meilleur à chaque seconde; chose qui sera aussi impossible pour Thirty Six Side que pour tout autre bon groupe, et ce même si cet album à tendance à laisser apparaitre ses saveurs plutôt subtiles écoute (attentive) après écoute...

Télécharger: "Electric, Electric!" ; "Voices Around"

A écouter : "Another Disaster" ; "We're Deaf" ; "Electric, Electric!"

Split EP avec Full Screen ( 2002 )

Commençons par Thirty Six Side et ses 2 titres présentés ici.
Tout de suite, on peut remarquer l'évolution plus mâture du son et des compos du groupe par rapport à ses 2 démos précédentes.
Proposant un emo punk qui tire vers l'indie rock, 36 Side a su améliorer et peaufiner ses créations entre chacune de ses sorties...

Avec ce split, la formation fait selon moi son entrée sur une scène plus professionelle, laissant derrière elle les démos approximatives en proposant quelque chose de plus concret et solide.
Versant dans la beauté cristaline et jouant sur une légère réverb', les guitares de Thirty Six Side délient un flot continu apaisant (il en va de même pour la basse au son légèrement flou, ce qui fait son charme...)

Pas vraiment de refrains hyper 'catchy' et surfaits ici, les mélodies sont tendues et agréables.
Même sensations au niveau du chant qui entre en résonnace avec les parties de guitare puisqu'il est clair, posé et reposant. Il "coule" parfaitement, berçant avec succès la musique du combo. Romain prend soin d'introduire quelques variations assez originales et évite ainsi la monotonie. A noter également les jolis choeurs qui ponctuent les différentes parties des morceaux.

Bref, tout ça assez travaillé et fort bien fait, d'autant plus que l'influence des feu-Texas Is The Reason n'est jamais bien loin...


Passons maintenant à Full Screen.
Là l'ambiance est plus emo pop punk et le tout plus énergique, vigoureux. Le style n'est donc pas tout à fait le même et on retourne quelques années en arrière quand Blink 182 et New Found Glory faisaient la pluie et le beau temps des charts internationaux...

En revanche, la prod' est ici bien plus approximative, floue, et l'inévitable "son démo" lèse malheureusement le groupe et ses compos 'catchy' qui ne tombent pas dans le piège du gros 'easy listening' pop punk.

Full Screen sonne vrai dans son style emo pop punk. Pour corser un peu le tout, quelques ponts et autres parties agréables qui vous font gentiment bouger la tête viennent s'insérer entre les couplets et refrains, permettant de contourner les lourdes répétitions couplet/refrain.

La voix et le chant ne sont pas débordants d'originalité mais se marient bien avec le style recherché; et il en va de même pour le reste des instruments qui, sans montrer une prestance hors du commun, assurent parfaitement les techniques du style musical (à savoir, principalement, offrir quelque chose de sympathique et pas prise de tête).


Reste à parler de la durée du cd. 14 minutes et 4 morceaux, c'est (très) court donc l'euphorie est malheureusement éphémère!

A écouter : Thirty Six Side: Fire Instead ;